Essayer de coller une étiquette à une groupe comme she said destroy relève de l'impossible.
Le seul libellé que j'ai trouvé se trouve ci dessus et risque d'en faire sourire plus d'un, moi le premier.
Après avoir avalé environ 15 cachets d'aspirine, j'ose me plonger, dépité à l'avance, dans la description du premier album des norvégiens.
Vous vous trouvez dans les oreilles, avec ce
Time Like Vines, entre un Dillinger
Escape plan cohérent, ayant copulé avec un messhugah sous acide, sous l'oeil attentif de n'importe quel groupe de black métal ravageur atmosphérique (tendcosos en tête) épaulé par le plus féroce du grindcore.
Voilà en gros pour l'identifiable. Et encore, l'identifiable est possible si l'on prend ces influences à forte personnalité individuellement.
Mélangées, c'est tout autre chose, et ainsi, nous allons laisser tomber le côté technique ou la description de style, qui, de toute manière est absolument impratiquable.
Attardons alors sur les apports de cette première mouture de She said destroy.
Eh bien, pour un premier coup, c'est un gigantesque poing dans la gueule que nous livre le combo norvégien, par la richesse, la densité, la technicité florissant à chacun des morceaux.
Ecole polyrtyhmique oblige, She said destroy défriche des contrées encore inexplorées en destructurant, en variant ambiances et riffs passant du grind au black avec cohésion, tout en s'autorisant des escapades atmosphériques presques planantes, en coupant par le chemin du death véhément.
Le tout avec cohésion qui rend l'ensemble parfaitement digeste, au bout, certes, de quelques écoutes.
Il es parfois difficile de s'y retrouver et l'ensemble nécessite de faire un effort d'écoute certes, mais le voyage en vaut clairement la peine.
Distillant des ambiances mélancolique d'une rare beauté, les variantes sensibles des atmosphères raffinées tranchent littéralement avec l'agressivité du chant et des structures les plus abruptes, conférant à l'ensemble un relief sans cesse renouvelé, une réelle texture instrumentale, ou chaque seconde et chaque morceaux est une nouvelle surprise.
Incroyablement beau, intensément brutal, She said destroy joue avec nos émotions, nous emmenant loin de la hargne pour nous plonger dans le malsain jusqu'à l'apaisement pour mieux nous transporter vers la haine.
Une voix death sur un riff black, un cri grind sur des arpèges planant, She said destroy sait composer, et il le prouve en délivrant un très très grand album, sans faille, si ce n'est son apparente (et apparente seulement) inaccessibilité.
Doté d'une production sachant faire ressortir toutes les courbes majestueuses délivrée par l'album, offrant des paroles l'approchant presque du concept album,
Time Like Vines est incontestablement l'un de mes albums de l'année, un album culte, absolument intouchable.
Découvrez le, l'expérience est absolument inédite, bref écoutez le au moins une fois, si vous ne voulez pas mourir idiot
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