Tormenting Holy Flesh - Ola de Violencia

Liste des groupes Black Metal Profanatica Tormenting Holy Flesh - Ola de Violencia
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15/20
Nom du groupe Profanatica
Nom de l'album Tormenting Holy Flesh - Ola de Violencia
Type Split
Date de parution 1992
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album20

Tracklist

PROFANATICA
1.
 Spilling Holy Blood
 01:57
2.
 Final Hour of Christ
 01:00
3.
 Weeping in Heaven
 01:57
4.
 I Arose
 08:02

Durée totale : 12:56



MASACRE (COL)
1.
 Sangrienta Muerte
 07:08
2.
 Mórbida Implosión
 04:07
3.
 Decadencia
 01:50
4.
 Brutales Masacres (Live)
 05:12
5.
 Ola de Violencia (Live)
 03:56

Durée totale : 22:13

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Profanatica

Masacre (COL)


Chronique @ Fabien

15 Janvier 2013

Suite à son départ d’Incantation pour divergence musicale avec John McEntee, Paul Ledney fonde Profanatica en 1990 avec Aragon Amori et Brett Mackowski, en délaissant le deathmetal de la précédente formation au profit d’un blackmetal primaire au discours ouvertement anticlérical & blasphématoire. Ses différentes démos & EP de 90/91 attirent l’attention d’Hervé Herbaut, fondateur d’Osmose Productions et grand amateur des scènes underground d’outre-Atlantique, ayant notamment sorti sur son label le premier LP des colombiens de Masacre en 1991 (Requiem - OP002).

Osmose Productions organise alors la parution d’un split-LP (OP005) commun aux deux groupes. Profanatica entre quant à lui en studio durant le mois d’octobre 91 pour accoucher de nouveaux morceaux, dont deux totalement inédits, le haineux Spilling Holy Blood et le tout aussi noir I Arose au final lent & oppressant, les deux autres pistes étant des réenregistrements d’anciennes versions présentes sur la démo-tape Putrescence Of... et l’EP Weeping in Heaven. Du côté des colombiens de Masacre, les trois titres studios ont été capturés en mai 1990 et l’ensemble est en fait l’intégralité du EP Ola de Violencia (1991) qui avait tant plu à Hervé Herbaut, notre manager ajoutant deux Lives capturés à Medellin (Colombie) en févier 1992 pour compléter le split-album. Tantôt mélancolique, noir, furieux ou déchainé, l’EP des colombiens se situe plus distinctement dans le giron deathmetal, bien que le feeling blackmetal ne soit jamais très loin sur ces trois morceaux, notamment dans l’alternance entre chant guttural et voix foncièrement criarde, sans compter cette ambiance totalement occulte et cette sueur sud-américaine qui nous renvoie vers les premiers efforts des brésiliens de Sepultura, Sarcofago ou Genocidio.

Rapidement après la parution du split-album en 1992, Profanatica retourne en studio pour les sessions de son premier full-lenght, déjà baptisé The Raping of the Virgin Mary et planifié chez Osmose Productions sous la référence OP009, qui ne verra jamais le jour. En effet, l’affaire part en vrille durant les sessions et Paul Ledney envoie tout balader, la master-tape ayant d’ailleurs été détruite suite aux désaccords houleux entre les membres. Dans la foulée, Paul Ledney poursuit seul l’aventure sous le nom d’Havohej (l’inverse de Jéhovah) et signe avec l'écurie anglaise Candlelight qui vient tout juste de sortir les EP cultes des norvégiens d’Emperor et Enslaved. Le debut-album d’Havohej où Paul Ledney joue tous les instruments paraît dès mai 1993 (Dethrone the Son of God - Candle004), et est composé de deux parties. La première -Christ Dethroned- est en fait une nouvelle capture de tous les morceaux qui figurent sur ce split-album de 1992, tandis que la seconde -Burning Paradise- est en majorité le réenregistrement des titres annulés lors des ultimes sessions chaotiques de Profanatica.

Aujourd’hui, la vraie valeur de ce split-album est avant tout d’ordre historique, puisqu’il permet de présenter un bout du vieux répertoire des colombiens de Masacre et des états-uniens de Profanatica, où le côté foncièrement occulte et underground prime sur toute forme de perfection. Ayant autant d’adorateurs que de détracteurs, le blackmetal primitif de Profanatica est sale, totalement possédé, anticonformiste et vomi directement en pleine face, tandis que le deathmetal anthracite de Masacre s’inscrit pleinement dans cette frange sud-américaine des 80/90’s à la croisée des différents styles extrêmes. En ce début des nineties, Osmose Productions exerce une forte fascination au sein de la scène underground, et ce split-LP fait partie intégrante des toutes premières années du fameux label français.

Fabien.

2 Commentaires

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Keyzer - 02 Juillet 2023:

Merci beaucoup pour ce texte. J'ai récemment récupéré une collec' de disques dont la plupart sont directement issus des 80's-90's. Ce split en fait partie et je ne savais pas trop quoi en faire, en me demandant bien quelle pouvait être son histoire... Maintenant j'ai (encore) la réponse grâce à l'une des précieuses chroniques d'un vieux Somien, héhé. Elles sont très utiles dans ces moments d'exhumation !   

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