Tombs of the Blind Drugged

Liste des groupes Doom Sludge Moss (UK) Tombs of the Blind Drugged
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14/20
Nom du groupe Moss (UK)
Nom de l'album Tombs of the Blind Drugged
Type Album
Date de parution 07 Juillet 2009
Style MusicalDoom Sludge
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1. Skeletal Keys
2. Tombs of the Blind Drugged
3. Serpent
4. Mained and Slaughtered (Discharge Cover)

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Moss (UK)


Chronique @ Waltari13

03 Mars 2010
Bienvenue à vous chers amis drogués au malsain. Un petit fixe de rejet de vous-même, ça vous dit ? Une pendaison lente d’un peu plus de 35 minutes, ça vous tente ? Venez donc écouter cet album mortifère aux effluves doomesques et nihilistes ! Venez gouter au négatif vu à travers le spectre des anglais de Moss ! Jusqu’à l’overdose…

Il y a trois titres sur « Tombs of the Blind Drugged », les trois sont lents, surprenant non ? Les trois sont sourds, les trois sont sales, les trois se meurent…et pourtant, bien souvent on a besoin que d’une seule corde pour se suicider ou d’un seul fixe de trop pour se crever par overdose… Ici, il y a trois trips sous mauvais cachetons… Quoique c’est peut être un seul titre - le quatrième - qui finira par vous achever, car en fait il y a 4 titres. Le dernier c’est la sentence final, la chaise électrique… C’est une reprise de Discharge… Version Moss, c'est-à-dire tout aussi moche et malséant que le reste.

Il n’y a rien qui commence bien sur cet album et tout qui fini mal. Tout est dit sur la pochette en fait. Il suffit de regarder et vous entendez déjà les martèlements tribaux/funéraires de la batterie sous un brouillon de guitares sludge hyper pesantes, faisant une victime à chaque coup de médiator chez ceux qui pensent que la musique doit être belle pour enchanter. Avec Moss, la musique est moche pour ensorceler… le verbe le plus exact est de dégouter, si ce n’était déjà le dégout même de notre société qui te poussa à acheter, écouter et apprécier ce genre d’album… C’est vrai, quel genre de taré irait acheter un album tel pour le mettre bien au chaud dans sa collection et le ressortir assez régulièrement ? Regardez d’ailleurs le nombre « d’heureux » possesseur de cet album parmi les membres de Spirit Of Metal. Personnellement je craindrais pour leur état de leur santé mentale… Heureusement qu’ils ne sont pas nombreux… M’enfin, ils font ce qu’ils veulent, chacun à le droit de foutre en l’air sa vie comme il l’entend. De toute façon, que ce soit avec ce nouveau Moss ou la double édition du « Crippled Lucifer » de Burning Witch, il n’y a peut être que l’ajustement du nœud coulant qui diffère, mais l’effet sera le même.

Sur « Skeletal Keys » il n’y a que le strict minimum sur un tempo lentissime et quand la voix se met à sortir, je vous assure, c’est le Squelette de la pochette qui s’exprime. Ne regardez pas la pochette en écoutant l’album ou bien celui-ci va se mettre à se mouvoir et à vous poursuivre pour de longs trips hallucinatoires… Il va même venir vous réveiller en pleine nuit. Putain, ce que j’aimerais être drogué ou fou pour ressentir des trucs pareils. Et sa frissonne, ça bourdonne… Seul un larsen est venu entrecouper le Squelette et son chant-traquenard entre le premier et le second titre. Et ça frissonne, ça bourdonne… Et là, paf ; ça ralenti à 5 minutes dans le second titre, la batterie disparait et un orgue façon sale église nous fait coucou derrière le bourdonnement incessant de la gratte… Cet orgue, c’est le diable qu’on aperçoit là bas tout au fond à droite sur la pochette. Il a tué le Squelette et stoppé net le rituel. Il fait froid, il n’y a que du brouillard et ça continu comme ça jusqu’au bout, du bout, du fond du titre… et puis c’est au tour de « Eternal Return ». Un vaste rituel de 11 minutes où des Squelettes renaissants se mettent à danser (lentement) en cercle autour des tombes des suicidés et des ratés de la vie… Bref, la joie !

