Avant de commencer, je demanderais aux amis de la poésie romanesque et autres esprits flonflons de changer de page. Ce n'est pas parce que je ne vous aime pas, c'est juste que vous faites tache dans le décor là...
Je suis au volant de mon Peterbilt 281, sillonnant à plein tube le désert Californien, 25°C à l'ombre ( ça ne vous rappelle pas un film culte ? Allez, une Jupiler à celui qui trouve ! ), consommant moins de diesel que de bière et profitant d'une triple partie de jambes en l'air à chaque pause vidange.
Bref, tout ce tableau en écoutant Uglier &
More Disgusting de
Dellamorte. Dans le genre d'album vous foutant une patate d'enfer, il fait figure de produit dopant.
Side project de
Jonas Kjellgren de
Carnal Forge,
Dellamorte fit autant de boucan musical que polémique à sa sortie. Etiqueté de
Death'n Roll, le rapprochement avec un
Entombed ayant initié l'osmose des deux discipline avec le terrifiant
Wolverine Blues fut immédiat, et un clone du genre avec 2 ans de retard ne fut spécialement des mieux vu. Mais les deux auront beau avoir des points communs, comme ce son typique de l'école suédoise ou encore un groove soumis à leur contour death, certaines divergences les démarquent l'un de l'autre : A l'instar des relents rock'n roll du groupe de Petrov,
Dellamorte se veut beaucoup plus punk et totalement dépourvu du raffinement qui faisait la gloire de son cousin. Alors quoi? Il nous reste un énième clone sans saveur? Et bien étant moi même réfractaire à ce genre d'entreprises fades et peu aventureuses, je ne peux pourtant m'empêcher de jouir comme une bête en écoutant cette insanité.
Dellamorte repompe à outrance,
Dellamorte ne prend aucun risque, mais
Dellamorte s'assume et se gère comme un pro !
Stop les chinoiseries, place à un death punk couillu, à la bite de sanglier et con comme un balai. Et franchement, celui-là se fait sentir pénétr... euh... passer.
Ca commence avec un titre somme toute très classique et rentre dedans ( ... mais dans tous les sens... ). Pourtant déjà, ce déhanché incontrôlable se met en marche dès les premiers mids groovy, prémices à la faciale que
Sex Machine nous servira au Kärcher : grosse orgie rock'n roll et son refrain qui pootre, à l'image de ta mère à quatre pattes au carnaval des glands. Notre pote
Jonas aurait fait une overdose de Bangbus.com ( on ne se sent plus quand Oscar se met au garde à vous, hein? ), son chant rauque, viril, semblant imbibé d'alcool est un vrai divertissement... Sans oublier ce solo motorheadien tire la braguette... Mmh, j'me ferais bien une majorette en costume latex sur le buffet, là...
On ne quitte que rarement ce royaume du fessier pulpeux alimenté de grosse bringues, et ce sera pour mieux se toucher sur le pommeau de vitesse d'un Mack suralimenté sur le super-énergique
666 and Pentagrams... Rien d'occulte là dedans ( à part peut être
Satan en personne dans la benne, le sphincter ravagé )
Ils nous en remettent une tonne sur une série de morceaux très courts. Le plus long,
Lies, est un gros bulldozer low-tempo de 3 minutes 12 où
Jonas atteint un premier orgasme . « Buried...
Torn by the liiiiiiiies !! ». C'est qu'on l'accompagnerait dans ses éjaculations, le gars. Puis cette coupure soudaine avant de repartir aussi sec.
On met ce mufle sur un podium mais les autres ne sont pas en reste non plus, la production très claire, un petit grain bien caillouteux sur les grattes ( j'le dis toujours, avec du gravier, c'est mieux ! ), met en évidence chacun de ces zicos nourris aux langoustines au gingembre et aux oeufs crus. Jamais une seule démarche astucieuse, juste un concert de barres à mine, contre le mur, sans vaseline, entre tripots sur Lemmy en corset cuir, fuck you attitude et partouze limite nécrophile sur un death puissant. A côté de ça, youporn, c'est du Almodovar.
Zéro subtilités ( au sens où nous l'entendons bien sûr, le Kamasutra regorgeant de positions folkloriques ), et c'est tant mieux. Cet album nous invite à cesser de penser... et à se renter dans le steak une bonne fois ! Et avec ce taux de testostérone qui a largement crevé le plafond, je promet que le moindre individu malingre et timide serait susceptible de se transformer en auroch de combat à son écoute ( tiens, ça doit être juteux ce genre de copulation, faut voir sur Beasttube, j'parie qu'ils y mettent les cornes. )
Bon, faut qu'j'arrête là, popol y en a tout dur. Avec en prime une fameuse envie d'un duel d'à-fond à la Russe ( ben tiens, le voilà le film culte, elle est pour moi la jup' ! )
P.S. : le nom
Dellamorte serait tiré du titre du film horror-comedy
Dellamorte Dellamore ( d'où ce sample du début ), en gros parfaitement adapté... manque juste un tube en plomb coincé dans le rectum des morts-vivants... Okay okay, j'arrête !
Je ne connais pas du tout ce groupe, mais cette putain de chro débridée avec cet humour "evilcat" me donne envie d'écouter ce Dellamorte.
Merci, beau travail.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire