Titanium

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17/20
Nom du groupe Phantom Elite
Nom de l'album Titanium
Type Album
Date de parution 22 Janvier 2021
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1.
 Conjure Rains
 04:32
2.
 The Race
 03:50
3.
 Diamonds and Dark
 04:49
4.
 Worst Part of Me
 04:42
5.
 Glass Crown
 04:46
6.
 Titanium
 07:26
7.
 Bravado
 04:03
8.
 Silver Lining
 04:08
9.
 Haven
 01:21
10.
 Deliverance
 04:58
11.
 Eyes Wide Open
 03:39

Durée totale : 48:14

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Phantom Elite


Chronique @ ericb4

25 Janvier 2021

Un missile aux effets dévastateurs nous est envoyé à l'instar de cette sémillante offrande...

Il des formations metal aux prémices des plus singulières qui, précisément, ont défini tant le concept et l'architecture générale que la teneur argumentative de leur projet, dont ce combo de heavy symphonique progressif à chant féminin cofondé en 2016 par l'expérimenté producteur et prolifique guitariste/bassiste/vocaliste néerlandais Sander Gommans (Trillium, HDK, ex-After Forever, ex-Kiske/Someville...) et la chanteuse brésilienne aux toniques et félines volutes Marina La Torraca (Exit Eden, ex-vocaliste live pour Avantasia et Alarion).

Ainsi, au moment de la réalisation du second album studio du groupe de death mélodique gothique néerlandais HDK, « Serenades of the Netherworld », Sander Gommans eut l'idée de réunir de jeunes musiciens pour les entendre jouer quelques-uns de ses titres sur scène. De l'alchimie qui s'en dégage et du réel potentiel artistique et technique affiché par la verte troupe émergeront de nouvelles idées chez le producteur à leur égard, propices à l'évolution de leur projet. Comme pour symboliser un trait d'union avec un passé magnifié, le nom du groupe lui-même s'est inspiré des paroles de « Eternal Journey », l'un des 11 titres de cet opus de HDK. Sans doute l'heureux présage d'une aventure au long cours pour ces jeunes loups aux dents longues...

Mû par une indéfectible motivation doublée d'un élan créatif qui rarement ne s'est affadi au fil du temps, mais demeurant prudent dans sa démarche, c'est pierre par pierre que se sont échafaudés les gammes et les arpèges de ce talent émergeant. Déjà à la tête d'un galvanisant album full length, « Wasteland » (2018), auquel s'ensuivit une tournée européenne soldée par un plébiscite du public, le temps semble venu pour nos acolytes de songer à marquer plus fort encore les esprits de leur empreinte. Aussi, pas moins de quatre années se seront envolées avant de les voir revenir dans les rangs, munis de leur second opus de longue durée, « Titanium » ; une galette signée cette fois chez le puissant label italien Frontiers Records, où 11 pistes s'égrainent sur un ruban auditif de 48 optimales minutes. L'opus jouit, en outre, d'une belle profondeur de champ acoustique et d'un mixage parfaitement équilibré signé Johannes Braun (vocaliste de Kissin' Dynamite, guest vocaliste chez Beyond The Black, Axxis, Dark Sky, Majesty, également impliqué dans la production d'albums de Beyond The Black et Kissin' Dynamite),

Aussi, embarque-t-on à bord d'un navire à la mécanique bien huilée mais aussi doté d'un tout nouvel équipage, Sander et Marina ayant désormais sollicité les talents du batteur Joeri Warmerdam (ex-System Overthrow), du guitariste/bassiste Max van Esch et du claviériste Koen Stam, Avec le concours, pour l'occasion, des empreintes vocales d' Amanda Somerville (Trillium, Exit Eden, HDK, ex-vocaliste live pour Avantasia, Epica et Kamelot) et de Stef Rikken (Another Now). De cette fraîche mais fructueuse collaboration émane une œuvre à la fois volontiers éruptive, solaire, un brin romanesque, à l'envoûtante atmosphère et pourvue d'élégantes et poignantes lignes mélodiques. Se distinguant de sa rayonnante devancière par une touche de modernité agrégée à la plupart de ses plages, la luxuriante et charismatique rondelle ne s'y est pas réduite exclusivement. C'est dire que le troupe n'a pas pour autant tourné le dos à ses fondamentaux metal symphonique, tant s'en faut. Bref, une graduelle évolution du projet en termes d'arrangements instrumentaux plutôt qu'un véritable changement de cap stylistique attend le chaland. Mais entrons sans plus attendre dans la danse et laissons-nous guider par nos hôtes...


Comme il nous y avait déjà accoutumés, le combo trouve sans mal les clés pour nous retenir plus que de raison, à commencer par ses passages les plus incisifs, loin de manquer à l'appel. Ainsi, y mêlant quelques touches de metal moderne à l'instar de Volturian au cœur de son environnement metal symphonique originel, se parant d'un refrain catchy mis en habits de lumière par les pénétrantes impulsions de la déesse, l'up tempo « The Race » tout comme l'éruptif « Eyes Wide Open » jouent dans la catégorie des hits en puissance qui ne se quitteront qu'avec l'indicible espoir de plonger à nouveau dans ces océans de félicité. Dans une même énergie, sur fond de riffs roulants et de délicats arpèges au piano, dans la droite lignée de Trillium, le pulsionnel et groovy « Diamonds and Dark » déverse ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un fondant refrain. Et la sauce prend sans tarder, une fois encore. On ne saurait davantage éluder l'enjoué « Bravado » eu égard à ses enchaînements intra piste ultra sécurisés et à la fluidité de sa ragoûtante sente mélodique. Et comment échapper à la vague de submersion qui va s'abattre sur nous sous l'impact de l'infiltrant cheminement d'harmoniques, des inaliénables coups de boutoir et des sensuelles patines de la princesse imprégnant l'entraînant et ''delainien'' « Glass Crown » ?