Et puis il y a un blanc genre coma, et puis il y a la reprise dont j’ai déjà parlé, et puis c’est du titre par titre que je fais alors que c’est has-been, et puis c’est répétitif ce que je dis avec mes « et puis »… D’façon vous avez compris c’est du Doom dégueulasse de qualité, point…
Moi je vous laisse et je retourne dans ma boue voire s’il y a des squelettes faisant des rituels en robe de bure sous mon lit… A moins que ce ne soit dans vos esprits…

3 Commentaires

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Waltari13 - 07 Mars 2010: Justement non, ce n'est pas trop court. Cela change des albums interminables. Ici au moins chaque minute est de bonne qualité...
Trndblck - 29 Juillet 2010: Tiens tiens tiens... Personnellement, je n'ai pas du tout accrocher à cet EP, lui préférant les deux albums du groupe.
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Chronique @ Trndblck

29 Juillet 2010
Les deux premiers albums du groupe m’avaient pourtant marqué, comme étant tout à fait réussit dans leur genre, à savoir un drone/sludge complètement mystique et abrasif. Les mythes chtoniens et autres horreurs aussi bizarres et obscures qu’insoupçonnées venaient parfaitement compléter ce tableau horrifique. J’avoue ne pas avoir regardé toutes les autres sorties du groupe et m’en être tenue aux albums principalement. Quoi qu’il en soit, c’est en 2009 que le groupe nous revient d’outre-espaces avec l’ep Tombs of the Blind Drugged, soit un an après leur effrayant Sub Templum.

Autant dire que l’écoute d’une telle chose se prépare : on préférera un caveau bien humide à une plage d’été sous un soleil couchant, ainsi que la compagnie des chauves souris et autres bêtes nocturnes à celle des catins de plage notoires, à moins qu’elles ne soient mortes. En somme, tout y était pour apprécier ce cru, d’un peu plus de 40 minutes quand même, en tenant compte d’une reprise de Discharge.

Soyons bref, car franchement, tout ça ne mérite pas qu’on s’y attarde. Pour tout dire, j’ai eu du mal à l’écouter en entier, j’ai même du me forcer à ne pas retourner sur les anciens albums. Ce que j’ai quand même fait, au final, car il fallait que je sois sûr : m’étais-je à l’époque laissé emporter pour la fougue de ma jeunesse ? Avais-je pris mes désirs pour une réalité en accordant à Moss une géniale capacité de torture musicale ? Avais-je osé dire du bien de Moss sans qu’il ne le mérite ? Et bien il ne semble pas. Car en effet, mes n-ièmes écoutes des albums m’ont laissés sur le même avis : ça fait fondre les oreilles, ça trou le cerveau, ça râpe le moral. Bref, c’est top.
Mais en ce qui concerne cet ep, on sent dès les premières notes qu’il manque quelque chose. Le groupe semble tourner et rond et avoir perdu l’âme qui animait leur créativité, on ne retrouve pas le truc qui faisait que la sauce prenait, la bougie de rituel qui illuminait la pièce d’une aura particulière. Là où dans Sub Templum on restait hypnotisé du début à la fin par cet assaut incroyablement noir et corrosif, là où tout le génie de Moss opérait pour nous triturer la cervelle, il n’y a plus aujourd’hui que des compositions léthargiques jouées par des zicos sous prozac.

Toute la subtilité du sludge et du drone, et donc par là-même, du drone/sludge pour les esthètes et joyeux drilles qui s’amusent à mélanger les deux, est de pouvoir jouer sans perdre le substrat de la musique, sans perde l’auditeur dans des riffs inutiles. En sommes, il s’agit de conserver une ambiance qui donne sens à la musique et qui fait qu’on peut écouter l’album en entier. Subtilité particulièrement délicate à mettre en place, tant le genre se veut austère et inaccessible. Et c’est sur le fil que je me tiens, entre d’une part un Moss créatif et accrocheur, développant des ambiances tout à fait noire qui nous tiennent en haleines sans une seule secondes de répit, et à l’inverse, un Moss apathique, qui a décidé de jouer du Moss, oubliant par là-même la raison qui les pousse à faire de la musique, et ce n’est pas la reprise de Discharge qui rendra un semblant d’intérêt à la chose. Mettez-moi une guitare entre les paluches, désaccordez moi ça de quelques tons, mettez à fond, apporter du whisky et je vais vous en faire du sludge, moi. Mais non, en fait, ça suffit pas.

Il est sans doute difficile de se renouveler dans un genre aussi extrême et aussi peu varié, ne laissant aucune place à l’ouverture musicale (sinon, ce n’est plus dans la même catégorie qu’ils évoluent), mais il ne sert à rien d’accorder un crédit particulier à cette sortie qui n’apporte pas une contribution suffisamment pertinente pour marquer le coup et pérenniser l’intérêt de pratiquer un art aussi difficile. On trouvera quand même sur la galette de quoi grailler et se remplir les conduits auditifs. Les voisins seront toujours ravis de vous avoir à côté de chez eux quand vous écouterez ça les soirs de pleine lune, et puis ça comblera un éventuel manque d’idée pour les instants où vous ne savez plus quoi écouter. En résumé, après deux excellents albums, cet ep est bof, franchement bof.

1 Commentaire

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Constantine - 16 Novembre 2011: Suis assez d'accord avec ta chronique.
Attirée ( allechée) par la pochette et la reference au film " tombs of the blind deads- Cult !!!), et forte de leur opus "sub templum" je me suis ruée sur cet ep et...... Ben un peu déçue !
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