Tierra

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15/20
Nom du groupe Xeria
Nom de l'album Tierra
Type Album
Date de parution 08 Mars 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Mi Reina
 03:09
2.
 Tienes Miedo
 04:00
3.
 Tierra
 05:19
4.
 Morir en Tu Boca
 04:59
5.
 Terciopelo
 04:44
6.
 Prohibido Renunciar
 04:24
7.
 Mil Flores
 04:49
8.
 Resurgir
 03:40
9.
 Dosis
 04:23
10.
 En Ti
 04:27
11.
 Red de Perdición
 04:52

Durée totale : 48:46

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Xeria


Chronique @ ericb4

27 Juillet 2023

Un truculent et rayonnant premier élan insufflé par le combo ibérique...

Nouvel entrant dans un registre metal symphonique à chant féminin déjà surinvesti en formations de tous poils, quelles seraient alors les armes de ce jeune quintet espagnol originaire de Valladolid pour espérer guerroyer vaillamment dans cette fourmillante arène ? Conscient des enjeux dont cet espace metal continue de faire l'objet, le combo ibérique n'a nullement cherché à brûler les étapes pour tenter d'essaimer ses riffs, loin s'en faut. En effet, sorti de terre en 2017, le collectif sud-européen ne signera son introductif et présent album studio, « Tierra », que deux ans plus tard, et ce, chez le jeune label espagnol Duque Producciones. Aussi, effeuille-t-on une galette de 11 titres intégralement entonnés dans la langue de Cervantes et égrainés sur un ruban auditif de 49 optimales minutes. Ainsi dotée, la troupe serait-elle dores et déjà à même de figurer parmi les sérieux espoirs d'un espace metal qui ne l'aura pas nécessairement attendue ?

Dans cette première aventure, nous accueillent de concert : Marina Sweet, frontwoman aux angéliques inflexions, Carlos Z aux guitares, Félix Gacho à la basse, César Manjarrés à la batterie et Victor Herrera aux claviers. De cette étroite collaboration émane un propos metal mélodico-symphonique à la fois sémillant, solaire, romantique et assorti d'une chatoyante coloration hispanisante, où les sources d'influence seraient à chercher du côté d' Against Myself, Diabulus In Musica, Anabantha, Metalwings et Sleeping Romance. Jouissant d'une technicité instrumentale déjà affutée et de mélodies finement esquissées et des plus enveloppantes, l'opus compte également et surtout sur une production d'ensemble de bonne facture, l'enregistrement comme le mixage et le mastering ayant été laissés aux mains expertes de Dani G. prolifique vocaliste/guitariste (Last Days Of Eden, Dreamyth, ex-Döxa, ex-Edén...) et producteur (Arenia, Absentia, Crusade Of Bards, Darksun...). En découlent très peu de sonorités résiduelles ainsi qu'une belle profondeur de champ acoustique. De quoi nous intimer d'aller explorer plus en profondeur les entrailles du navire...

C'est à la lumière de ses pistes les plus enflammées, les plus nombreuses, que le quintet espagnol marque ses premiers points, et non des moindres. A commencer par « Mi Reina » et « Tienes Miedo », truculents up tempi aux riffs épais et à la basse vrombissante dans la lignée d' Against Myself. Pourvus chacun d'un refrain catchy mis en exergue par les claires inflexions de la sirène, d'une troublante senteur hispanisante et de délicats arpèges au piano, ces deux tubesques efforts pousseront peu ou prou à une remise en selle en fin de parcours. Dans cette mouvance, et non sans rappeler Anabantha, l'impulsif « Morir en Tu Boca », le pétillant « Mil Flores » comme le solaire « Red de Perdición » se calent, eux, sur une sente mélodique, certes, convenue mais des plus invitantes. Et ce n'est pas le vibrant solo de guitare dispensé sur chacune de ces trois fringantes offrandes qui nous désarçonnera, tant s'en faut. On pourra, enfin, se sentir porté par les vibes enchanteresses disséminées par « Resurgir », un pulsionnel et galvanisant mouvement encensé par le gracile filet de voix de la belle, et recelant, en outre, des enchaînements intra piste des plus sécurisants.

Quand le convoi instrumental ralentit quelque peu sa cadence, nos acolytes trouvent à nouveau matière à aspirer le tympan sans avoir à forcer le trait. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Tierra », entraînant effort pop metal mélodique au carrefour entre Metalwings et Sleeping Romance ; doté d'un refrain, certes, convenu mais immersif à souhait, et mis en habits de lumière par les cristallines volutes de la déesse, ce hit en puissance générera assurément un headbang bien senti chez le chaland. L'accroche mélodique ne s'opérera pas moins sur l'engageant « Prohibido Renunciar » ; déployant ses riffs crochetés tout comme ses sémillants arpèges d'accords. le grisant manifeste à la confluence d' Anabantha et Against Myself n'aura pas tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense. Dans une même dynamique, on ne saurait davantage éluder le mid tempo progressif « Dosis » tant pour pour son fuligineux solo de guitare à mi-morceau qu'au regard de ses ondoyantes rampes synthétiques et de la soudaineté de la montée en régime de son corps orchestral.

Lorsqu'ils en viennent à tamiser leurs ambiances, nos compères se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre, d'une part, « Terciopelo », ballade romantique jusqu'au bout des ongles et aux airs d'un slow qui emballe, que n'auraient sans doute reniée ni Against Myself, ni Diabulus In Musica. Instillés de sensibles gammes pianistiques et mis en habits de soie par les célestes modulations de la maîtresse de cérémonie, couplets frissonnants et refrains fondants glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. L'amateur du genre intimiste pourra non moins jeter son dévolu sur l'''anabanthien'' low/mid tempo « En Ti » eu égard à sa mélodicité toute de fines nuances cousue, sur laquelle se greffent les troublantes patines d'une interprète bien habitée, et à la forte charge émotionnelle générée.

Pour un premier jet, la troupe sud-européenne s'en sort très honorablement : sous-tendu par un sémillant paysage de notes et une ingénierie du son dores et déjà difficile à prendre en défaut, cette dernière parvient bien souvent à nous aspirer dans la tourmente, voire à nous retenir plus que de raison. Varié sur les plans rythmiques et ses ambiances, cet opus l'est bien moins concernant ses lignes de chant, la belle monopolisant le micro de bout en bout de la galette. Pour se sustenter, d'aucuns auraient probablement souhaité voir l'un ou l'autre instrumental et/ou fresque inscrits au cahier des charges ainsi qu'un soupçon d'originalité supplémentaire. Reposant néanmoins sur de poignantes sentes mélodiques relevées par les angéliques oscillations de la frontwoman, se chargeant alors volontiers en émotion, et ce, quel que soit le tempo investi, cet introductif propos disposerait donc de redoutables atouts pour placer dès lors l'inspiré collectif parmi les sérieux espoirs de cet espace metal. Bref, un truculent et rayonnant premier élan insufflé par le combo ibérique, susceptible de lui ouvrir plus largement les portes de la scène metal symphonique européenne. Wait and see...

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