Time Lapse

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12/20
Nom du groupe Past Undone
Nom de l'album Time Lapse
Type EP
Date de parution 21 Juillet 2013
Labels Self-Produced
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Condemned by Scars
Ecouter04:22
2.
 Place in Heaven
Ecouter04:01
3.
 Time Lapse
Ecouter03:56

Durée totale : 12:19

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Past Undone



Chronique @ ericb4

24 Mai 2017

Un éclectique éventail de sources d'influence transpire de cette originale mais friable production...

S'il est des formations metal ayant misé leurs espoirs de réussite sur l'originalité de leurs compositions, ce jeune groupe en ferait assurément partie. Fondé en 2012 par la claviériste Sienna Sally (remplacée par la frontwoman et claviériste Sara Henriques (ex-Darkside Of Innocence)), le guitariste et vocaliste André Reis (ex-Darkside Of Innocence), le batteur et choriste Vitor Dantas et la bassiste et vocaliste Liliana Boaventura, Past Undone est un combo portugais qui nous vient de Sintra et qui s'illustre dans un metal alternatif à chant féminin combinant le metal symphonique progressif, le doom gothique et le free jazz. Tout un programme...

Ainsi, un éclectique éventai de sources d'influences transpire de cet introductif EP 3 titres, oscillant entre Draconian, Tristania, The Flaw, One Without et Epica ; auto-production se laissant écouter au fil de ses 12 brèves minutes. Et ce, à condition de faire fi d'un enregistrement encore lacunaire, laissant filtrer moult sonorités parasites, et un mix tendant à noyer les lignes de chant derrière une instrumentation samplée aux multiples effets, qui rarement cède du terrain.

L'ensemble de l'oeuvre repose sur le schéma oratoire de la belle et la bête, les cristallines impulsions de la soprano contrastant avec les growls ombrageux de son comparse, à l'image d'Epica. Mid tempo chaotique et au lourd riffing, dans le sillage atmosphérique de Draconian, avec un zeste de Tristania quant à la dissémination de ses harmoniques, « Condemned by Scars » en est un exemple. Ce faisant, le morceau capte le tympan tant par ses variations rythmiques et ses effets de contraste que par les limpides inflexions de la déesse aux faux airs de Simone Simons (Epica). L'empreinte doom gothique se conjugue ainsi à la touche dark symphonique, atmosphère gorgonesque que viennent renforcer les attaques du caverneux growler, investies en contre-point des patines de sa comparse. On regrettera cependant de gênants sons saturés et d'éprouvantes distorsions de bout en bout de la piste.

A d'autres moments, et non sans nous retenir, la touche jazz se ressent davantage, opportunément couplée soit à une patte doom, soit à une fibre symphonique. D'une part, à la façon de The Flaw à l'instar de « All You Have », 2nd album full length du groupe doom gothique allemand, avec une pointe de One Without, à la lumière de « Thoughts of a Secluded Mind », le mid tempo tourmenté et mélancolique « Place in Heaven » nous interpelle d'abord, et graduellement finit par nous happer. Ce faisant, il parvient même à nous émouvoir notamment par ses refrains à la fine mélodicité et ses changements de tonalité, enjolivés par les saisissantes envolées lyriques de la soprano, explosant littéralement le plafond de verre, contrastant avec les serpes oratoires de son growler de comparse. Mention spéciale pour le fluide et libertaire legato à le lead guitare, à la coloration jazzy, terrée derrière son masque rock. D'autre part, low tempo symphonique gothique et mélancolique sur fond d'amples nappes synthétiques, l'éponyme « Time Lapse » distille des couplets vénéneux et taillés à la serpe, adroitement entonnés par le growler, que relaient des refrains sereins et lumineux, angélisés par les célestes volutes de la sirène, cette fois à mi-chemin entre Simone Simons et Heidi Parviainen (Dark Sarah). Là encore, un habile solo de guitare aux rampes et modulations frénétiques typiquement jazzy s'infiltre sur un pont, en plein cœur de l'instant privilégié, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre.

Un bien bref parcours mais néanmoins suffisant pour déceler chez nos acolytes un convaincant potentiel technique, mélodique et vocal. En dépit d'une originale symbiose de styles et d'une ambiance doom bien entretenue par des arrangements de bons aloi, il leur faudra toutefois soigner tant la logistique que l'ingénierie du son pour nous rallier plus largement à leur cause. De plus, on aurait souhaité davantage de diversité rythmique, des séries d'accords un poil moins convenues, notamment sur le passage symphonique, et une palette plus étoffée d'exercices de style. Sans doute un album full length leur autorisera plus de latitude pour nous offrir un propos plus complet et, espérons-le, à la production plus affinée. Wait and see...

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