Visceral Bleeding se forme en 1999 à Malmö, autour de son compositeur principal Peter Persson, délivrant un brutaldeath technique proche de la scène nord américaine, tout comme
Spawn Of Possession ou Incision, donc loin de la marque swedishdeath typique de ses compatriotes. Après son premier album
Remnants of Deprivation sorti en 2002 sur la petite écurie Retribute Records, le groupe signe un précieux contrat avec l’écurie Neurotic Records, débouchant sur les sessions de
Transcend Into Ferocity aux Flatpig Studios de Robert Ahrling (
Origin Blood) et sur sa commercialisation en mai 2004.
D’emblée, l’album frappe par la rapidité et la précision du couple rythmique de Tobbe & Calle, soutenant les riffs atypiques & alambiqués de Peter & Marcus, aux jeux d’une dextérité stupéfiante, malgré l’incroyable vitesse d’exécution. La ressemblance entre
Visceral Bleeding &
Spawn Of Possession est en ce point marquante, accentuée par le guttural de Dennis Röndum, vocaliste au sein des deux formations, à ce moment.
Depuis l’intraitable Merely Parts jusqu’au terrible When
Pain Came,
Transcend Into Ferocity martèle ainsi à une vitesse hallucinante, ne calmant le jeu qu’à de très rares occasions, le temps d’un court break à l’image de Trephine The Malformed, pour repartir encore de plus belle. Balançant des titres se détachant difficilement les uns des autres, l’album donne ainsi l’impression d’un 33 tours défilant en vitesse 45, ne durant fatalement que 28 petites minutes, tant ses partitions sont accélérées.
Dans la lignée du death brutal et complexe de
Necrophagist,
Psycroptic ou
Spawn Of Possession, le quintette suédois impressionne ainsi par sa maîtrise et sa vitesse désarmante. Parfaitement mis en valeur par sa production claire et puissante,
Transcend Into Ferocity reste un vrai régal pour les brutes musicales, préférant un déballage technique à toute forme de mélodie ou d’atmosphère particulières. En cette année 2004,
Visceral Bleeding se place en effet dans le peloton des formations brutaldeath les plus intéressantes, au potentiel formidable, devant toutefois paufiner ses ambiances et s’affranchir de ses influences encore évidentes, afin d’acquérir une véritable personnalité.
Fabien.
L'originalité est par ailleurs bien au rendez-vous. Visceral Bleeding fait justement partie de cette nouvelle génération de groupe death, initiée par Necrophagist, développant des structures et des riffs très atypiques, loin des schémas traditionnels ou des riffs monolithiques auxquels nous étions habitués jusqu'à lors. A ce titre, Visceral B. figure parmi les groupes de death actuels les plus intéressants de Suède, aux côtés d'Anata & Spawn Of Possession.
Enfin, je ne crois pas aux similitudes entre Cannibal Corpse et Visceral Bleeding, hormis les paroles déblatérées avec une rapidité incroyable par Dennis Röndum, à la manière de Georges Fisher, ou encore le goût pour un martelage en règle, quoique cette seconde condition soit valable pour toutes les formations de brutal death, avec plus ou moins de finesse. A mon sens, le groupe suédois Aeon se rapproche par exemple beaucoup plus de C.Corpse, Visceral B. se rattachant quant à lui plus à l'école de Necrophagist & Psycroptic.
Fabien.
Pour l'originalité, je sais pas lequel est arrivé en premier sur cette nouvelle scène suédoise, mais j'ai trouvé ça moins original que Insision ou Kaamos par exemple, qui le sont déjà assez peu bien que de qualité. Inspiré était pas le bon terme.
Sinon pour le coup de la ressemble, c'est effectivement à cause du chant, mais en réécoutant mieux... plus trop. Faux semblant.
"Visceral B. se rattachant quant à lui plus à l'école de Necrophagist & Psycroptic."
Euh je connais pas Psycroptic (un tort?), V.B. est assez mastoque niveau technique et ont des structures complexes, ok, mais de la à faire un rapprochement avec Necrophagist (enfin d'eux je connais que le Epitath), ça me parait quand même gros, les Allemands sont relativement alambiqués, je franchirais pas le pas...
En parlant de Necrophagist, le groupe de Muhammed Suicmez reste à mon sens le meilleur représentant de cette scène death technique actuelle (à ce jour), ayant réussi à assimiler parfaitement ses influences Nile, Death, Pestilence, Atheist, Cynic & Nocturnus, pour en extraire un death d'une classe et d'une fluidité remarquables, malgré ses plans particulièrement alambiqués.
Fabien.
Faudrait que je chope ce Psycroptruc bidule, mes deux neurones comprendraient le truc, sûrement.
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