La première fois que l'on a commencé à entendre sérieusement parler de
Praying Mantis, c’était en 1979. Cette année-là en effet, le quatuor anglais eut l’immense honneur d’ouvrir la prestation d’Iron Maiden lors de la Heavy
Metal night au Music
Machine de Londres. Mais l’année 1979 marque aussi et surtout la sortie de la célèbre compilation "Methal For Muthas" qui contribua grandement au lancement de la N.W.O.B.H.M. Et le groupe était bien entendu présent avec un titre ô combien jouissif : "
Captured City". Enfin bref, la mante religieuse allait crescendo et dénicha rapidement ses premiers contrats avec le label Arista Records. Quelques démos plus tard, "
Time Tells No Lies" parait enfin dans les bacs. Ne faisons pas durer le suspense davantage : cet album est un véritable bijou.
"
Time Tells No Lies" commence sur les chapeaux de roues par le titre "
Cheated" qui, ayant donné un EP du même nom, se classa très bien dans les charts britanniques de l’époque. Pour l’anecdote, "
Cheated" est une sorte de coup de gueule à Ritchie Blackmore qui, si on fait simple, leur a plus ou moins volé le titre "I
Surrender" (écrit par
Russ Ballard). Mais bref, passons. En fait, on pourrait définir "
Time Tells No Lies" comme étant une succession de tubes tous plus beaux les uns que les autres. Du rythme et du punch avec "
Panic in the
Streets" et les solos de batterie de Dave Potts, du texte engagé avec l’excellent "
Children of the
Earth" ou de la complainte avec "Lovers to the Grave", c’est simple :
Praying Mantis maîtrise sa musique que l’on qualifierait de
Hard-Rock mélodique. Sans rire, on tient presque l’album ultime. Les claviers, les grattes, les voix de Steve Caroll et des deux frères Troy : tout est parfaitement travaillé. Le seul reproche que l’on pourrait faire à cet album est sa deuxième piste, "
All Day and All of the Night", qui demeure une reprise des Kinks et qui fait un petit peu remplissage. Mais même celle-ci reste d’un très bon niveau.
La réédition CD apporte elle aussi son lot de surprises avec deux live d’anthologie et le morceau "30 Pieces Of
Silver" à la consonance heavy très marquée. Au final, on ne peut que pleurer sur le sort du groupe qui, faute à un line-up assez bancal, se démantèlera dès l’année suivante et se reformera bien plus tard en optant pour un style assez FM. "
Time Tells No Lies" demeure le meilleur album du groupe et s’impose comme l’un des chefs-d’œuvre de la N.W.O.B.H.M.. [NOTE : une nouvelle version de l'album "
Time Tells No Lies" vient d'être éditée le 13 février
2012 chez le label Rockcandy. Les principales modifications concernent l'ajout de deux pistes, "
Praying Mantis" et "High Roller", issues du 7" "
Praying Mantis" paru en
1980 ; et la présence de clichés photographiques et d'un making-of de l'album de 3500 caractères.]
19/20
Excellent album, ce groupe avait à l'époque un grand sens de la mélodie, qu'il semble malheureusement avoir perdu sur les 3 derniers albums sortis dans les années 2000.
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