Liste des groupes Death'n'Roll Dellamorte Home Sweet Hell

Si vous voulez un album dégraissé mais bien graisseux, un album décérébré mais gravement jouissif, alors le second album de Dellamorte est fait pour vous. Si la seule chose qui vous intéresse se trouve dans le nombre de décibels proportionnels au nombre de canettes de bières ouvertes dans une soirée à la finesse absolue, alors, nul doute que vous allez adorer ce disque.

Deuxième album du groupe death/punk, « Home Sweet Hell » est un nouveau bolide 100 % «fuck you » dans la tronche. Ne cherchez pas une quelconque légèreté dans la musique du groupe, mais une envie soudaine de foutre le boxon et d’emmerder les voisins qui passent leurs journées devant la télé à regarder « La Chance Aux Chansons » ou à écouter le top 50 des plus grands titres à l’accordéon jamais faits en France ou ailleurs. Faites table rase, préparez vos chopes et amenez vos connaissances qui auront jeté leurs disques d’Alizé à l’entrée. Ici, on se fend la poire sur de la musique bien grasse qui n’a d’autres buts que d’ameuter les rigolos du coin.

Toujours direct le groupe nous balance quatorze titres bien costauds dans nos esgourdes. Moins influencé par Entombed, Dellamorte garde toujours son aspect punk virulent et rock n roll. Cependant, il faut plus chercher dans le rayon d’un Motorhead dans la sonorité de cet album. Une basse claquante et pesante comme un troupeau d’éléphants, une production plus percutante et immédiate, l’ensemble est encore plus efficace que le premier album, c’est dire, malgré un passage hilarant à l’harmonica typique des westerns.

Résultat, les titres sont globalement bien plus lourds, plus courts, certains lorgnant plus dans la minute de déflagration, le tout est de finir le morceau le plus rapidement possible pour enchaîner le suivant. Système simple est diablement efficace, « Home Sweet Hell » en est gorgé comme jamais en intensité poisseuse digne d’un « Massacre à la Tronçonneuse », la pochette s’y inspirant fortement, du moins l’aspect gore.

Je crois que c’est évident, Un disque de Dellamorte n’a rien de grandiloquent et encore moins d’intellectuel, mais comme album efficace, direct pour se changer les idées, c’est un excellent remède. Assez crétin, mais gravement jouissif, « Home Sweet Hell » est au final un très bon album de death/punk juteux qui n’a que l’ambition de nous passer une demi-heure de décibels pour notre plaisir légitime.
C’est tout... Ah, si...

ROccckkkk NNnnnn RRRRoooollllllll