Bercés par les
Possessed,
Messiah et autres
Hellhammer dans la seconde moitié des 80’s, les jeunes Wannes Gubbels (basse / chant) et Mike Verhoeven (guitare) s’adjoignent les services du batteur Marc Nelissen pour mettre sur pieds
Pentacle en 1990. Le but est de perpétuer la tradition d’un
Metal direct, crasseux et primitif, une double paires de démos et d’EP plus tard le groupe a fait du chemin, partageant notamment la scène avec ses compatriotes de
Gorefest et
Asphyx, ou encore de
Sentenced et
Samael. Huit années après ses débuts, le trio se voit enfin proposer un contrat pour un album complet chez
Damnation.
La genèse de … Rides the Moonstorm (1998) n’est pourtant pas une sinécure, leur petite structure ne leur autorise qu’un budget studio dérisoire, utilisé chez
Harrow Productions. En jouant des coudes
Pentacle boucle in extremis l’enregistrement et le mixage des 9 titres pour 50 minutes en 5 petits jours (une jolie performance), il en résulte un disque de Death totalement spontané et qui sent la mort à des kilomètres. D’entrée, le titre …Rides the Moonstorm est frappant de ressemblance avec
Possessed, délivrant des plans tout droit sortis de
Seven Churches, soit un Thrash
Metal sombre et impitoyable, tirant vers le Death avec ce chant décharné de Wannes. La facette occulte des néerlandais transparaît au travers de la mystérieuse pochette, symbolique d’un temple dédié à vénérer je ne sais quelle entité démoniaque.
Alors que les
Cryptopsy,
Nile ou
Anata révolutionnent le style de part leurs extraordinaires technicité et / ou avant-gardisme,
Pentacle reste indifférent à cette mutation du Death
Metal, continuant à vouer un culte aux origines 80’s du style. Point de blast-beat sur l’album, le jeu de Marc Nelissen est épuré, sans fioriture, mais d’une sobriété et d’un impact redoutable, à l’image des plans guitares de Mike Verhoeven, qui laisse la compétition instrumentale de côté pour se concentrer sur l’efficacité. Ainsi, Yielding to the Scepter of
Flesh impressionne avec son départ lent et glauque enchaîné par un riff implacable de Mike, qui prouve qu’il n’est nul besoin de balancer la mitraille à 260 bpm pour tout casser : un bon mid tempo de derrière les fagots suffit, surtout qu’il met encore plus en valeur l’accélération à venir.
Quant à
Spell of the
Pentagram, reprise de l’obscure groupe de Thrash chilien
Pentagram, il atomise tout sur son passage tel une tornade Thrash
Metal.
Malgré un côté anachronique assumé,
Pentacle est loin de sonner comme un vieux groupe dépassé, au contraire ses compositions renferment une énergie considérable doublé d’un côté noir, faisant des hollandais un combo difficile à catégoriser, quelque part entre Death, Thrash et Black. Une chose est sûre, la succession de riffs lourds, décapants ou vicieux (selon les besoins) de For I Am Chaos ou
Baptism in the Fiery
Void enchantera les nostalgiques d’un temps où la différence entre genres extrêmes était peu marquée.
De surcroît le long Deepness of the
Depths (avec un bien beau solo) et une ultime instru très obscure offrent un bouquet final épique, achevant le travail avec brio.
Hélas avec des moyens de promotions limités, … Rides the Moonstorm est resté confiné dans l’underground, privant la majorité des deathsters de la planète d’un
Metal de le mort conservé dans la glace comme à ses origines. Grâce à la réédition signée KBTMT, cette pépite est de nouveau disponible, du moins jusqu’à ce qu’elle soit sold-out, alors précipitez vous donc l’achetez bande de fous !
Fucking Crazy !
BG
Fabien.
Merci donc.
Fabien.
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