Untold Dimensions

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15/20
Nom du groupe Veil Of Delusions
Nom de l'album Untold Dimensions
Type Album
Date de parution 31 Juillet 2020
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Prisoner
 05:01
2.
 Vicious Circle
 04:32
3.
 Line of Fire
 05:09
4.
 Endless Visions
 03:32
5.
 New Beginning
 04:22
6.
 Endurance
 05:24
7.
 Until It's Done
 04:57
8.
 Over the Edge
 05:57

Durée totale : 38:54

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Veil Of Delusions


Chronique @ ericb4

08 Octobre 2020

Un second souffle aussi torrentiel que bouleversant ; où l'art de bousculer de tenaces certitudes...

S'il est des formations volontiers exploratrices de nouveaux horizons à chaque étape de leur développement pour faire évoluer leur art, évitant ainsi une reproduction à l'identique de leurs fondamentaux stylistiques, cet expérimenté combo néerlandais créé à Oss en 2015 serait assurément de la partie. En effet, cofondé par Martin Vos (guitare, grunts et choeurs), Xander ten Boden (guitare), Jeffrey Wennekes (basse) et Rob Reijs (batterie), et ce, sur les cendres de son groupe d'origine Desolace Divine (2010-2015), le collectif ira jusqu'à mêler une dimension death mélo à ses bases metal symphonique gothique. Une heureuse fusion plus qu'une simple juxtaposition de styles ; stratégie ô combien risquée mais assumée par le combo, qui ainsi nourrira la plupart de ses futures compositions à la fois pour leur donner corps et leur conférer une pointe d'originalité.

Cette nouvelle perspective ne tardera pas à trouver une mise en application. Ce qu'illustre son premier album full length « Echoes of Dawn », un émoustillant et impulsif effort dans le sillage coalisé de Lacuna Coil, Angtoria, Autumn, Nightwish et Kelmah. A cet effet, l'intronisation de la frontwoman Zoë Tilly, interprète au timbre chatoyant, non lyrique, oscillant entre Cristina Scabbia (Lacuna Coil) et Sarah Jezebel Deva, symbolisera une réelle mutation vocale, la troupe se calant désormais sur le schéma oratoire devenu classique de la Belle et la Bête. Plus qu'une simple phase d'évolution, c'est une véritable métamorphose atmosphérique et architecturale qui attend dorénavant le fan de la première heure...

Conscient des risques encourus qu'implique un tel investissement dans un univers metal encore en proie à une féroce concurrence, le quintet s'est précisément laissé le temps de peaufiner sa production d'ensemble, de repenser son concept et ses lignes de chant, d'affûter ses compositions et d'affiner le trait de sa plume. Aussi, par moins de quatre années séparent le second et présent opus de longue durée, « Untold Dimensions », de son vibrant aîné. Ainsi, les 8 pistes égrainées sur les 39 minutes de la galette reposent sur une qualité d'enregistrement désormais difficile à prendre en défaut, et le mixage, signé Xander ten Boden, s'avère, quant à lui, bien plus équilibré que naguère.

Ce faisant, c'est au cœur d'un océan magmatique d'une chaleur suffocante que nous mènent nos acolytes, leur message musical à la coloration désormais majoritairement death symphonique gothique se faisant éminemment éruptif, souvent corrosif, un tantinet bestial. En réponse aux actuelles orientations du groupe, une refonte substantielle du line-up s'est opérée. C'est désormais à Zoë Tilly d'incarner à la fois le rôle de la Belle et la Bête, redoutable tâche s'il en est ; si l'on retrouve Xander ten Boden à la guitare, et Rob Reijs à la batterie, le guitariste/grunter Martin Vos, en revanche, se verra remplacé par le guitariste Simon Onbelet. Quant au bassiste Joey Melaet, il emboîtera le pas à Jeffrey Wennekes et Cas Wensink successivement. Sans faire table rase de son passé, un changement de cap s'amorce néanmoins pour le combo batave. Etat de fait nous intimant d'aller explorer plus en profondeur les arcanes de la volcanique rondelle...

C'est dans un vaste champ de turbulences que nous projette le plus souvent le quintet néerlandais. Exercice de style répondant pour l'essentiel aux attentes d'un public orienté death mélo/symphonique. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Prisoner », échevelant up tempo aux riffs acérés adossés à une mordante rythmique, à mi-chemin entre Draconian et My Dying Bride. Recelant de saisissantes montées en puissance du corps orchestral et relevé par les screams déchirants et anxiogènes d'une prédatrice n'ayant de cesse de vous lacérer le tympan comme pour mieux s'en emparer, le tortueux méfait ne lâchera pas sa proie d'un iota. Tout aussi bouillonnants et acides, eu égard à leurs frémissants gimmicks guitaristiques, leur bondissante rythmique et leur grisant refrain, le ''draconien'' « New Beginning » et le ''tristanien'' « Until It's Done » ne mettront qu'une poignée de secondes pour nous aspirer dans leur tourbillon.

Quand il pare son propos d'effets de contrastes vocaux un poil plus marqués, c'est à nouveau d'un claquement de doigts que le groupe nous assignera à résidence. Ainsi, disséminant de frondeurs et inaltérables coups de boutoir, révélant des arrangements instrumentaux de bonne facture, décochant tous deux un entêtant refrain et dévoilant une interprète bien habitée muée en caméléon, le cinglant et ''lacunacoilesque'' « Vicious Circle » tout comme l'incandescent et ''tristanien'' « Endless Visions » auront peu de chances de rater leur cible. Dans une même mouvance, d'une coloration power death symphonique toutefois plus prononcée, le tempétueux « Line of Fire », le venimeux « Over the Edge » et l'''autumnien'' « Endurance » se plairont à nous bousculer. Et ce, tant par leurs fulgurantes accélérations percussives, leur basse résolument claquante et leur tapping effilé qu'au regard de l'effet de relief produit par les chatoyantes inflexions et les screams dévastateurs d'une frontwoman au visage mi-ange, mi-démon.

C'est à une œuvre diablement saillante, rocailleuse et fulgurante, bien plus ''draconienne'' que ''nightwishienne'' en l'âme, à l'ingénierie du son désormais plutôt soignée, que nous mènent cette fois nos acolytes. Et ce, au risque de désarçonner quelque peu l'aficionado de la première heure mais sans entraver le plaisir de l'amateur de death symphonique gothique à chant féminin ; nouvel espace metal qui sied bien à nos compères, in fine. Affichant une technicité instrumentale affermie, des lignes de chant d'une confondante maestria, et un message musical affranchi du joug de ses illustres devanciers et inspirateurs, la troupe gravit dès lors un échelon supplémentaire dans le continuum de sa carrière. A condition de peaufiner ses sentes mélodiques, de diversifier ses exercices de style, ses ambiances tout comme ses phases rythmiques, mais ayant su renouveler sa garde-robe, le combo a dorénavant de belles cartes en main pour espérer s'imposer parmi les valeurs montantes de son actuel registre metal d'affiliation. Bref, une formation aussi surprenante qu'attachante, à suivre de près, de très près...

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