Universal Woman

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10/20
Nom du groupe Valinor (COL)
Nom de l'album Universal Woman
Type Album
Date de parution Août 2008
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Revelation
2. Valinor
3. Son of the Hell
4. Life Style
5. Universal Woman
6. Forbiden City
7. Until the End
8. Templars
9. When the Sun Dies at the West

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Valinor (COL)


Chronique @ dark_omens

13 Janvier 2017

Rien de nouveau au pays des Valar...

Universal Woman, premier album des Colombiens de Valinor, dont le patronyme, ô surprise, est inspiré par le Seigneur des Anneaux de Tolkien (ce qui, par ailleurs, ne présage rien de bon pour la suite quant à la capacité de ces 6 musiciens à se différencier de la horde de leurs petits camarades), est un disque qui aurait mérité d'être davantage travaillé sur bien des points. Abordons donc les deux plus cruciaux.

En premier lieu au niveau de sa production que l'on sent indéniablement limitée par des moyens, eux aussi, limités. Non pas que l'ensemble soit affreusement défiguré par un déséquilibre mettant en avant un instrument plutôt qu'un autre. Non, pas vraiment. Cela dit, le rendu final manque singulièrement de sonorités médiums et graves. Et curieusement pas seulement au niveau de cette guitare basse qu'on cherche désespérément mais partout, chant compris. Pour ce qui est de la batterie, elle sonne parfois de manière tellement synthétique qu'on finirait presque par se demander si on n'aurait pas à faire ici à une machine programmée.
Puisqu'on en est dans les points négatifs, mention spéciale aussi pour ces claviers malingres et souffreteux qui feraient frémir n'importe quel informaticien apprenti musicien, qui, dans cette foultitude de logiciels qui pullulent aujourd'hui (et même au moment de la sortie de ce disque), aurait sans doute peu de difficultés à en trouver un qui rende ces démonstrations bien meilleures.

Et en second, comme nous le laissait très justement présager le soin pris par cette formation à se choisir un nom, l'inspiration n'est pas son point fort. On aura donc à faire ici à un Power Metal européen assez classique qui, au final, ne sera pas très éloigné de la scène underground ultramontaine (Shadows of Steele, Skylark...) et ibérique. Rien de bien enthousiasmant en somme.

Prenons donc, comme exemple, le morceau Valinor et ses passages un peu trop familiers enchainés de manière un peu anarchique à d'autres sans qu'on en comprenne nécessairement les articulations, comme celui en cet instant précis qui nous fait songer à la mélodie du It's a Sin des Pet Shop Boys (repris par Gamma Ray sur son excellent Powerplant de 1999) immédiatement suivi par une séquence évoluant dans un registre très, et sans doute trop, différent. Cette piste plutôt vive, n'est pas affreuse mais n'a que peu d'intérêt dans le paysage actuel. Tout comme le plus posé Sons of Hell ou les véloces Universal Woman et Until the End.
S'agissant de la ballade Forbiden City, là c'est d'un tout autre calibre. On touche du doigt l'indicible médiocrité nous poussant de manière vertigineuse vers l'ennui mortel. Bref, à oublier vite. Très vite.

Mention spéciale, une fois encore, à ce clavier (décidément) dont les interventions sont si erratiques et incompréhensibles parfois, qu'on finirait presque par se demander si elles ne sont pas le fruit d'un hasard purement fortuit (une théorie que certains "jolis" (notez les guillemets) breaks de pianos viennent démentir (Life Style par exemple)).

Juste un mot encore concernant les prestations de Jorge Santiago. Souvent desservies par le mixage de cet opus, elles nous évoquent parfois celles de Matthieu Kleiber du temps des premiers pas de Karelia. Amusant.

Quoi qu'il en soit, contre toute attente, malgré l'ensemble des écueils détaillés jusque là, le résultat n'est pas aussi catastrophique que mon défaitisme outrageusement négativiste pourrait le laisser entendre. Ce Universal Woman a même le parfum, évidemment très immature et très brut, de ces premiers albums hispano-latino-italiens pas totalement inintéressants. Et lui se permet même une petite coquetterie susceptible de le différencier des autres puisque, à contrario de bon nombres d'entre eux, il peut se vanter de ne souffrir d'aucune dissonance et fausseté vocale mais uniquement guitaristique (Universal Woman par exemple). Pour une fois ce n'est donc pas le chanteur qui est défaillant mais le guitariste. C'est, selon moi, suffisamment exceptionnel pour être relevé. Pour ce qui est du reste, à consommer uniquement si vous êtes, comme moi, d'une curiosité insatiable et maladive.

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