Titan's Dawn

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14/20
Nom du groupe Tigersclaw
Nom de l'album Titan's Dawn
Type Album
Date de parution 11 Novembre 2022
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Titan's Dawn
 04:58
2.
 Heart on Fire
 05:36
3.
 Paganini Variations
 04:45
4.
 Wrath of the Gods
 04:14
5.
 Anguished Cry
 05:50
6.
 Kill or Die
 04:32
7.
 Joan of Arc
 04:10
8.
 Arabia
 05:05
9.
 Cry in Silence
 04:04
10.
 Elysium
 04:15
11.
 Fight
 03:57
12.
 Till Kingdom Come
 04:10
13.
 Nightfall
 05:14

Durée totale : 01:00:50

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Tigersclaw


Chronique @ ericb4

11 Décembre 2022

Un troisième méfait en dents de scie, le plaçant dans l'ombre de ses solaires aînés...

Impulsé par son second et galvanisant album studio, « Force of Destiny », mais resté prudent dans sa démarche, le trio germano-russe ne reviendra finalement dans la course que trois années plus tard. Le temps pour la soprano Elena Minina, l'auteur/compositeur, guitariste/bassiste et claviériste Alexander Baier (ex-Silk 'n' Steel) et le batteur Ralf Neumann (ex-Infinity's Call), de concocter plusieurs singles, dont les sémillants « Titan's Dawn » et « Anguished Cry », soit deux des treize pistes de leur nouvel opus, « Titan's Dawn ». A l'aune des quelque 61 minutes de ce troisième opus, et après 6 ans d'existence, le combo serait-il désormais suffisamment armé pour espérer rejoindre les valeurs confirmées de ce si concurrentiel espace metal ?

Restés fidèles à leurs fondamentaux stylistiques, nos acolytes nous immergent une fois encore dans un registre rock'n'metal symphonique gothique aux effluves power mélodique et progressif. Un propos volontiers vitaminé, souvent rayonnant, parfois énigmatique, un tantinet romantique attend le chaland, dont les influences de Nightwish, Imperial Age, Sirenia, Lunatica, Xandria, Amberian Dawn, Darkwell, Atargatis, After Forever ou encore Ancient Bards se font à nouveau sentir. Enregistrée, tout comme sa devancière, dans les studios du groupe lui-même, à Tübingen, en Allemagne, mais aussi aux Stardust Records Studios, à Moscou, pour ses lignes de chant, et mastérisée par Alexander Flick aux Lastsalvation Records Studios, cette offrande n'accuse que peu de sonorités résiduelles. Est-ce à dire que l'exercice du précédent méfait se répéterait à l'identique ? Un tour du propriétaire s'impose...


Une nouvelle fois, le collectif interpelle par sa faculté à nous retenir, un peu malgré nous, quant à ses passages les plus enfiévrés. Ainsi, en dépit de la lenteur de sa mise en route, tant les féroces coups de boutoir que les prégnantes séries d'accords qui s'ensuivent permettront au pulsionnel « Heart on Fire » de l'emporter ; un véloce méfait power symphonique, à la croisée des chemins entre Ancient Bards et Imperial Age, relevé par les angéliques impulsions de la déesse. On pourra, d'autre part, retenir l'incisif « Elysium » pour son énergie aisément communicative comme pour la truculence du legato dispensé par le lead guitariste ; greffé sur un sillon mélodique peu novateur et quelque peu répétitif mais rendu fédérateur par les magnétiques modulations de la frontwoman, le trépidant méfait se fait invitant, au point de nous pousser à y revenir, in fine.

Comme il nous y avait accoutumés, à l'instar de ses plages symphonico-progressives, le combo parvient non moins à aspirer le tympan. Ce qu'attestent, d'une part, le titre éponyme de l'opus, « Titan's Dawn »  comme « Anguished Cry », polyrythmiques et ''xandriens'' efforts aux riffs crépitants, pourvus tous deux d'un refrain certes convenu mais des plus agréables, mis en exergue par les puissantes inflexions de la sirène. Dans cette mouvance, et non sans rappeler Imperial Age, le low/mid tempo « Wrath of the Gods » révèle de non moins séduisants atours. Recelant un léger mais martelant tapping doublé d'orientalisantes effluves, et magnifié par les fluides ondulations de la princesse, ce symphonisant manifeste ne se verra pas davantage esquivé par le chaland.

