Tomorrow's Lost

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Cauldron (CAN)
Nom de l'album Tomorrow's Lost
Type Album
Date de parution 08 Octobre 2012
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album32

Tracklist

1. End of Time 03:29
2. Born to Struggle 04:17
3. Nitebreaker 03:57
4. Summoned to Succumb 05:24
5. Burning Fortune 02:44
6. Endless Ways 05:15
7. Relentless Temptress 04:29
8. Fight for Day 04:21
9. Tomorrow's Lost (Sun Will Fall) 04:59
iTunes Version
10. Streetwalker 04:15
11. Autumn Twilight 05:02
12. I Told You So (Corporate Rock Really Does Suck) 03:55
Total playing time 52:07

Acheter cet album

 $19.99  30,69 €  22,99 €  £19.99  $50.65  31,94 €  26,00 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Cauldron (CAN)


Chronique @ AlonewithL

27 Décembre 2013

On a cru la route de Cauldron toute tracée.

L’heure est à l’économie de bouts de chandelles. Vous vous êtes probablement aperçus de l’arrivée dans vos magasins d’un nouveau packaging de disques, encore plus fin que le digipack habituel, uniquement composé de bouts de cartons. Si je prends la peine de vous ennuyer avec ce sujet, c’est que j’ai ragé pour sortir le cd de « Tomorrow’s Lost » de « Cauldron ». Earache n’est pourtant pas une petite maison pour proposer à sa clientèle des albums sur support promo au prix fort. Sa stratégie commerciale est encore plus incompréhensible quand on sait qu’ils ont vendu le « Burning Fortune » à prix cassé sous boitier cristal. Enfin bref ! Nous étions à rendre compte du troisième album de la formation de Heavy revival canadienne « Cauldron ». Ce disque est étonnement passé complétement incognito du public, alors que le groupe de Toronto est réputé parmi les leaders de la vague de Heavy revival nord-américaine actuelle aux côtés de « Skull Fist » et de « White Wizzard ». Il est à noter que durant la première moitié de l’année 2012, période de l’enregistrement de « Tomorrow’s Lost », « Cauldron » ne compte aucun batteur officiel. Une année auparavant, Chris Steve avait préféré parier sur un autre étalon du Heavy Metal canadien, à savoir « Skull Fist ». Ça n’a pas empêché le chaudron d’être actif. Leur ancien membre Chris Rites est vite dépêché en tant que batteur session de l’album, Adam Brown accompagnera lui la tournée du groupe. L’opus va traduire les difficultés du combo à surmonter la pente.

Tout d’abord, une chose troublera certainement l’auditeur qui a pris la peine de suivre la carrière de nos canadiens depuis leur premier ouvrage. On avait assisté avec « Burning Fortune » a une baisse de régime, à des sonorités moins virulentes, plus à l’équilibre aussi. « Tomorrow’s Lost » va perdurer ce ralentissement. « End of Time » n’en est pas une parfaite illustration, quoique. On retient bien un son volumineux, une cavalcade de riffs secs et puissants dans une teneur Heavy speed. Seulement, la troupe parait insensible, peu investie. Le morceau, malgré sa courte durée parait assez rapidement rébarbatif, enflé. « Cauldron » est devenu un groupe de Heavy Metal très ordinaire, à l’image de ce qu’elle produit avec « Summoned to Succumb ». Le riffing bourdonné est plutôt sympa et offre un bon côté viril. Mais à défaut de démonstration et faute à un chant désabusé, absent de tout sentiment, le morceau finira par lasser. Le résultat est identique pour « Endless Ways » qui s’accommode lui d’un style gentillet commun aux années 80.

Le chant d’ « Endless Ways » opère déjà plus efficacement que sur « Relentless Temptress », larvé et sans âme. La prestation de l’ensemble reste potable, mais nous sentons bien qu’à certains moments « Cauldron » s’est évertué au remplissage. Y compris parfois lorsque le morceau se dévoile à prime abord survolté et très engageant. Il est possible que Les attaques incisives de « Nitebreaker » vous atteignent. On est largement moins séduit par le chant doucereux de Jason Decay. Décidément, il aura beaucoup pêché par son ton désinvolte et désintéressé. Il se révèle toutefois meilleur sur les refrains, comme celui du palpitant et nerveux « Burning Fortune ». On remarquera que la sauce prend mieux sur ce titre, bien que l’on lui reprocherait encore une forme de redondance dans sa formule. L’alchimie est néanmoins pleinement maîtrisée pour « Fight for Day », qui s’impose en véritable trophée de chasse au sein de cet ouvrage.

Le morceau « Fight for Day » doit en fait beaucoup à son aspect « Skull Fist ». En effet, « Cauldron » se rapproche de son confrère par cet apport survitaminé et extrêmement juvénile. Jason prend le risque de marcher sur les plates-bandes de Jackie Slaughter. Il travaille sa voix à cette fin. Il aura aussi fait en sorte de se rapprocher de celle de Klaus Meine sur le titre éponyme de fin. La ressemblance est telle d’ailleurs que le refrain se confond totalement à un style « Scorpions ». On aura à éprouver de la sympathie pour ce titre, qui s’illustre notamment par quelques belles et heureuses sorties solo. Il y a aussi du plaisir à écouter « Born to Struggle ». Cependant, la musique est diamétralement différente. Nous entendons ici un « Cauldron » qui revient à ses sources, quand elle était une formation de Heavy Doom et qu’elle s’appelait « Goat Horn ». Les riffs boursouflés n’ont rien de dérangeants et apportent un contenu plus enrichissant à l’album, car il y avait grand besoin de quelques écarts pour captiver les attentions au produit.

On a cru la route de « Cauldron » toute tracée. Elle se dévoile tortueuse, hostile, ne donnant pas l’impression de pouvoir atteindre un but précis dans l’avenir. Le destin a ses raisons que les voyageurs ignorent. Ian Chains et Jason Decay se font prendre de vitesse par des groupes plus affamés comme « Enforcer » ou « Skull Fist ». Ils se retrouvent à peu près dans la même situation que « White Wizzard », qui collectionne lui les casseroles percées. Pourtant, ils ne sont pas déméritant contrairement à leurs homologues américains placés sous la houlette du clown Jon Leon. « Tomorrow’s Lost » est une production satisfaisante, pour peu que l’on ne soit pas trop rétif au Heavy Metal monobloc, sans strass et foisonnant de mélodies. C’est à l’endurance que nous verrons si « Cauldron » est ou non un bon grimpeur.

13/20

2 Commentaires

3 J'aime

Partager
MikeSlave - 27 Décembre 2013: Une semi-déception pour ma part. Le chant y est pour beaucoup et par instants j'ai l'impression d'ecouter Chained to the Nite avec une meilleure production. Dommage Burning Fortune m"avait séduit en augmentant le tempo.
A suivre mais ça sent le pâté
Merci pour ton analyse pertinente Alone.
AlonewithL - 27 Décembre 2013: ça s'écoute. Je dirai qu'ils donnent l'impression de se faire chier derrière leurs instrus. Du coup, c'est parfois contagieux.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire