Cette fatidique année 1995 scellera définitivement le destin d'Oppress et de
Dark Crystal. Soucieux de continuer à s'exprimer, les rescapés de ces deux collectifs helvètes décideront de se réunirent sous la bannière d'
Emerald et après divers déboires, de sortir, en 1999, un premier album intitulé Rebel of our Time. Quatre autres albums verront ensuite le jour durant les années qui suivirent. Quatre opus à la destiné diverse offrant une reconnaissance, somme toute, très relative à Michael Vaucher et à ses complices. Pourtant le groupe n'aura jamais véritablement démérité, ni même abdiqué. En cette année
2012, il s'apprête même à sortir son sixième effort baptisé
Unleashed.
Musicalement, en outre d'un penchant artistiques européens évidents, ces musiciens aguerris y révèlent leur ferveur pour ce Heavy
Power Metal aux accointances Thrash si caractéristique des ces territoires américains. Tant et si bien d'ailleurs qu'ils n'hésitent pas à composer des morceaux totalement dévolus à cette expression. Pour illustrer cette tendance aux horizons divers et au mélange, citons, par exemple, l'excellent Face of
Evil aux couplets délicieusement âpre et véloces et aux refrains superbement mélodique qui, en un amalgame parfait, sublime le meilleur des influences issues de ces cultures variées. F.T.M dévoile, quant à lui, un mariage un peu moins efficace dans lesquels les traits tantôt étatsuniens (Cage), tantôt britanniques (
Judas Priest) sont un peu trop grossiers et flagrants. Le titre reste néanmoins plaisant. Tout comme d'ailleurs le superbe Eye of the
Serpents.
Dans cette énumération exhaustive des qualités de ce disque, impossible de ne pas évoquer l'admirable Wrath of
God. Grandiloquent et superbement tragique, cette chanson alterne divers ambiances nous livrant une fresque Heavy
Metal somptueuse.
Malheureusement au delà de ces quelques pistes encourageantes, d'autres ne viennent pas véritablement concrétiser cette promesse. Si la ballade A
Past Never Born parvient adroitement à éviter l'écueil dans lequel sombre souvent ce genre de démonstration, et ce notamment grâce à ses passages plus agressifs, il n'en va pas de même pour d'autres chansons très quelconques. Des morceaux tels que le très banal Another
Universe aux accents anglais bien trop prononcés (
Judas Priest, Iron Maiden...), ou encore tels que les très dispensable et ordinaires
Blessed et
Ancient Mystery, n'offrent, en effet, que peu d'intérêt.
L'ensemble manque donc parfois d'inspiration, quelquefois de personnalité, et aussi d'une ligne directrice claire. Il laisse en nos esprit l'impression mitigé que laisse ces albums âcres où l'on sent bien que les musiciens qui s'y démènent ont du vocabulaire, de l'esprit et du talent mais qu'ils n'ont rien, ou si peu, à dire.
Autant de défauts faisant de ce
Unleashed un opus relativement anecdotique pour lequel d'aucuns regretteront que ces relents plus radicaux n'y soient pas plus présent, ou mieux intégrés, et déploreront, de surcroit, que ce disque, exception faites de quelques titres remarquables, soit trop commun.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire