Through My Dog's Eyes

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18/20
Nom du groupe Ephel Duath
Nom de l'album Through My Dog's Eyes
Type Album
Date de parution 09 Janvier 2009
Enregistré à The Outer Sound Studios
Style MusicalMetal Expérimental
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1. Gift 02:27
2. Promenade 03:33
3. Breed 03:28
4. Silent Door 02:48
5. Bella Morte 02:24
6. Nina 04:27
7. Guardian 03:20
8. Spider Shaped Leaves 04:56
9. Bark Loud 04:55
Total playing time 32:18

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Ephel Duath


Chronique @ Julien

20 Avril 2009
Through My Dog's Eyes voilà un titre qui va poser bien des questions. Davide Tiso aurai t’il perdu la tête. Il fallait y penser, dédier un album entier a ce pense un chien de notre monde. Rassurez vous il n’y aura pas de grand débats ennuyeux a ce sujet la, c’est un simple prétexte pour nous en mettre plein des oreilles. Car depuis ses débuts Ephel Duath n’a fait qu’évoluer, partant d’un black symphonique basé sur le Seigneurs des Anneaux pour arriver a une sorte de métal hybride a grosse tendance jazzy. Ce nouvel album n’est donc qu’une évolution supplémentaire vers une musique de moins en moins « qualifiable ». Tout au long de cette chronique nous verrons donc comment Mister Tiso a fait pour une nouvelle fois se renouveler sans pour autant renier ce qui fait que Ephel Duath est aujourd’hui : un groupe respecté de tous pour sa grande technicité et son inventivité. Il faut d’ailleurs apporter encore quelques précisions au sujet de cet album. L’excellent bassiste gaucher Fabio Fecchio a fait ses bagages bien avant les sessions d’enregistrement (ce qui avait donné lieu a un concert des plus surprenant au Café de la Pêche devant 20 peplos) et le bon Luciano Lorusso est quand à lui parti mais après l’enregistrement de ce disque. Bref ça mouline au niveau du line up.

Après ce long discours et tant d’interrogation nous allons quand même nous pencher sur la musique en elle-même. Ce que l’on peut dire avant toute autre chose c’est que la patte Davide Tiso est omniprésente. Ce compositieur de génie a insufflé a son nouveau bébé une présence qui déroutera les fans les plus avertis. Après des remix étranges, nous avons droit à une facette nettement moins sombre du bonhomme. Son concept aidant, il nous propose une musique moins agressives, plus bluesy. Le son de guitare reste inimitable mais son jeu plus sobre, plus « retenu » marque un tournent. Ce n’est pas tout l’inverse The Pain Necessary to Know, c’est simplement une avancé vers autre chose. A mon sens cela se justifie par le concept autour de la perception du chien. Ainsi l’on retrouve des thèmes commun entre certains titres, eh oui être un chien c’est souvent faire des chose répétitive. Je pense que ce rappel de thème joue sur ça. Il n’en reste pas moins que certains titres sont vraiment très originaux et qu’ils vous pousseront encore dans vos derniers retranchements. Ainsi « Nina » marque l’aspect le plus expérimental de Through My Dog's Eyes. Peut-on se permettre de juger cette œuvre en ayant comme simple vision, celle d’un humain. Difficile a dire. Je suis persuadé que certains fans vont trouver ce disque moins palpitant que les autres mais en ce qui me concerne je ne suis resté sur ma faim qu’en terme de durée (32 petites minutes).
Pour les fans toujours en halène, le disque s’ouvre sur l’excellent « Gift » ou la reflexion profonde du chien sur le cadeau qui vient de faire a son maître, le cadeau étant un chat mort. Franchement amusant, musicalement toujours en décalage, une vraie mise en bouche comme il se doit. « Promenade » est plus posé et atmosphérique, son ambiance est franchement accrocheuse et ne laisse pas de place à l’équivoque. « Breed » voit apparaître le premier invité en la personne du saxophoniste Stefano Ferrian. Que dire de plus lorsque la musique résolument jazzy côtoie le symbole même du jazz. L’étrangeté de « Nina » vient peut être du second invité Lou Chano dont les collaborations outre Alpes sont nombreuses. Sa programmation contribue très largement à l’ambiance si particulière qui règne autour de ce titre. Allez un dernier invité pour la route et pas des moindre : Ben Weinman (The Dillinger Escape Plan). Lui aussi programme sur le dernier titre de la galette « Bark Loud ». Par ailleurs ce titre clôture avec succès la disque.
Outre les changements de sonorité, l’autre gros changement vient du chant de Luciano Lorusso. Il livre ici une prestation singulière qui restera gravé dans l’histoire de ce disque. Nous l’avions découvert en excellent gueulard sur The Painter’s Palette et The Pain Necessary to Know, ici rien a voir ou presque. Nous sommes à la très fine limite entre chant et narration et son timbre est pratiquement méconnaissable. Affublé d’effets toujours bien sentis, il nous narre les pensés de ce chien décidément bien bavard. On ne peut qu’espérer que son remplaçant sera à la hauteur.
Dernier point batterie. Davide Tiso a eu recourt à un batteur de session en la personne de Marco Minnemann. Autant dire que c’est de la grosse pointure puisqu’il a évolué avec Necrophagist et Paul Gilbert (entre autre). Ce qu’il propose ici est très groovy, tout en finesse et aéré. Technique et fin c’est exactement ce qu’il fallait a ce disque, Marco Minnemann l’a fait.

