A Perfect Circle!!!Tête d’affiche du métal alternatif que j’ai découvert grâce à leur reprise de
Imagine de John Lennon.Un moment fugace où la beauté faussement naïve du texte de l’ex-Beatles fusionne à merveille avec la musique cosy et inventive du groupe américain.Après «
Mer de Noms » sorti en 2000,je vous présente «
Thirteenth Step »
Je jette un œil sur la cover du disque ;Un visage,celui d’une femme blonde,sur lequel rampe un mille-pattes jaune,semble t-il.Cela me rappelle les asticots bleus et verts de l’Arrache-Cœur de
Boris Vian.L’image est belle,même si je ne parvient pas à comprendre la symbolique exprimée(si symbolique il y a)je feuillette le livret…de nombreux symboles,déjà présent dans la pochette du premier album,forment un cercle autour du line-up du groupe.Comme pour représenter graphiquement le nom du groupe :
A Perfect Circle signifiant Un Cercle Parfait.Et là,le paradoxe saute aux yeux,un cercle étant toujours parfaitement rond.Pour en finir avec l’artwork,la pochette est bien fichue,avec un joli cliché érotico-artistique de la demoiselle aux cheveux d’or blanc,œuvre de Dean Karr,qui longtemps fut un des photographes officiels de
Marilyn Manson.
Passons au disque maintenant…une atmosphère feutrée s’en dégage,les vocaux oscillant entre douceur et violence,et ce,d’un titre à l’autre,sans crier gare !Un clair-obscur ambiant s’installe durant la totalité de l’écoute,quelque chose de magique,oserais-je dire,habite cet album…le parfait exemple de cette alternative entre violence et douceur se trouve dans le délicieux The Package,qui,commençant très discrètement,fini fort crescendo.Les sujets abordés sont nombreux et joliment traités comme dans le morceau cité ci-dessus,qui narre le quotidien d’un mythomane ou d’une toxicomane ou encore d’un opportuniste (Lie!To get what I need!)
Et c’est sur les chapeaux de roues que débute
Weak and Powerless,tendre poème désabusé parfaitement relayé par le titre The Noose où les riffs de la guitare de Danny Lohner (multi-instrumentaliste, connu pour avoir travaillé aux côté de Trent Reznor de
Nine Inch Nails et au sein de
Killing Joke)venant se poser tels des F-16 ou des Rafales sur le tarmac représenté par la batterie et la basse de Joey Osborne White alias Twiggy Ramirez,qui trouva dans
A Perfect Circle,un terrain de jeux plus vaste que le métal gothico-industriel de "papa" Manson(où il a dû toujours composer selon les désirs du révérend)On découvre tout au long du disque que de nombreux morceaux sont dans la même veine que les trois premiers titres de l’album.Pour exemple,Vanishing,où le chant de Maynard semble suspendu aux cordes de Billy,Troy et Joerdie et aux baguettes de Josh,A
Stranger et sa guitare esseulée accompagnant le chant avant d’être rattrapée par la basse de Joerdie Osborne White et les violons du Section Quartet,The Nurse Who Loved Me,une ode candide à l’amour d’un nouveau-né pour sa nourrice et enfin
The outsider avec les vocaux d’un Maynard à fleur de peau sur une composition énergique et mélancolique,au diapason donc,du thème abordé, qui est le déracinement.
Attardons nous sur mon morceau coup de cœur,Pet,qui est une somptueuse réprobation de la possessivité et de la protection parentale excessive(…Safe from pain/
And truth/
And choice/
And all these poisoned devils…)Le tout sublimement mis en musique par la bande des quatre de
A Perfect Circle.J’allais oublier de vous parler du dépaysant Blue aux notes envoutantes de l’Orient sud-asiatique et aux riffs vociférants limite grunge qui n’ont d’égal que la beauté du texte parlant d’un père qui perd la raison auprès de son enfant mort,alors qu’éclate au dehors une guerre(imaginaire?)
Un seul regret :les deux derniers morceaux qui m’ont plutôt déçu par leur manque d’originalité.
Un grand moment de musique.Le métal alternatif s’est trouvé un leader,celui-ci se nomme
A Perfect Circle !Un grand bravo à ces musiciens hors-pairs !A consommer sans modération !
De quel groupe rapprocherais-tu " a perfect circle" ?
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