Dans une même énergie mais un tantinet plus éthérées, d'autres plages pourront à leur tour avoir raison des plus tenaces de nos résistances. A commencer par « Paganini Variations », ''nightwishien'' low tempo progressif aux riffs crochetés, glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se calent les cristallines patines de la soprano ; livrant parallèlement un délectable solo de guitare à mi-morceau, avant de le voir s'embraser pour finir crescendo, sous couvert de poignantes envolées lyriques, ce moment tamisé ne saurait être éludé. Dans cette dynamique, on ne passera pas plus sous silence le ''sirénien'' low tempo progressif « Till Kingdom Come » pour son chavirant cheminement d'harmoniques. Mais la troupe est encore loin d'être à bout d'arguments pour asseoir sa défense...

Quand ils nous plongent au cœur d'apaisants espaces d'expression, nos compères trouvent quelques clés pour nous assigner à résidence. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Cry in Silence », ballade atmosphérique aux riffs grésillants et aux relents orientalisants, à la croisée des chemins entre After Forever et Xandria. Recelant une sente mélodique certes déjà courue mais d'une confondante sensualité, sur laquelle se calent les troublantes oscillations de la maîtresse de cérémonie, ainsi qu'un éblouissant solo de guitare à mi-parcours, s'il ne se charge pas véritablement en émotion, l'instant privilégié pourra néanmoins recueillir l'adhésion de l'aficionado du genre intimiste. La magie opérera davantage sur « Nightfall », ballade a-rythmique d'une sensibilité à fleur de peau, que n'auraient sans doute reniée ni Xandria ni Lunatica. Sous couvert de soyeuses et pénétrantes envolées lyriques et infiltrée de gammes au piano empreintes d'une infinie délicatesse, la tendre et opératique plage symboliserait une véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées.

Est-ce à dire que le sans faute serait au bout du chemin ? Pas tout à fait, hélas. Ainsi, au regard d'un refrain en demi-teinte, d'une usante répétibilité de ses schèmes d'accords et d'une poussive rythmique, le ''nightwishien'' mid/up tempo « Kill or Die » restera définitivement dans l'ombre de ses voisins de bobine. Et ce ne sont ni les sensuelles volutes de l'interprète ni la soudaine et opportune montée en régime du corps instrumentale qui sauveront l'embarcation du naufrage. On n'aura guère plus de chances de se voir happé ni par l'impulsif « Joan of Arc », ni par le torrentiel « Fight », ni même par l'orientalisant low tempo « Arabia », eu égard à leurs lignes mélodiques en proie à d'incompressibles linéarités et à d'approximatifs enchaînements intra piste. On passera donc son chemin, là encore.


Après l'émotion suscitée par « Princess of the Dark », la finesse de composition de « Force of Destiny », le combo germano-russe était donc attendu au tournant. Si ce troisième effort recèle quelques pièces délicatement ciselées et des plus immersives, ainsi qu'une production générale de bon aloi, force est de reconnaître que la magie opère moins volontiers aujourd'hui qu'hier. Ses schèmes d'accords demeurant souvent prévisibles, ses quelques bémols émaillant la surface de l'assiette, et ne concédant que peu de prises de risques, ce nouvel élan peine, en effet, à convaincre de son efficacité comme de se force créative. Sauvegardant toutefois une technicité instrumentale affermie et des mélodies souvent engageantes à défaut d'être inoubliables, le méfait ne saurait pour autant désarçonner le fan de la première heure, même s'il en faudra plus pour aspirer durablement un tympan déjà accoutumé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs. Bref, un troisième méfait en dents de scie, le plaçant dans l'ombre de ses solaires aînés, et qui ne saurait, pour l'heure, hisser le trio parmi les valeurs confirmées de cet espace metal. Peut-être à l'aune d'un quatrième essai ?...

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