On ne le présente plus, le multi-instrumentaliste finlandais Tuomas Saukkonen est un acteur très reconnu dans la scène
Metal. S’étant principalement fait reconnaître pour ses innombrables projets musicaux dont il était souvent la tête pensante, quel ne fut pas le choc lorsqu’en 2013, celui-ci a annoncé mettre fin à tous ses projet pour se concentrer sur un seul : Wolfheart.
Ayant depuis un rythme d’environ deux ans entre chaque album depuis l’année de formation, le groupe nous revient en cette année 2017 avec son troisième album intitulé :
Tyhjyys, ce qui signifie « Vide » en finnois. Un titre qui n’est absolument pas représentatif de ce que contient l’album tant il est riche et varié. Mais à en croire une interview de Tuomas, le mot aurait en finnois une connotation bien plus sombre et profonde que dans d’autres langues européennes, ce qui explique le choix. Ne parlant pas un mot de finnois, je laisse ce sujet aux experts, et passons à la musique.
Nous commençons donc avec l’intro «
Shores of the
Lake Simpele » qui laisse entendre une guitare acoustique aux relents mélancoliques, puis viennent les guitares électriques, la batterie, et les orchestrations qui dévoilent alors le spectre musical de l’album. Vient ensuite le premier morceau «
Boneyard », et là, on a droit à un déluge de mélodies hivernales dont seul la Finlande a le secret et une brutalité qui retentit pour notre plus grand plaisir !
L’album est une véritable bombe de puissance et de mélancolie ! Entre mélodies accrocheuses, brutalité presque omniprésente, et quelques arpèges acoustiques, les fans de Tuomas reconnaîtront dans la musique le côté mélancolique des défunts projets «
Dawn Sun
Aeon » et les mélodies épiques de « Before the
Dawn », preuve que notre finlandais reste fidèle à ce qu’il fait. Pourtant, plusieurs nouveautés sont à signaler sur ce disque.
Tout d’abord, les musiciens ont décidé de la jouer plus violente, en effet les guitares sont beaucoup plus graves que ce qu’elles ont pu être, tant sur les deux anciens méfaits que sur ceux des anciens groupes, il suffit d’écouter des titres comme « World on fire » pour le comprendre. Ensuite, les orchestrations sont plus présentes qu’autrefois.
Pas de panique, elles restent très secondaires malgré tout, ne vous attendez pas à du grandiloquent à la
Dimmu Borgir, c’est très loin d’être le cas, elles sont surtout là pour accentuer l’ambiance hivernale des chansons. Dans l’ensemble, nos musiciens ont réussi le pari d’évoluer tout en restant dans la même veine qui fait leur identité.
On termine donc avec le titre éponyme entièrement chanté en finnois pour nous rappeler que nous avons affaire à des hommes du grand nord, et que le froid est un élément à part entière de leur culture. Quand le disque se termine, il vient à l’esprit que nous avons passé un agréable moment au cœur de l’hiver finlandais, et que l’on a hâte que le prochain hiver arrive pour nous conter des légendes du froid.
Album de l’année ? C’est encore trop tôt pour le dire, mais album de qualité, ça c’est assuré !
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