Passer après la perfection n’est jamais chose facile. J’attendais énormément de ce Through My Dog's Eyes et je ne vais pas dire que je suis déçu. Au contraire le groupe continue sa mutation et au lieu de proposer un The Pain Necessary to Know 2, Ephel Duath innove. Après je ne sais pas si tous les fans seront convaincus, mais en tout cas ce disque reste d’une qualité rare que peu de groupes peuvent se targuer d’atteindre.

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Commentaire @ BrutalDeathMetal

17 Avril 2009
Groupe italien venu du Black Metal (Phormula 2000), Ephel Duath est vite devenu un groupe majeur de l’expérimental et avant-gardiste, fusion de jazz, métal, hardcore, prog et electro. The Painter's Palette (2003) et Pain Necessary to Know (2005) étaient fabuleux. Depuis Pain Remixes the Known confiait à Eraldo Bemocchi le soin de retravailler l'album. Enfin il y a eu le changement du batteur et le départ du bassiste, pas remplacé. Concept étonnant initié pas Davide Tiso, créateur et guitariste du groupe, Through My Dog's Eyes est écrit du point de vue d'un chien, imaginé comment est vu le monde de son esprit. Bizarre. Non contents d'avoir jusqu'ici brouillé la piste de leurs références, Ephel Duath brouille aujourd'hui les repères de ses auditeurs avec un album intime. Il flirte avec le Math-rock, parfois noisy, use de légères distorsions, fait durer ses notes, varie un peu le chant, retenu, entre le rocailleux et un clair étrange, plus proche de l'exclamation béate que de la mélodie. C'est un chant d'ambiance, conteneur d'histoire : scène du quotidien canin. Sans basse, la rythmique reste fine, prend a revers, ne pose pas de rythme entêtant, plus que jamais proche d'un free-jazz feutré, à l'opposé des influences fanatiques d'antan. Through My Dog's Eyes sonne comme le laisser aller créatif d'un seul homme, étalage de diverses élucubrations. Il prouve que Tiso est farfelu, qu'il se fiche éperdument des attentes de son public et qu'il est un créateur et guitariste de génie. On ne peut lui enlever cela. Reconnaître le talent d'une composition ne suffit pas à la rendre majestueuse : les 32 mn conceptuelles ne prennent pas d'ampleur, exposent un haut niveau technique en omettant de lui donner du sens. On croit parfois être dans un mauvais Don Caballero. Comme son chant Through My Dog's Eyes manque de percutant. Ephel Duath est en costard-cravate, nous accueille dans un salon de thé. Le plaisir est confiné, oublié dès qu'il est consommé. Avant-gardisme ou pas, on s'ennuie.

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