Mine de rien, les allemands de
Burden Of Grief font partie des formations qui ont "de la bouteille". Depuis
1994 que le groupe écume la scène, celui-ci a déjà sorti 5 albums. Après 20 années de carrière donc et surtout 4 ans après son dernier méfait,
Burden of
Grief revient proposer un sixième album, sobrement intitulé "
Unchained". La collaboration avec
Massacre Records se poursuit tandis que l'artwork est soigné, figurant le logo du groupe sous la forme d'un fer rougi, comme pour signifier que les allemands sont prêts à marquer l'auditeur.
Qu'ont-ils donc à nous proposer au travers de ces neuf titres (étendus à 11 pour la version digipack) ? Pour ceux qui l'ignorent,
Burden Of Grief officie dans la sphère mélodeath, un mélodeath cependant assez original. Si on retrouve en effet les caractéristiques propres au genre : un riffing serré et agressif (les couplets de "Your
Heaven Is Gone", "The
Final Chapter") ou le scream véhément et sincère de Mike Huhmann, qui s'époumone sur tout le disque, le groupe intègre d'autres influences.
On a d'abord le droit à des plans plus modernes, à travers des breaks (voire même breakdowns) puissants ("
Turmoil To
The Void","Black
Evolution 666"), quelques pointes atmosphériques également qui pimentent les titres avec justesse (le refrain du morceau-titre par exemple). Mais la plus grosse influence sur ce disque est à chercher côté heavy/rock.
Burden of
Grief n'a en effet jamais caché son affection pour ces scènes (à l'image du disque bonus de "
Follow the Flames" qui proposait des reprises des Doors, Iron Maiden, AC/DC ou
Whitesnake entre autres).
L'influence saute assez nettement aux oreilles, la plupart des titres possèdant un riffing heavy voire même hard-rock ("
Fearless Heart", "Awaken
The Nightmare", morceau-titre) sans compter de nombreux soli au feeling heavy parfaitement assumé et fleurant un parfum délicieux. On peut judicieusement se demander si ce "melting-pot" d'apparence bancal tient la route, les allemands relèvent cependant le pari haut la main, tous les titres étant liés par cette même "patte"
Burden of
Grief qui rend l'écoute fluide et le tout parfaitement cohérent.
Le quintet a en outre misé sur l'efficacité, composant des refrains ciselés n'ayant d'autre ambition que de faire passer un bon moment à l'auditeur et qui feront surement merveille en live par leur côté accrocheur et facilement mémorisable. Au rayon des bonus-tracks, le groupe ne résiste pas à son pêché mignon qui consiste, comme je l'ai évoqué, à reprendre des standards du heavy et s'attaque cette fois au culte "Neon Knights" de
Black Sabbath avec un résultat ma foi déroutant mais plutôt agréable.
Finalement
Burden Of Grief signe un bon retour en 2014 avec un sixième album placé sous le signe du plaisir. Un disque agréable, à écouter sans se poser de questions, en profitant de ces titres efficaces où le headbang n'est jamais bien loin.
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