Trip to the Void

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17/20
Nom du groupe Blockheads
Nom de l'album Trip to the Void
Type Album
Date de parution 15 Novembre 2021
Style MusicalGrindcore
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1.
 Ephemeral Vision
 00:43
2.
 Provoked Starvation
 00:44
3.
 Walls
 00:45
4.
 The Devourer
 00:42
5.
 When You'll Become a Shadow
 01:06
6.
 Damage Control
 00:32
7.
 Nothing Learned Yet
 01:30
8.
 The Rights of Jesters
 01:24
9.
 Conscience Cleaner
 00:30
10.
 False
 01:46
11.
 Here Comes the Clown
 00:32
12.
 Vultures
 01:00
13.
 Cages
 02:16
14.
 Born in Despair
 00:37
15.
 Burn Out
 01:06
16.
 Head in Shit
 01:01
17.
 Alienated
 01:35
18.
 Blind Machine
 00:41
19.
 Newspeak
 01:31
20.
 Black Heaps of Cinders
 01:21
21.
 Trip to the Void
 02:08
22.
 This Is Hell
 01:09
23.
 Pungent Steams of Acid
 00:32
24.
 Days of Darkness
 01:03
25.
 Flesh Furnace
 02:29

Durée totale : 28:43

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Blockheads


Chronique @ Fabien

12 Juin 2022

Logic of Chaos

Après quasiment 30 années d’existence, les nancéiens de Blockheads remettent le couvert en cette fin d’année 2021 avec leur sixième album, successeur de l’excellent This World Is Dead paru chez Relapse Records en 2013. Si le groupe n’est pas des plus prolifiques sur album, disparité géographique, concerts, impératifs familiaux et professionnels obligent, ces longs intervalles lui permettent toutefois de peaufiner chaque album, toute l’urgence qui transpire dans chaque réalisation cachant un gros travail et un vrai sens du détail.

Par rapport au côté plus metal du précédent album, Blockheads a souhaité cette fois un retour aux sources, en choisissant notamment un studio, un ingénieur et deux labels français (respectivement Disvlar Studio, Steph Tanke, Lixiviat / Bones Brigades), tout en privilégiant un son plus naturel lors des sessions. Si le grindcore reste le style de prédilection du groupe, il prend ici tout son sens, la spontanéité retranscrite n’ayant à mon sens jamais été aussi forte. Le second changement de taille est marqué par le retour de Raph à la guitare, aux côtés de Fred, le quatuor se muant de nouveau en quintette. La différence d’attaque des deux guitaristes, couplée à une dualité de l’enregistrement des guitares (une à droite une à gauche), permet au groupe de revenir à un son moins compact, sans voir toutefois cet atout retrouvé comme une faiblesse de This World Is Dead, à l’assise légèrement plus deathmetal.

Côté compositions, inutile d’aller par quatre chemins : Blockheads a choisi d’enfoncer le pied au plancher durant 28 minutes reparties en vingt-cinq titres, notamment un départ en fanfare qui assomme dès les premiers titres, sans occulter quelques relances ou aération bienvenues, qui ne font au final qu’accroître la puissance de feu, à l’image du fabuleux morceau Newspeak qui monte idéalement en intensité. La force du groupe, aux propos toujours aussi contestataires et souvent plein de désillusions devant un monde en dehors des impératifs et de la réalité, réside aussi dans le chant réparti sur quatre voix, celle de Xav menant le bal. A ce titre, j’encourage fortement la lecture des paroles durant l’écoute, d’une part pour comprendre l’articulation qui se cache derrière, mais surtout pour saisir le dynamisme de chaque instant.

Si Blockheads lâche un sixième album 100% authentique, qui transcrit parfaitement la colère et l’urgence du moment, il cache aussi un travail méticuleux dans sa composition et son interprétation. Au son et à l'approche volontairement plus HC que l’excellent This World Is Dead (l’album le plus metal de la carrière des nancéiens), ce sixième album d'un concentré à toute épreuve se rapproche davantage de Shapes of Misery, tout en le dépassant d’un ou deux crans en termes d’intensité. Rarement la définition du grindcore originel n’a été aussi pure, tandis que l’influence des vieux Napalm Death, SOB, Brutal Truth ou Capitalist Casualties reste immuable, respectueuse des racines, à l’image du terrible World Extermination du trio américain Insect Warfare paru en 2007. Après trente ans d’existence, et vu l’intervalle de temps conséquent entre chaque album, le quintette n’exclut pas le fait qu’il puisse s’agir de son dernier full-lenght. Dans ce cas, Trip to the Void serait un vrai baroud d’honneur. Chapeau bas les mecs !

++ FABIEN.

1 Commentaire

10 J'aime

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chub42 - 18 Juin 2022:

En matière de grindcore Fabien fait référence et il n'y a donc rien à rajouter à cette fine description de l'essence même de Blockheads.Sur les conseils de Fabien j'avais découvert le groupe à l'occasion de leur précédent album.Même avec un vécu de plus de trente ans de death metal,j'avais été scotché par leur radicalité et leur niveau de violence associė à une production des plus massives.N'étant pas vraiment un fan de grindcore,ce retour aux sources Trip to the void m'a peu interpellé...            La signature chez Relapse pour This world is dead restera probablement comme l'apogée du groupe.

P

 

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