Transcending the Blue and Drifting into Rebirth

Liste des groupes Metal Gothique Rainover Transcending the Blue and Drifting into Rebirth
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17/20
Nom du groupe Rainover
Nom de l'album Transcending the Blue and Drifting into Rebirth
Type Album
Date de parution 25 Fevrier 2014
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Rebirth
 04:14
2.
 Despair
 04:06
3.
 Cycles
 04:49
4.
 Rain over My Tears
 04:10
5.
 H2so4
 03:45
6.
 Oh, My Cross !!!
 03:13
7.
 An Ocean Between Us
 03:12
8.
 Dust and Dawn
 04:12
9.
 Hopeless
 04:04
10.
 In Free Fall
 03:48
11.
 Remembrances
 06:23

Durée totale : 45:56

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Rainover


Chronique @ ericb4

21 Fevrier 2020

Une première pierre à l'édifice porteuse d'espoir pour le combo espagnol...

Loin de suivre une route toute tracée, il est des formations désireuses de s'en écarter pour précisément faire évoluer leur art, à l'instar de cet expérimenté combo espagnol originaire de Murcie, créé en 2003 sous le nom de Remembrances. Pas moins de sept ans plus tard, le groupe sort son premier full length « Crystal Tears » et multiplie les apparitions scéniques ; suite à quoi, la même année, quatre de ses membres se séparent de leur chanteuse et rebaptisent leur projet sous l'appellation Rainover, tout en restant fidèles à leurs fondamentaux stylistiques. Dans ce dessein, le collectif ibérique sollicite les talents de la chanteuse Andrea Casanova, dont la féline et troublante empreinte vocale serait en phase avec un rock'n'metal mélodico-atmosphérique et électro gothique un poil plus enjoué et accrocheur qu'autrefois. Une fois le line-up constitué, ce n'est qu'en 2014 que nos acolytes accouchent de leur premier et présent album full length « Transcending the Blue and Drifting into Rebirth », sorti chez le puissant label italien WormHoleDeath Records.

A bord du navire, nous accueillent : Antonio Perea à la basse et au chant ; Arturo Hernández aux claviers ; Antonio Garcia aux guitares ; Quini Pelegrín à la batterie, sans oublier les suaves patines d'Andrea Casanova. De cette étroite collaboration émane une œuvre à chant mixte clair à la fois volontiers frondeuse, souvent frissonnante, parfois énigmatique, un brin romantique, dans la lignée de Lacuna Coil, The Gathering, Autumn, Lacrimas Profundere, The Birthday Massacre, Paramore, et consorts. Témoins de ces sources d'influence, Les 11 pistes de la rondelle ont précisément été mastérisées par Dennis Koehne et Waldemar Sorychta, connus pour avoir oeuvré pour Therion, Tristania, Lacuna Coil, Moonspell, parmi tant d'autres. Réalisé au MathLab Recording Studios (Montale, Italie), sous la direction de Carlo Bellotti et de l'ingénieur du son et mixeur Jonathan Mazzeo, l'opus jouit d'une belle profondeur de champ acoustique et de finitions passées au crible. Une entrée en matière nous intimant d'aller explorer plus en profondeur la cale du gréement...

Ce serait à l'instar de leurs passages à la fois les plus incisifs et paradoxalement un brin atmosphériques que nos acolytes marqueraient leurs premiers points. Ainsi, disséminant leurs riffs acérés adossés à une rythmique frondeuse et mis en exergue par les troublantes volutes de la sirène, le ''lacunacoilesque'' « Rebirth » et le ''paramorien'' « H2so4 » ne tarderont pas à essaimer leurs effets dévastateurs. En outre, ces efficaces et pimpantes offrandes voguent toutes deux sur une ligne mélodique aux fines nuances et aux modulations ouatées qui, peu ou prou, se loveront dans le tympan du chaland pour ne plus en ressortir. Dans ce sillage, on retiendra encore « Dust and Dawn » tout comme « In Free Fall », pulsionnels et aériens efforts atmosphérique gothique à l'entêtant refrain et aux reprises ultra sécurisées. Mais c'est surtout « Remembrances », ''delainienne'' fresque gothico-progressive glissant sur une souriante rivière mélodique et une saisissante gradation du corps orchestral qui remporte les suffrages.

