Nox

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16/20
Nom du groupe Rainover
Nom de l'album Nox
Type Album
Date de parution 21 Juin 2023
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Lobo
 06:05
2.
 A Constant Tide
 05:51
3.
 Lumina Omnia (ft. Anders Jacobsson)
 06:58
4.
 Æther
 05:21
5.
 False Saturn Devours
 04:28
6.
 The Shadowmen
 04:46
7.
 Her Last Flight
 05:07
8.
 Moon in Nox
 04:34
9.
 E-motionless
 04:08
10.
 Vertigo
 04:55
11.
 Darkness Falls
 05:50

Durée totale : 58:03

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Rainover


Chronique @ ericb4

10 Juillet 2023

Un second élan des plus hypnotiques et pétri d'élégance...

Neuf années soufflées déjà depuis « Transcending the Blue and Drifting into Rebirth », son premier et poignant album full length, et voici l'expérimenté et talentueux quintet espagnol, tel un phoenix renaissant de ses cendres, à nouveau remis en selle. Le temps pour nos acolytes de peaufiner leurs gammes, d'affiner leur jeu d'écriture et de parfaire leur production d'ensemble. Aux fins d'un travail de longue haleine en studio, le voici pourvu d'un second effort du même acabit, sobrement dénommé « Nox » ; galette généreuse de ses 58 minutes sur lesquelles s'enchaînent sereinement 11 pistes estampées rock'n'metal mélodico-atmosphérique et électro gothique, à nouveau dans la veine de Lacuna Coil, The Gathering, Autumn, The Birthday Massacre, Elysion et consorts, soit dans la lignée atmosphérique du précédent effort. Quels seraient alors les armes artistiques et techniques de nos gladiateurs pour espérer lutter efficacement contre leurs si nombreux opposants ? Ce nouvel arrivage leur permettra-t-il de se hisser parmi les valeurs montantes du si convoité registre metal gothique à chant féminin ?

Dans cette aventure se retrouve impliqué l'équipage de la précédente traversée au grand complet, à savoir : Andrea Casanova, soprano aux cristallines et félines inflexions et parolière ; Antonio Perea à la basse et au chant ; Arturo Hernández aux claviers ; Antonio Garcia aux guitares ; Quini Pelegrín à la batterie. De cette collaboration de longue date émane un propos à la fois volontiers enjoué, parfois énigmatique, un brin romantique, et surtout fortement chargé en émotion. Avec la participation, pour l'occasion, d' Anders Jacobsson, l'éminente et graveleuse empreinte vocale de Draconian. Excusez du peu ! Produit, à son tour, au MathLab Recording Studios (Montale, Italie), sous la direction de Carlo Bellotti et de l'ingénieur du son et mixeur Jonathan Mazzeo, et bénéficiant, tout comme son devancier, d'un mastering signé Dennis Koehne (connu pour avoir oeuvré pour Therion, Tristania, Lacuna Coil et Moonspell, entre autres), cet opulent et luxuriant effort témoigne d'une belle profondeur de champ acoustique et de finitions passées au peigne fin. Une équipe de choc pour vous servir, apte à maintenir le cap dans une mer limpide à la profonde agitation intérieure...

A l'instar du précédent effort, les plages les plus enflammées permettront au collectif espagnol de marquer ses premiers points. Aussi ne mettra-t-on qu'une poignée de secondes pour se voir aspiré par les vibes enchanteresses échappées de l'entraînant « Æther » ; décochant un refrain catchy mis en exergue par les pénétrantes oscillations de la sirène, ce ''gatherien'' méfait aux riffs crochetés poussera assurément le chaland à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure envolée. On ne saurait davantage éluder ni « False Saturn Devours » ni « E-motionless », up tempi aux riffs vrombissants à la confluence de Lacuna Coil et d'Elysion, tant pour leurs couplets bien customisés, alors encensés par les félines ondulations de la déesse, que pour leurs puissants et intarissables coups de boutoir. On pourra, enfin, s'orienter vers le pulsionnel et synthétique « Moon in Nox » au regard de ses enchaînements intra piste des plus sécurisants et de sa sente mélodique, certes, un brin convenue, mais des plus liantes.

