Attention chers lecteUrs, avant d'aller plus loin dans la lectUre de cette chronique, veuillez vous assUrer que ce qui va suivre correspond à ce que vous affectionnez.
Je préfère vous prévenir car
Saturnalia Temple ne s'adresse pas à tout le monde.
Si vous n'avez pas peUr du noir, si vous aimez l'humidité, les ambiances loUrdes, glauques, malsaines, si les vapeUrs de produits psychotropes ne vous dérange pas et que vous avez sUr vous un robe de prêtre; eh bien sachez que vous pouvez poUrsuivre la lectUre de cette chronique.
Saturnalia Temple est un groupe qui nous vient tout droit de la Suède et qui existe depuis 2006.
C'est l'année suivante que leUr première démo sobrement intitulé Ur voit le joUr. Elle est composée de 5 titres poUr une dUrée d'environ 45 minutes. Ces minutes vont être totalement dévouées aux forces occultes et au Malin.
A peine le cd placé dans la chaine hifi, que l'introduction nous plonge dans une ambiance très loUrde avec des guitares qui impose leUr lenteUr, les riffs sonnent très drone un peu à l'image du dernier album de
Sunn O))). C'est lent, loUrd, complètement écrasant et massif.
Ca y est c'est parti on plonge directement dans une sorte de rite cérémoniale dans lequel se mélangera le doom loUrd avec les ambiances enfumées du stoner.
Musicalement, les suédois ont bien retenu les leçons de leUrs maitres qui vont de
Electric Wizard,
Sleep,
Sunn O))) en passant par Om.
Les titres se succèdent et la loUrdeUr de
Saturnalia Temple n'a de cesse de nous étreindre, de nous étouffer. C'est suffocant et l'on cherche sans cesse une poche d'oxygène afin de retrouver notre souffle et de lutter poUr ne pas sombrer dans le néant.
La basse est particulièrement mise en avant et claque comme jamais, nous envoyant tel un boxeUr des rafales de riffs bien gras en pleine figUre. Ca fait mal mais on en redemande.
Ca vibre, ça claque, nos tympans boUrdonnent, vibrent, nos intestins se nouent, voilà les sensations que l'on peut ressentir à l'écoute de ce disque.
Quelques solos arrivent en milieux de morceaux poUr nous donner quelques secondes de répits avant de replonger dans la noirceUr de la musique du groupe.
La voix de Tommie Eriksson colle parfaitement à l'univers du groupe, ce dernier est en retrait par rapport aux guitares et à la basse. Ce retrait lui permet de narrer ses paroles telles des incantations blasphématoires à la gloire des forces occultes qu'il tente d'invoquer. On ne peut que prendre part à la cérémonie à laquelle le groupe nous invite. L'alternance de la voix "claire" mUrmUré avec une voix plus grave criarde renforce bien l'aspect du rite occulte, de la magie noire. Mais le point vraiment bien sUr cette production est cette mise en retrait de la voix par rapport aux différents instruments. Il est même d'ailleUrs essentiel à mes yeux de procéder de cette façon quand on souhaite créer une atmosphère religieuse, cérémoniale vouée aux rites païens ou autres.
Il n'est jamais facile de proposer une musique originale dans le doom stoner car l'influence des groupes majeUrs de la scène se fait toujoUrs ressentir. Je pense à
Electric Wizard,
Sleep,
Acid King, ChUrch of
Misery.
Cependant,
Saturnalia Temple s'en sort très bien avec cette première démo, car le groupe se veut plus noir, plus sombre, plus occulte que les groupes cités plus haut. On pénètre sans difficultés dans leUr univers, et il est vraiment facile d'y rester.
Fans d'ambiances loUrdes et écrasantes, je ne peux que vous conseiller cet album qui je pense vous fera passer un très bon moment dans les méandres sombres et glauques de la crypte musicale qu'est
Saturnalia Temple.
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