Après avoir brillamment assuré le poste de Bassiste / chanteur au sein de Ashyx sur le terrible On the
Wings of
Inferno, Wannes Gubbels peut de nouveau se consacrer pleinement à
Pentacle, d’autant que Eric Daniels et Bob Bagchus ont baissé pavillon peu après la sortie de ce cinquième album. Si Mike Verhoeven tient toujours le poste de guitariste, il est désormais épaulé par son jeune frère Alex, dans tous les cas les hollandais restent fidèles à un Death
Metal à l’ancienne dont ils ne sauraient déroger.
Bien que le quatuor ai signé sur un label différent (Iron
Pegasus),
Under the Black Cross (2005) est placé sous le signe de la continuité avec un nouveau passage chez
Harrow Productions pour les sessions studios, simplement cette fois la course contre la montre n’est pas de mise,
Pentacle disposant d’une quinzaine de jours pour tout mettre en boite (le Pérou par rapport aux 5 de … Rides the Moonstorm). Into the Fiery Jaws nerveux et inspiré, montre un
Pentacle toujours aussi efficace, avec un surcroît de puissance dans la production qui lui donne un côté Death
Metal plus prononcé qu’auparavant.
Basé sur une passionnante bataille nautique de 39-45,
Under the Black Cross conte l’histoire de mariniers anglais ayant trompé l’ennemi avec des croix allemandes peintes sur leur navires (les fameuses
Black Cross). Et la guerre évoquée dans les lyrics est bel et bien de mise dans la musique, A
Devil’s Shooting Gallery nous plonge directement au milieu des obus sifflants, des explosions sourdes et du
Shrapnel déchirant la chair. Collant au mieux au concept guerrier de la pièce, les plages musicales semblent adaptées au mieux : trépidantes et paniquées en essuyant le feu ennemi (Raise the White
Ensign !), implacables lors des phases de préparations (March of the Campbletown), nerveuses lors des mouvements hostiles ( Into the Fiery Jaws), furieuses lors de l’assaut (Awaiting the
Blast of Death)..
On notera que le passage de Wannes chez
Asphyx a indéniablement laissé des traces, involontairement ou pas, sa voix s’est rapprochée de celle du grand Martin van Drunen, il a conservé ce fameux timbre simultanément rauque et agressif sur
Under the Black Cross. Malgré un léger côté plus actuel dans le chant et la production,
Pentacle persiste dans son Death / Thrash typé fin 80’s sans perdre sa force de caractère.
L’album s’avère d’une homogénéité remarquable, peut-être trop justement, un ou deux morceaux de bravoure au dessus du lot auraient pu redonner un coup de fouet et faire de
Under the Black Cross un album mémorable.
Ne boudons toutefois pas notre plaisir,
Under the Black Cross retranscrit parfaitement l’esprit des vieux
Celtic Frost ou
Possessed, avec une impression de
Asphyx version Death / Thrash.
Don’t Forget the
Ancient Feeling… it still tules !!!
BG
Merci pour le papier.
Le précédent me semble introuvable à un prix décent.
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