Quand le rythme de ses frappes se fait plus mesuré, c'est, là encore, d'un battement de cils que le collectif ibérique parvient à nous rallier à sa cause. A commencer par « Lumina Omnia », mid tempo progressif aux riffs crochetés, à la croisée des chemins entre Lacuna Coil, The Birthday Massacre et Draconian. Ce faisant, cette fresque dark atmosphérique gothique aux relents électro déploie ses 7 minutes d'une traversée à la fois épique et organique, où les puissantes et ''siréniennes'' impulsions de la belle font écho aux glaçantes serpes oratoires d' Anders Jacobsson. Un masterpiece qui, assurément, laissera quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Dans cette dynamique, on pourra non moins retenir le mid tempo « The Shadowmen » eu égard à son refrain immersif à souhait, mis en habits de lumière par le gracile filet de voix de la princesse, et à la sémillante reprise venant relayer un break à l'opportun positionnement.

Dans une même énergie mais moins directement orientés vers les charts, d'autres passages sauront non moins nous aspirer dans la tourmente. Ce qu'atteste, d'une part, le mid tempo « A Constant Tide », ''lacunacoilesque'' manifeste aux riffs épais et greffé sur de truculents arpèges d'accords. Et ce n'est pas le fringant solo de guitare à mi-morceau qui nous déboutera de la grisante offrande, tant s'en faut. Dans cette mouvance, « Her Last Flight » et « Vertigo » s'offrent, quant à eux, tels d'enivrants mid tempi atmosphérique gothique aux accents électro, que l'on parcourt cheveux au vent. Et, dans un cas comme dans l'autre, la sauce prend sans tarder. Mais le magicien aurait encore quelques tours dans sa manche en réserve...

Lorsqu'ils nous mènent en d'oniriques espaces, nos compères trouvent à nouveau matière à encenser le tympan. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Lobo », ballade électro gothique pétrie d'élégance, dans la veine coalisée de Lacuna Coil et de The Birthday Massacre. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se calent les angéliques volutes de la maîtresse de cérémonie, et recelant un poignant solo de guitare, la tendre aubade fera plier l'échine à plus d'une âme rétive. Difficile également d'esquiver l'''elysionienne'' ballade progressive « Darkness Falls » à la lumière de son infiltrant cheminement d'harmoniques et de sa mélodicité toute de fines nuances cousue. Recelant de délicates gammes pianistiques, laissant parallèlement entrevoir une graduelle densification du corps instrumental et oratoire, et investi des frissonnantes patines d'une interprète bien habitée, l'instant privilégié comblera non moins les attentes de l'aficionado de moments intimistes.

Pour son retour, le quintet espagnol nous gratifie d'un second élan des plus hypnotiques et pétri d'élégance. Ne manquant ni d'allant ni de panache, ce message musical bénéficie également d'une ingénierie du son et d'arrangements instrumentaux plutôt soignés. Ne concédant ni l'once d'une baisse de régime ni une quelconque zone de remplissage, la goûteuse galette se suit d'un seul tenant, poussant même à y revenir en fin de parcours, histoire de nous immerger une fois encore dans cet océan de félicité. Partiellement affranchi de l'empreinte de ses maîtres inspirateurs et jouissant d'une identité vocale un poil plus affirmée aujourd'hui qu'hier, le groupe franchit donc une nouvelle étape dans son parcours, et ce, en dépit de prises de risques encore timides. Des mélodies délicatement sculptées et le plus souvent efficaces et une technicité parfaitement huilée sont autant d'armes complétant la panoplie de nos belligérants, aptes à leur faciliter l'accès au rang de valeur montante du metal gothique à chant féminin. Affaire à suivre, donc...

1 Commentaire

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MetalSonic99 - 10 Juillet 2023:

Sous certain aspects, le style me rappelle Evanescence.

Encore une superbe découverte par une superbe chronique! Quel rythme! Félicitation! 

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