Wolfheart… lorsque je vois ce titre, c’est l’excellentissime album de
Moonspell qui me vient immédiatement en tête, avec ses ambiances gothiques et ses mélodies qui rappellent le château de
Dracula, en pleine Transylvannie.
Mais bien évidemment, je savais qu’un groupe avait repris cette appellation pour identité. Et bien évidemment que je savais qu’il s’agissait d’un groupe finlandais, évoluant dans un black/death froid, mais non dénué de mélodies.
En y regardant de plus près, on constate que l’entité WOLFHEART est très prolixe. En effet, « Constellation of
The Black Light » constitue le quatrième album de la formation. Et ce en 5 ans !!!
Le chanteur/leader multi-instrumentiste Tuomas Saukkonen y fait notamment figure de grand gourou.
L’album dure 42 minutes, avec comme point d’orgue le premier morceau, long de plus de 10 minutes. Même si cela génère en moi un certain déséquilibre par rapport aux autres morceaux qui flirtent avec les 5 minutes, je décide de donner sa chance au produit, notamment au vu des chroniques dithyrambiques des oeuvres précédentes du groupe.
L’album démarre donc sur « Everlasting fall », par une guitare électro qui provoque en moi quelques réminiscences de «
Twilight of the gods » de BATHORY, lorsque ce dernier officiait dans sa période «
Viking metal ». Quelques roulements de tambours, une basse bien présente, et le rythme est lentement martelé à compter de la minute trente. Les synthés font leur apparition, produisant une nappe glaciale. Puis les guitares entrent en scène. Une légère et courte accalmie précède la foudre, qui tombe d’un coup dans un rythme typé black. Ce dernier s’efface très rapidement, laissant place à une succession de mid tempos. Plusieurs solos de guitares de ci de là nous remémorent inévitablement INSOMNIUM. Ce parallèle sera malheureusement présent tout au long du disque.
L’enchainement du deuxième morceau se fait avec « Breakwater », sur un blast accompagné de riffs bien acérés. La voix, hurlement caverneux, est quant à elle parfois secondée de choeurs, lui conférant une belle ampleur et un soupçon de grandiloquence. La chanson se termine en fondu, tranquillement accompagnée de la double pédale en version pilote automatique…
Les parties s’enchainent. Leur qualité est indéniable. On sent qu’il y a du travail et de la recherche. Cet album regorge de petits détails qu’il faut prendre le temps de disséquer. Les solos de guitares sont disséminés un petit peu partout. Les rythmes de batterie sont également très variés avec parfois des parties relativement épiques, où l’on s’imagine braver le froid polaire. L’impression de glace est imparable. Cependant, l’émotion fait défaut. Et quand cette dernière semble montrer le bout de son nez, elle nous ramène inlassablement vers les compatriotes d’INSOMNIUM.
WOLFHEART est doué. L’album est bien produit, et puissant. Cependant, la veine dans laquelle le groupe s’est engagé est déjà bien remplie d’illustres aînés, face auxquels il n’arrive pas à tirer son épingle du jeu. N’aurait-il pas mieux valu sortir moins d’albums, et davantage travailler sur la qualité? Après tout, ce n’est pas moi l’artiste…
Les partitions sont au final inégales sur ce disque, et certaines sont dispensables (sur 42 minutes, il ne reste donc pas grand chose).
Mais je retiens tout de même les morceaux suivants : « Everlasting fall » comme ouverture de 10 minutes, variée et épique, «
Defender » avec sa rythmique syncopée, et « Valkyrie », qui clôture de très belle manière l’album. Cela fait trop peu pour en faire un album incontournable avec une durée de vie conséquente… Ce sera un 13/20 pour moi.
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