Ralentissant un tantinet le rythme de leurs frappes, d'autres espaces d'expression sauront également trouver un débouché favorable à leur assimilation. Ce qu'illustre, d'une part, le ''lacunacoilesque'' mid tempo « Worst Part of Me » eu égard à ses riffs épais surmontés d'une rythmique feutrée et développant de saisissants effets de contrastes oratoires, les chatoyantes patines de la belle et les screams glaçants de Stef Rikken offrant un face à face des plus magnétiques. D'autre part, comme pour nous rappeler au bon souvenir d' Exit Eden, le félin et un brin étourdissant « Silver Lining » unit les siréniennes empreintes de vocales de Marina et d' Amanda Somerville dans un duo des plus sensuels. Et la magie opère à nouveau.

Quand ils se plaisent à complexifier leurs arpèges d'accords et que la cadence se fait plurielle, nos compères trouvent là encore matière à encenser le pavillon. Ce qu'atteste « Conjure Rains », mid/up tempo au riffing aussi entêtant que tourbillonnant qui n'est pas sans rappeler Lacuna Coil. Doté d'une section rythmique tantôt sanguine, tantôt féline, mis en exergue par les puissantes inflexions de la sirène, le démoniaque propos retiendra sa victime jusqu'à l'envol de l'ultime mesure. Dans une même énergie, on retiendra le polyrythmique « Deliverance » tant pour sa basse résolument claquante et le fin legato de son lead guitariste qu'au regard de la soudaineté de ses accélérations et des toniques oscillations de la maîtresse de cérémonie.

Dans cette veine, et pour la première fois de son histoire, le collectif nous a concocté une ample pièce en actes symphonico-progressive. Bien lui en a pris... Ainsi, c'est au cœur d'une épique, tortueuse et poignante fresque aux allures d'un Epica de la première heure que nous immergent les 7:26 minutes du titre éponyme de l'album, « Titanium ». Ce faisant, les montées en régime du corps orchestral abondent autant qu'elles se plaisent à nous secouer sans pour autant nous désarçonner, au moment où s'y exprime une technicité instrumentale du plus bel effet, à l'instar d'un éblouissant solo de guitare à mi-morceau, le tout enveloppé d'arrangements de fort bon aloi. Bref, un exercice relevé de main de maître par nos gladiateurs et une fois de plus encensé par les troublantes modulations de la charismatique diva, susceptible d'emporter l'adhésion et que l'on souhaite voir réitéré par nos inspirés concepteurs.


A l'issue d'un périple aussi riche en rebondissements que des plus poignants, un doux sentiment de plénitude nous étreint, état de fait nous intimant de remettre le couvert sitôt la dernière note de l'acte de fin évanouie. Force est d'observer que nos compères n'ont manqué ni d'allant, ni de panache, nous octroyant une œuvre racée, au caractère bien trempé, fortement chargée en émotion, jouissant d'une qualité de production difficile à prendre en défaut, et surtout transpirant la féconde inspiration mélodique et technique de ses auteurs. Ayant su diversifier son message musical sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, le combo lui accole en prime une pointe de modernité qui le démarque autant de son prédécesseur qu'il cristallise une évolution en termes d'arrangements, et ce, sans avoir à trancher avec ses fondements stylistiques.

Un judicieux et impactant trait d'union s'esquisse alors entre passé et futur, qui voit d'ores et déjà le talentueux et opiniâtre collectif apposer son sceau sur la plupart des portées de son set de partitions. Après un grisant « Wasteland », c'est dans une tout autre dimension que nous projette ce second méfait ; une goûteuse et prégnante galette susceptible de placer désormais nos acolytes parmi les valeurs montantes de cet exigeant registre metal. Bref, un missile aux effets dévastateurs nous est envoyé à l'instar de cette sémillante offrande...

2 Commentaires

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Theoldmansaid666 - 18 Fevrier 2021:

Merci une fois encore, Eric !

Je n'arive pas à décrocher de cet album tellement il est riche d'influences et aussi d'originalité.
Quant à Marina, elle a vraiment tout d'une grande ! Elle brillera de mille feux. De plus, elle est d'une grande beauté naturelle.
Et je ne parle pas de l'ensemble du groupe qui est composé de musiciens de grands talents (exemple le break dans Diamonds &Dark) et de la production excellente.
Quelque part entre Lacuna Coil, Epica, Delain, mais aussi et surtout .... une nouvelle tendance.

Cet album tourne en permanence en ce moment.

 

ericb4 - 19 Fevrier 2021:

Merci pour le compliment. Il est vrai que cet album a tous les ingrédients requis pour pousser à une certaine addiction. Je continue, moi aussi, à l'écouter sans m'en lasser. Une belle surprise en ce début d'année, pour ma part, donc.

Jamais deux sans trois, dit-on... Vu le potentiel technique et artistique affichés, on a de bonnes raisons de l'espérer. L'avenir seul nous le dira!...

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