In Ruin

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15/20
Nom du groupe Cauldron (CAN)
Nom de l'album In Ruin
Type Album
Date de parution 08 Janvier 2016
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. No Return / In Ruin 05:01
2. Empress 03:55
3. Burning at Both Ends 03:33
4. Hold Your Fire 04:38
5. Come Not Here 04:17
6. Santa Mira 03:34
7. Corridors of Dust 05:59
8. Delusive Serenade 06:36
9. Outrance 04:50
Total playing time 42:23

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Cauldron (CAN)


Chronique @ AlonewithL

07 Janvier 2016

La flamme s’est éteinte.

Le heavy revival se porte encore bien, voire même très bien, si on en juge maintenant le succès du pionnier suédois « Enforcer ». Mais pour d’autres formations issues du début de la vague des années 2000, tout n’est pas aussi idyllique. On retient désormais les exemples malheureux de « White Wizzard » ou de « Cauldron », qui étaient au départ des références incontournables du heavy revival, il y a de cela encore quelques années. Leur déclin, à tous deux, peut se situer aux alentours de la fin de la première décennie 2000. « Cauldron » figurait néanmoins comme plus résistant que son confrère américain. Leur troisième album « Tomorrow’s lost » était peut-être assez décevant, mais restait encore tout à fait potable pour les amateurs du genre. On sentait bien là un manque de mordant et de créativité. Et, à en juger par leur tout nouvel effort sortant en début d’année 2016, le trio canadien emmené par Jason Decay continue dans sa chute au point de signer avec « In Ruin » un méfait très dispensable. J’éviterai soigneusement tout jeu de mot avec le titre du volume par simple respect pour un projet qui a eu autrefois un rôle dans la réussite du heavy revival actuel.

Le titre d’entrée impose sa confusion dès les premiers instants. Il est rare qu’un disque parte tout de suite sur les chapeaux de roue. Un passage tout en douceur s’impose le plus souvent dans les introductions. Avec le dit morceau « No Return / In Ruin », on s’élance dans l’immédiat au milieu d’airs abrasifs, qui vont vite perdre en substance. En effet, le déchaînement du début ne va pas durer, « Cauldron » va aussitôt s’affranchir d’un heavy metal fade, n’offrant que trop peu de ressources. Même mauvaise surprise avec le suivant « Empress », mélodieux quelques secondes, avant de poursuivre dans un heavy metal poussif et terriblement creux. Le résultat n’est guère divergent avec « Hold Your Fire », dont on ne revient toujours pas de son fort aspect répétitif. Où est donc la vivacité typique du mouvement revival ? Certainement pas dans « Outrance » qui, bien qu’un peu plus entreprenant et nerveux, ne résulte pas d’une technique particulièrement subtile, faute aussi au jeu très automatique du batteur Myles Deck, qui ne sera certainement pas le membre la plus émérite de la formation après pareille performance.

Entretenant cette fois un jeu plus soutenu, « Cauldron » sauve les meubles avec le tonique mais très basique « Burning at Both Ends ». Les airs motorisés de « Santa Mira », l’intervention notable de la basse sur le titre, bâtissent le maigre intérêt qu’on peut lui accorder. Là encore, le groupe se perd dans la redondance et les sons sans relief. S’en est même presque désespérant sur la fin de la piste. « Come Not Here » propose, à la différence, des riffs plus alléchants, un ton éminemment viril, des sonorités martelées, un brin d’agressivité qui font franchement du bien. Ce n’est pas de première fraicheur, mais on s’en contente très largement au point où on est rendu. Ce serait même assez concluant en ce qui concerne le morceau « Corridors of Dust », qui ouvre avec un bel arpège, et se poursuit dans un heavy metal atypique de celui des années 80. On ressentira aussi un certain plaisir à écouter leur long instrumental « Delusive Serenade », qui adopte des faux airs de ballade de « Metallica » ; émotif, plaisant, premièrement lancé par la sensibilité de la guitare acoustique. Quasiment un requiem pour « Cauldron ».

Le roi se meurt. Je me souviens d’une formation canadienne, représentante de son pays, alors au coude à coude avec « Skull Fist ». Une référence du heavy revival. Un hussard d’une régénérescence nostalgique portée au heavy metal des années 80, qui comptait essentiellement sur le Canada et la Suède. « Cauldron », comme son confrère « White Wizzard », se retrouvent aujourd’hui au point mort, complètement dépassés par ce qu’ils ont généré et promu. De nos jours, les groupes de heavy revival se comptent par pelletées à travers le globe, proposant parfois une musique allant au-delà de la seule nostalgie, parvenant même à égaler, voire à supplanter quelques vieilles références en usant des mêmes armes qu’eux. « Cauldron » a montré la voie, mais est resté figé en arrière, rongé par les doutes et le manque de motivation. A travers « In Ruin », nous découvrons surtout un groupe peu impliqué et peu emballé par ce qu’il produit. La flamme s’est éteinte, « Cauldron », au désespoir tâtonne et cherche la lumière.

11/20

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