Through the Gates

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15/20
Nom du groupe Brightstorm
Nom de l'album Through the Gates
Type Album
Date de parution 16 Août 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 Psicostasia
 05:25
2.
 Vampire
 05:44
3.
 No More to Lose
 04:14
4.
 Walk
 03:46
5.
 Two Steps from the Abyss
 04:16
6.
 Into My Skin
 04:38
7.
 Enemy
 04:54
8.
 Ocean of Tears
 04:26
9.
 Nightmare
 04:50
10.
 Let Me Fly
 04:28
11.
 Lullaby
 02:24

Durée totale : 49:05

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Brightstorm


Chronique @ ericb4

27 Septembre 2018

C'est en pente ascendante que se poursuit l'aventure de la formation brésilienne...

Il aura fallu patienter quelque trois années depuis leur introductif et controversé EP « Past in Flames » pour voir le combo brésilien enfin revenir dans les rangs. Pour mémoire, le groupe sud-américain originaire de São José dos Campos fut fondé en 2012 par Naimi Stephanie, frontwoman dont le timbre de voix pourra rappeler celui d'Amy Lee (Evanescence). Depuis le début, nos acolytes officient dans un rock'n'metal symphonique doublé d'un zeste atmosphérique gothique, dont les influences d'Evanescence, We Are The Fallen, Lacuna Coil, Ravenscry et Autumn ne sauraient être éludées.

En dépit d'une première offrande en demi-teinte, le collectif n'a nullement lâché l'affaire, bien au contraire. Celui-ci caresse même l'espoir de se démarquer désormais de ses compatriotes (Vandroya, Lyria, Enarmonika...), voire même de tenir la dragée haute à ses homologues européens (Beyond The Black, Elvellon, Sleeping Romance...). Ce nouvel effort leur en donnera-t-il l'opportunité ? A-t-il retenu la leçon au point de ne plus reproduire les erreurs du passé ?

Dans ce dessein, nos compères nous octroient cette fois un album full length répondant au nom de « Through the Gates » ; auto-production où s'enchaînent sereinement 11 pistes inédites, à la fois pimpantes et évanescentes, aux relents parfois orientalisants, sur une bande auditive de 49 généreuses minutes. Contrairement à son prédécesseur, cet opus témoigne d'un enregistrement de bonne facture, concédant peu de notes parasites, d'un mixage bien mieux équilibré entre instrumentation et lignes de chant et d'une belle profondeur de champ acoustique. Aussi décèle-t-on une production d'ensemble plutôt soignée, que l'on doit une fois encore à Diogenes Lima. Indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de la troupe sud-américaine...


C'est à nouveau dans ses passages les plus vitaminés que le combo brésilien marque ses premiers points. Ce qu'il prouve, tout d'abord, à l'aune de l'orientalisant et ''lacunacoilesque'' mid/up tempo « Psicostasia », piste enfiévrée, au parfum ambré, dotée de riffs crochetés et réservant son lot d'effets de surprise. Ce ne sont ni les voluptueuses et chatoyantes patines de la sirène ni le grisant cheminement harmonique du manifeste qui nous désarçonneront, bien au contraire. D'autre part, l'entraînant « No More to Lose » et le tubesque « Two Steps from the Abyss » nous happent tant par leurs refrains immersifs à souhait qu'ils nous interpellent au regard de leurs soudaines variations rythmiques. Dans cette énergie, on retiendra encore « Walk », offensif effort dans la droite lignée de Ravenscry. Disséminant une rythmique sanglante et propice à un headbang bien senti, cette plage concède toutefois une mélodicité peu oscillatoire et une incompressible répétibilité de ses suites d'accords.

Dans une dynamique rythmique moins saillante, le combo nous octroie également de grisantes vibes. Ce qu'illustre l'énigmatique mid tempo progressif « Vampire », troublante offrande dans la veine atmosphérique gothique de We Are The Fallen. Doté de riffs plombants et d'une basse vrombissante, l'intrigant méfait nous mène en de crépusculaires espaces d'où émanent les enivrantes inflexions de la belle. Quant au mid tempo syncopé « Into My Skin », dont la filiation avec un Evanescence estampé « Fallen » ne saurait être démentie, il nous immerge au cœur de couplets finement ciselés. Muni de saisissants gimmicks guitaristiques, aux fins de quelques passages en boucle, ce morceau glissera avec célérité dans le pavillon du chaland.

Comme ils nous y avaient déjà sensibilisés à la lumière de leur précédent opus, nos compères s'avèrent des plus touchants dans leurs moments tamisés. Ainsi, c'est sur un guitare/voix tout en légèreté et sous-tendu par de soyeuses nappes synthétiques qu'évolue « Let Me Fly » ; ballade atmosphérique d'une sensibilité à fleur de peau que n'aurait reniée ni Evanescence ni Autumn. Dans cette mouvance, on retiendra la frissonnante ballade a-rythmique « Lullaby » eu égard à son hypnotique piano/voix. On ne demeurera pas moins ému par « Ocean of Tears », mélancolique ballade progressive aux airs d'un slow qui emballe. Non sans renvoyer à We Are The Fallen, de par ses délicats arpèges au piano et ses insoupçonnées ondulations mélodiques, l'instant privilégié se révélera des plus ensorcelants. Quant à « Enemy », pénétrante ballade romantique dans la mouvance de Lacuna Coil, évoluant sur des harmoniques des plus enchanteurs et mis en habits de soie par les claires volutes de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié se révélera des plus ensorcelants.

En dépit de ses mérites, la galette accuse cependant une petite baisse de régime. Et ce, à l'instar de « Nightmare », mid tempo syncopé à la terne mélodicité et témoignant d'enchaînements couplets/refrains peu loquaces. De plus, si le propos recèle de stupéfiantes montées en puissance, les portées s'avèrent répétitives et les modulations de la déesse restent en-deçà de son potentiel actuel. On passera donc son chemin, pour cette fois.


Les progrès logistique, techniques et mélodiques escomptés depuis leur premier et friable opus sont au-rendez-vous de nos attentes. On aurait toutefois souhaité davantage de variété sur les plans atmosphérique et rythmique, quelques prises de risques supplémentaires et moins de ballades, in fine. Cependant, on effeuille une galette aussi émouvante que pimpante, susceptible de recueillir l'adhésion d'un auditorat déjà familiarisé avec les sources d'influence du combo sud-américain. Aussi, c'est en pente ascendante que se poursuit l'aventure de la formation brésilienne...

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