Princess of the Dark

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18/20
Nom du groupe Tigersclaw
Nom de l'album Princess of the Dark
Type Album
Date de parution 14 Juillet 2017
Labels 7Hard
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 World of the Dead
 03:33
2.
 Princess of the Dark
 04:31
3.
 Storm of Steel
 03:27
4.
 Twilight of the Gods
 04:12
5.
 Like an Angel
 06:01
6.
 Eternity
 05:05
7.
 Phantasia
 03:42
8.
 Eternal Flame
 06:24
9.
 Screams
 03:56
10.
 Revelation
 03:35
11.
 Cherokee
 04:50
12.
 She Rides the Lightning
 03:56
13.
 Divine
 07:25

Durée totale : 01:00:37

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Tigersclaw


Chronique @ ericb4

07 Juillet 2022

Un émoustillant et élégant méfait en guise de message de bienvenue...

Nouvel entrant dans le si concurrentiel espace metal symphonique à chant féminin mais pouvant compter sur l'expérience studio et scénique de ses membres, ce trio germano-russe caresse le légitime espoir d'essaimer ses riffs et de faire plus largement entendre sa voix. Créé en 2016, et impulsé par une indéfectible motivation à en découdre, le combo enfantera de son introductif et présent album studio, « Princess of the Dark », un an plus tard, à peine. Aussi, effeuille-t-on une galette généreuse de ses 60 minutes signée chez le puissant label allemand 7Hard. En quoi ce set de quelque 13 compositions permettrait-il au collectif de se démarquer de ses homologues stylistiques, toujours plus nombreux à se bousculer au portillon ?

C'est au cœur d'un rock'n'metal symphonique gothique aux relents power mélodique que nous mènent Elena Minina, soprano à l'Opéra de Moscou et finaliste au ''Voice of Russia'' en 2015, Alexander Baier (ex-Silk 'n' Steel), compositeur, guitariste/bassiste et claviériste aguerri, et Ralf Neumann (ex-Infinity's Call), derrière les fûts. Se dessine alors un propos à la fois volontiers enjoué et rayonnant, souvent pulsionnel, parfois énigmatique et un tantinet romantique, où les influences de Imperial Age, Sirenia, Lunatica, Xandria, Amberian Dawn, Darkwell, Atargatis et Ancient Bards se font tour à tour sentir. Enregistré à La Soute Studios et aux Stardust Records Studios, l'opus n'accuse que d'infimes sonorités résiduelles tout en témoignant d'une belle profondeur de champ acoustique ; une production d'ensemble de bon aloi qui a pour corolaire une technicité instrumentale éprouvée associée à la féconde inspiration mélodique de ses auteurs. Mais suivons plutôt nos trois gladiateurs dans leurs épiques aventures...

Contrairement à nombre de ses pairs, plutôt que d'ouvrir les hostilités par un sempiternel instrumental symphonico-cinématique, le combo nous projette tout de go sur des charbons ardents, espace d'expression qu'il réitère au fil de son parcours initiatique. Bien lui en a pris... Ainsi, c'est d'un battement de cils que le refrain catchy émanant des tréfonds de l'up tempo « World of the Dead » se jouera de toute tentative de résistance à son assimilation. Mis en exergue par les cristallines inflexions de la sirène, ce galvanisant effort power symphonique à la confluence de Sirenia et Ancient Bards joue dans la catégorie des hits en puissance que l'on ne quittera qu'à regret. Dans cette mouvance, un headbang bien senti sera non moins au rendez-vous de nos attentes sur le trépidant « Storm of Steel » ; une bouillonnante offrande que l'on retiendra pour son énergie aisément communicative impulsée par son martelant tapping, sa frondeuse rythmique et ses féroces et inaltérables coups de boutoir. Enfin, à la jonction entre Imperial Age et Lunatica, le cadencé et organique « Revelation » révèle un refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les limpides modulations de la belle. Mais là ne sont pas les seules armes de nos belligérants pour asseoir leur défense...

D'autres pistes, à visée progressive, pourront non moins, et chacune à sa manière, nous retenir plus que de raison. Ce qu'atteste, d'une part, « Princess of the Dark », mid tempo symphonique gothique et progressif au carrefour entre Darkwell et Imperial Age, eu égard à ses couplets bien customisés, ses grisants gimmicks guitaristiques et aux sensuelles patines de la déesse. Dans cette dynamique, l'aérien et ''xandrien'' mid tempo « Like an Angel » recèle une graduelle et grisante montée en régime du corps orchestral tout en se greffant sur un infiltrant cheminement d'harmoniques. Et la sauce prend, là encore, sans tarder. Par ailleurs, l'amateur d'un metal symphonique progressif et folk dans la veine de Imperial Age ne saurait passer outre « Cherokee », énigmatique manifeste aux troublants arpèges d'accords, recelant de saillants roulements de tambour à mi-morceau et livrant un fondant refrain que les hypnotiques oscillations de la frontwoman se chargent d'encenser.

