La Pologne semble être un gisement sans fin de formations évoluant dans le registre extrême, aussi bien en Black
Metal qu'en Death
Metal, et ce dans tous les styles.
Deivos est donc l'un de ces nombreux groupes de Death
Metal brutal composés de musiciens talentueux et prolifiques qui ravagent les terres continentales de ce grand pays.
La même fine équipe a donc repris la route du Zed Studio entre Juin et
Novembre 2014 pour y mettre au monde
Theodicy, 4ème album de
Deivos.
Les Polonais se sont fait remarquer pour la première fois en 2010 avec le très technique et détonant
Gospel of Maggots mis au grand jour par Unique Leader, qui a toujours eu le don de sortir ce genre de groupe, disons le, un peu à part, à la manière de leurs étoiles
Deeds of
Flesh ou
Disgorge. Mais il a aussi produit des secondes lames qui forcent aujourd'hui le respect de bon nombre de deathsters comme
Hideous Divinity,
Arkaik ou encore
Disavowed (la liste est longue...).
Theodicy, 4ème album donc et changement d'écurie au passage, puisque le groupe représente un label bien de chez eux, Selfmadegod Records.
Et il y a du changement aussi musicalement.
Définir la musique de
Deivos c'est un peu faire la vitrine du Death
Metal Polonais.
Decapitated et
Vader en tête.
Là où le groupe se démarque depuis le début c'est sur le niveau technique de la ligne rythmique basse/batterie qui nous pond des plans très variés, bien mis en avant et parfois complexes.
Dés le premier titre du disque vous comprendrez où je veux en venir, puisque le titre-album
Theodicy déboule, après une courte intro très indus, avec des riffs très élaborés, et des plans saccadés bien appuyés par Wizun à la batterie, toujours aussi accros à ses cloches et cymbales en tous genres, ce qui, disons le, donne une véritable personnalité au groupe depuis
Gospel of Maggots.
L'album tient la même ligne de conduite tout au long des 6 titres proposés.
Enchaînement de couplets aux riffs mid, saccadés et puissants avec des riffs rapides et percutant un peu à la manière d'un
Suffocation, ou tout simplement d'un
Decapitated.
La nouveauté vient de l'ambiance créée par les effets indus voir électro et surtout par des riffs qui sortent des sentiers battus du Death
Metal brutal technique tel que nous le connaissons. Pour exemple le riff frénétique du refrain de El
Shaddai très thrashy, et particulièrement entraînant.
Quelques longueurs et transitions maladroites viennent parfois ternir le tableau, quand d'autres assez brillantes, comme sur Ocholocracy avec son passage à la
Morbid Angel époque
Covenant/
Domination articulent parfaitement le titre qui démarre et se termine sur un rythme qui ravira les fans de Hour of
Penance entre autre.
Pas de mauvaise surprise jusqu'à la fin du disque, le tout est parfaitement homogène, pas de titre remplissage, les soli à la
Vader rappelant à l'auditeur l'origine des musiciens, il n'y a que le premier titre de
Theodicy qui souffre de longueurs et de riffs parfois mous, autrement pas grand chose à jeter dans ce
Deivos.
Plus moderne, parfois audacieux, plus technique encore, rythmiquement maîtrisé et original, ce dernier
Deivos suit les traces de
Demiurge of the Void, d'une manière plus aboutie et convaincante.
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