Unrestrained

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7/20
Nom du groupe Chain Collector
Nom de l'album Unrestrained
Type Album
Date de parution 21 Janvier 2008
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

01. Dominant
02. Your Halo Of Thorns
03. One-way Ticket
04. Fading Embers
05. As The Play Unfolds
06. Forgotten Sins, Future Lies
07. The Letter I
08. Generic Portraits
09. Psychotic Disorder
10. Bringer Of Sins

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Chain Collector


Chronique @ vutib

17 Mars 2014

Un album impersonnel et médiocrement exécuté, très vite lassant

Dans nos tumultueux méandres métalliques s’engouffrent, bien souvent, des formations rêvant de renommée. Suivant les sinueux chemins de leurs maîtres, elles dégainent aveuglément leur arme. Si leur conviction est bien affûtée, leur inspiration a quant à elle très vite tendance à s’émousser. Cet adage vaseux s’applique parfaitement aux Norvégiens de Chain Collector. Issus de Carpathian Forest et de Green Carnation (entre autres), ces musiciens déversent dans un death mélodique qui revendique s’inspirer d’Arch Enemy, d’In Flames ou encore de Dark Tranquility. Avec « Unrestrained », le groupe continue à dévaler la pente glissante empruntée par « The Masquarade », un premier album en demie teinte sorti en 2005.

N’y allons pas par quatre chemins, ce second effort est mauvais. D’une banalité consternante, ces 10 pistes se digèrent mal tant elles pèchent par leur manque de consistance et de singularité. La technicité est elle-même revue à la baisse, preuve d’un manque total d’endurance de la part des Scandinaves. Les quelques lueurs fournies par l’antécédente production se sont envolées, annihilées par une machine à pondre des mélodies foireuses, à imbriquer des rythmiques terriblement kitsch les unes à la suite des autres.


Notre maigre appétence semble justifiée lorsque l’on fait face à la pauvreté de certains morceaux. Un petit passage en revue semble adéquat afin de constater ces tristes carences : « Dominant » démarre mornement la bataille, avec une composition fade et sans entrain. Ça sent le sous-In Flames décidément. Le chanteur tente même de reprendre le timbre de voix de James Hetfield, sans succès. « Your Halo of Thorns » s’affilie plus à du heavy-thrash aux relents d’Arch Enemy. Là encore, on reste de marbre devant le manque de détails croustillants qui nous est offert. Le refrain aux lignes vocales assez hideuses n’arrange pas les choses. Les goûts mélodieux sont embryonnaires et très douteux, l'absence de matière à composer est flagrant.

Le single « One-way Ticket » démarre avec confiance, sur une mélodie rappelant Paradise Lost. Le scream de Svenn Aksel Henriksen est bon, mais ce sont ces voix claires quasi fausses qui plombent une nouvelle fois l’ambiance. Ce titre reste néanmoins sympathique. « Fading Embers » est un archétype ultra convenu qui groove tendrement avant de partir sur un chorus insignifiant. La double pédale martelant certains passages nous rappelle furtivement que l’on reste dans un registre « death » … mais moult passages sirupeux et ternes tendent à montrer l’inverse.

« As the Play Unfolds » et « Forgotten Sins, Futures Lies » agacent, même si ce dernier comporte quelques miettes intéressantes (un passage dissonant très bien pensé, aux guitares aériennes, et un refrain correct malgré un chant clair toujours aussi faible). « The Letter I » se paye une chouette introduction percussive, avec un tempo soutenu. Le morceau est très inégal, séduisant par son dynamisme, repoussant par son lyrisme bien trop calibré. « Generic Portraits » est frénétique et irritant d’académisme, transpirant une absence de fantaisie flagrante. « Psychotic Disorder » fait le strict minimum syndical, et « Bringer of Sins » est le morceau de trop : trop long, trop similaire au reste. On décroche définitivement.

Dès la première écoute, la sentence tombe : on a ici affaire à un disque inintéressant, ne parvenant jamais à sortir des harassants carcans imposés par son style musical. Aucune harmonie ne se dégage de cette musique bancale, qui ne fournit aucune véritable sensation. Le sentiment de répétition est permanent car les compositions manquent d'entrain, de charisme. Les variations mélodiques sont plates, la brutalité est lilliputienne. L'arrière-gout qui ressort de cela est celui du gâchis.
Unrestrained est un album impersonnel et médiocrement exécuté, très vite lassant. Il rejoindra immédiatement la longue pile des œuvres de death mélodique mineures. Cela est d’autant plus dommage que le potentiel technique est là, ainsi qu’une production honnête. Chain Collector bascule ici dans l’oubli, signant son arrêt de mort spirituel.

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