Dans une visée rock'n'metal atmosphérique gothique, flirtant avec une brit pop typée '90s ou une électro-pop du début des années 2000, le collectif ouvre d'un cran supplémentaire le champ des possibles stylistiques. Ce faisant, à mi-chemin entre The Gathering et Lacrimas Profundere, l'énergisant « Cycles » conjugue habilement de fringants clapotis pianistiques et un fin picking à la lead guitare, le gracile filet de la déesse, pour sa part, contribuant à magnifier couplets bien enlevés et refrains immersifs à souhait. Un hit en puissance qui pourrait bien laisser quelques traces dans la mémoire de celui qui y aura plongé le pavillon. Dans cette dynamique, glissant sur d'ondulantes rampes synthétiques comme le ferait The Birthday Massacre, le mid/up tempo « An Ocean Between Us » se pose telle une pièce électro gothique toute de satin vêtue et aux riffs émoussés, que l'on parcourt cheveux au vent.

Quand la cavalerie retient un tantinet les chevaux, le combo livre de radieux paysages de notes, parvenant alors à nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustrent « Despair » et « Oh, My Cross !!! », mid tempi atmosphérique gothique dans le sillage de The Gathering et The Flaw, décochant tous deux d'enivrantes séries d'accords et recelant un refrain d'une confondante fluidité mélodique. Mis en habits de lumière par un duo mixte en voix claires des plus pénétrants, les cristallines inflexions de la belle répondant en écho aux rocailleuses patines d'Antonio, les deux méfaits interpellent autant qu'ils se font ensorcelants. Dans cette veine, on n'éludera pas davantage « Rain over My Tears », mid tempo rock gothico-progressif aux insoupçonnées accélérations rythmiques et calé sur un infiltrant cheminement d'harmoniques.

Quand nos compères en viennent à feutrer l'ambiance, ils nous plongent dans un océan de félicité, nous livrant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ainsi, c'est d'un battement d'ailes que s'effectuera l'accroche à l'aune de « Hopeless », frissonnante ballade atmosphérique progressive aux relents dark gothique que n'auraient reniée ni Evanescence ni Draconian. Par effet de contraste, de délicats arpèges au piano alternent avec des riffs grésillants, au moment où les limpides impulsions de la maîtresse de cérémonie donnent le change aux attaques de son acolyte de growler. Une hypnotique et tendre offrande que l'aficionado du genre intimiste ne quittera qu'à regret.

Pour son premier essai, le combo ibérique n'a nullement tari d'inspiration, nous livrant une œuvre aux grisantes sentes mélodiques, variée sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, et sous-tendue par une production d'ensemble difficile à prendre en défaut. A Cela s'ajoute une technicité instrumentale éprouvée, pas l'ombre d'un bémol et des prestations vocales de premier ordre, susceptibles d'aspirer le tympan sans avoir à forcer le trait. Il lui faudra cependant ne pas tarder à s'affranchir de l'empreinte de ses maîtres inspirateurs et consentir à l'une ou l'autre prise de risque pour espérer voir, à terme, la troupe se hisser parmi les valeurs confirmées de ce registre metal. Mais nos gladiateurs ont encore le temps de peaufiner leurs gammes et leurs arpèges pour permettre à leur projet de gagner en épaisseur artistique et devenir alors de sérieux clients. Quoiqu'il en soit, de par sa richesse compositionnelle et son impact émotionnel, cet introductif manifeste est de nature à propulser le groupe parmi les challengers à ne pas négliger. Bref, une première pierre à l'édifice porteuse d'espoir pour le combo espagnol...

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