Sur une cadence un poil plus mesurée, certains passages trouveront également les clés pour nous prendre dans leurs filets. Ainsi, à mi-chemin entre Atargatis et Lunatica, l'engageant et classieux « Phantasia » laisse entrevoir un fin legato à la lead guitare. Voguant sur une sente mélodique certes convenue mais des plus enivrantes et à nouveau mis en relief par les fluides volutes de la princesse, l'opératique propos ne se verra que malaisément écarté de la course. On ne pourra guère plus se soustraire ni aux poignants arpèges d'accords ni au fringant solo de guitare disséminés par l'élégant et ''xandrien'' mid tempo « Eternal Flame » ; un magnétique effort pop metal mélodico-symphonique qui, au fil de ses 6:24 minutes, nous immerge dans une mer limpide aux doux remous. Plus en retenue, « Divine », elle, se pose telle une fresque symphonisante, un brin altière, et toute de satin cousue, dans le sillage de Dark Sarah, inscrivant une insoupçonnée montée en puissance du dispositif instrumental dans sa trame. Bref, un moment de pure jouissance auditive que l'on ne quittera que pour mieux y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité.

Quand les lumières se font tamisées, toute tension s'évanouira d'un coup d'un seul, nos compères en venant alors à nous adresser leurs mots bleus les plus sensibles, avec pour effet de générer bien souvent la petite larme au coin de l'oeil. Ce qu'illustre, notamment, « Twilight of the Gods », frissonnante power ballade aux riffs émoussés dans la lignée d'Amberian Dawn. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodiques, les caressantes ondulations lyriques de la maîtresse de cérémonie font mouche où qu'elles se meuvent, cette dernière allant même jusqu'à tutoyer les notes les plus haut perchées avec une confondante maestria. Dans une optique plus atmosphérique, le combo ne s'est guère avéré plus malhabile, loin s'en faut...

Dans cette lignée, les exemples ne manquent pas à l'appel. Ainsi, on ne résistera pas davantage aux vibes enchanteresses émanant de « Eternity », céleste et somptueuse ballade progressive que n'auraient reniée ni Xandria, ni Imperial Age, ni même Nightwish. Agrémenté d'un délicat picking à la guitare acoustique et encensé par les troublantes modulations de la diva, se chargeant dès lors en émotion au fil de sa progression, l'instant privilégié fera plier l'échine à plus d'une âme rétive au moment où il comblera les attentes de l'aficionado du genre intimiste. Difficile également de rester de marbre sous le joug des chavirants couplets esquissés par « She Rides the Lightning », ballade atmosphérique des plus délicates dans la mouvance d'Atargatis. Et comment ne pas se voir propulsé loin au-dessus du plancher des vaches sous l'impact des prégnantes séries de notes distillées par « Screams », ''nightwishienne'' ballade progressive pétrie d'élégance ?

En définitive, la troupe nous octroie une œuvre à la fois truculente, frondeuse, intrigante et intimiste, jouissant d'une ingénierie du son plutôt soignée. Varié sur les plans atmosphérique et rythmique, diversifié quant à ses exercices de style, sans accuser l'ombre d'un bémol susceptible d'atténuer sa portée, se suivant de bout en bout sans encombres, ce premier essai place déjà la barre haut. Il conviendrait cependant que nos acolytes consentent à l'une ou l'autre prise de risque pour espérer impacter plus durablement un tympan déjà sensibilisé aux vibes de leurs maîtres inspirateurs. Il leur faudra d'ailleurs s'affranchir de l'emprise de leurs sources d'influence afin de conférer davantage d'épaisseur artistique à leur projet. Quoiqu'il en soit, à l'aune de cette initiale offrande, le groupe peut d'ores et déjà se poser tel un sérieux espoir de ce registre metal. Bref, un émoustillant et élégant méfait en guise de message de bienvenue, laissant augurer une aventure au long cours pour nos trois compères...

1 Commentaire

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frantik - 10 Juillet 2022:

Semblait intéressant mais la photo du groupe avec les ailes d'ange m'a carrément bloqué par son cliché!

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