To the Depths We Descend...

Liste des groupes Black Metal Necromantia To the Depths We Descend...
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18/20
Nom du groupe Necromantia
Nom de l'album To the Depths We Descend...
Type Album
Date de parution 15 Octobre 2021
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Daemonocentric
 05:46
2.
 As the Shadows Wept
 08:00
3.
 Give the Devil His Due
 02:37
4.
 Inferno
 04:22
5.
 Eldritch
 05:01
6.
 To the Depths We Descend...
 04:03
7.
 Lord of the Abyss MMXXI
 08:33
8.
 The Warlock MMXXI
 13:38

Durée totale : 52:00

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Necromantia


Chronique @ BEERGRINDER

13 Avril 2022

Blood in the abyss

Entité phare de la scène grecque et groupe fondateur, Necromantia a toujours fonctionné avec le duo Magus Wampyr Daoloth / Baron Blood, jusqu’à la mort prématurée de ce dernier en 2019. Visiblement très touché, The Magus (Georges Zacharopoulos) décide alors de sortir un dernier disque en hommage à Baron Blood, puis d’enterrer définitivement le projet.

Pour les profanes ne connaissant pas le mode de travail de Necromantia, jusqu’ici ils n’utilisaient pas de guitare (sauf pour certains solos) mais une basse huit cordes en guise de rythmique. Exit donc la basse huit cordes qui était LE truc de Baron Blood, et pour la première fois sur To the Depths We Descend… (2021), une guitare est donc présente en tant qu’instrument à part entière et c’est Georges Emmanuel (Yoth Iria / Lucifer’s Chid) qui se charge d’exécuter le travail.
Les albums hommage sont un exercice qui peut s’avérer difficile, on l’a vu par exemple sur le dernier album d’Urgehal en hommage à Trondr Nefas, qui bien que correct est sans doute le moins bon de tous sans le compositeur principal, mais ici Necromantia va au contraire se sublimer et tirer le meilleur avant de baisser le rideau.

Sur un Daemonocentric véloce qui ouvre l’album, on constate que la guitare n’est pas le seul changement, et qu’un batteur de compétition a été embauché en la personne de Giannis Votsis, ayant déjà proposé sa frappe dans une multitude de groupes dont les deathsters d’Ectoplasma, les blackeux de Ravencult, et qui a déjà côtoyé The Magus sur l’album The Regal Pulse of Lucifer signé Thou Art Lord. Que les conservateurs se rassurent : les grecs ont certes durci le ton et solidifié la production et les riffs, mais le côté occulte si caractéristique ne s’est pas envolé : l’intro percussions / basse du long And the Shadows Wept… est pour le coup bien plus conforme aux vieux standards Necromantia, avec une deuxième partie de titre pas forcément très loin des vieux Rotting Christ et des guitares mélodiques et solos si typiques de cette scène, et une troisième atmosphérique partagée entre solos et clavier.

L’instrumentale Give the Devil His Due laisse libre cours à la basse, simple et sans fioritures ni technicité, il n’est qu’un prélude à l’intense Inferno, qui aurait d’ailleurs pu figurer sur l’album de Yoth Iria (on s’y perdrait un peu tellement chacun joue, a joué ou jouera dans tous les groupes cultes du pays). The Magus semble vraiment avoir mis toute son âme et son inspiration dans les morceaux, afin d’honorer au mieux son ami décédé.
Dernier clin d’œil : la partie de saxophone sur l’instrumentale finale, gimmick caractéristique des sorties de Necromantia.

Le contenu additionnel consiste en deux titres réenregistrés pour l’occasion (trois si vous possédez le digipack A5 et la nouvelle version de Faceless Gods), tous deux tirés du premier album Crossing the Fiery Path, dont le légendaire The Warlock. Toujours la même rengaine avec ce genre de démarche : il y aura le camp qui trouvera que ceci dénature la chanson d’origine, et les autres qui salueront une version plus conforme à l‘époque et l’intérêt de profiter d’un savoir faire humain, technique et technologique qui n’était pas présent à l‘époque. La reprise de ces deux titres est de l’aveu même de Georges son adieu personnel à son frère Baron Blood, je ne vois donc pas de quel droit nous critiquerions la démarche.

Dasn tous les cas Baron Blood peut reposer en paix, Necromantia a fini le travail en beauté avant de redescendre définitivement dans les abysses.

BG

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