The Yonder Answer

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14/20
Nom du groupe Valor (GRC)
Nom de l'album The Yonder Answer
Type Album
Date de parution 05 Mars 2013
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. The Jouney Begins 02:12
2. The Answer's Yonder 03:48
3. On the Crossroads 04:06
4. The Guides 06:01
5. Follow Me 06:50
6. The Bravest of Them All 01:47
7. Choices 04:47
8. One Hand Red 04:24
9. His Ultimate Menace Against Nature (HUMAN) 04:07
10. Inner Nature 03:44
Total playing time 41:56

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Valor (GRC)


Chronique @ AlonewithL

21 Mai 2013

Ce voyageur que l’on n’attendait pas.

Parmi les valeurs montantes promues par le label chypriote Pitch Black Records, figurera objectivement, sans la moindre objection, un acteur complet et expérimenté. « Valor » se place donc aux côtés des redoutables formations grecques que sont « Marauder » et « Emerald Sun » au destin pourtant différent, mais ayant connu tous deux un certain succès. Ce projet a vu le jour en 2002, créé par le guitariste Spyros Soldatos et deux anciens membres de « Battleroar » (le bassiste Chris Remoundos et le chanteur Vaggelis Krouskas). Le line-up sera complété en 2003 par la venue du batteur Thodoris Andritsos, ce qui leur permettra d’entamer une phase de conquête du public, et de produire un premier mini en juin 2004 (« The Nameless One ») et un premier album, quatre années plus tard en avril 2008 (« Destiny's Path ») sur le label Eat Metal Records. « Valor » se décide à franchir une nouvelle étape et de passer à la vitesse supérieure en incorporant deux nouveaux membres (Thanasis Lois et Vasilis Kourkoutas) et en signant chez le label Pitch Black en pleine expansion. L’appui d’un claviériste et d’un second guitariste indique que la musique de « Valor » devrait immanquablement gagner en perspective et en substance. Le produit qui en résultera va nous le confirmer. « The Yonder Answer » éclairera nos doutes sur ce voyageur que l’on n’attendait pas.

L’introduction, elle, se révèlera plus prévisible, s’ouvrant sur des notes de piano moyennement stylées et un fond de symphonie assez sympathique. Néanmoins, on aurait pu croire que le morceau ne serait seulement qu’instrumental. Voilà que « Valor » fait le choix d’y avancer le chant. Ce qui permet aussi une meilleure transition et une montée en puissance enclenchant le titre suivant « Answer’s Yonder ». Celui-là s’adonne dans un power metal à mid tempo, mélange d’influences entre « Helloween » et « HammerFall ». Le chant de Vaggelis, dont on retrouve des intonations apparentées à Ozzy Osbourne, s’illustre comme le grand ouvrier du morceau. Il y prend une place prédominante, principalement à cause de l’énergie et des mélodies timorées en provenance des guitares et de la batterie. Certains auditeurs pourraient regretter ce côté très sage de « Valor ». En cela, « Crossroads » se révèle en continuité avec « Answer’s Yonder ». Toutefois le refrain aguicheur et embarqué tranche un peu plus par rapport aux couplets convenus du morceau.

On sentirait presque à chaque titre de ce volume de la retenue. Les guitares œuvrent retranchées, elles ne manquent pourtant pas de mordant ou de mélodie comme nous le démontre un « Choices » fluide et abordable. On reprocherait cependant au morceau en question un certain affalement du chant, poussé à la répétition. Il s’agit de l’une des rares contre-performances du chanteur, car Vaggelis s’impose comme véritable noyau dur de l’équipe, un mur porteur de la structure. Ainsi, il accompagne très efficacement des guitares tranchantes et agitées sur « Follow Me ». Il se montre à la fois enthousiaste et excité, suivant bien le cours des vibrations. Il y aura presque un côté Orson Welles dans sa voix solennelle lorsque l’on parcourt ce bref « Bravest ». On pense immédiatement, à l’écoute de ces airs épiques, à une ballade de « Manowar ». Autre ballade, autre influence. Ce serait cette fois-ci « Wasting Love » d’« Iron Maiden » que nous croirons déceler sur « Guides ». C’est long et entreprenant que sur sa deuxième partie. Les titres éblouissants de « Valor » se font attendre. Autrement dit, une grande partie du disque se découvre sans mal, mais sans en être émoustillé.

Il faudra faire preuve de patience avec eux. Le meilleur est réservé pour la fin, à commencer par « One Hand Red ». L’excellente ouverture de basse et son basculement dans un jeu enjoué et virevoltant nous offrent une perspective intéressante de ce groupe. « Valor » nous donne là un aperçu édifiant de sa dynamique et de sa technique. Les instruments s’y adonnent à cœur joie, peut-être un plus au dépend du chant, couvert malgré sa puissance. Mais quand on parle de « puissance », ce n’est évidemment sans aucune comparaison avec « Inner Nature ». Là, le ton s’énerve. Du moins pour les guitares empruntant volontiers un style plus heavy speed que power. Le chant alerte ne suit pas le mouvement, tout comme les synthés, cherchant plus à étouffer ces flammes, à adoucir cette nervosité. Ils y parviendront. Nulle besoin de s’énerver, de faire ressentir la rage pour nous ressortir idéalement sa puissance. « Human » incarne parfaitement cette puissance. Une puissance tranquille qui déménage. Une fierté pour « Valor » qui élabore un titre de toute beauté. Intense, époustouflant dans ses riffs, dans cette vague mélodique assez unique dans l’album. Le groupe a cessé d’être le sujet sage et méthodique, pour se livrer à un power metal hymnique et ambitieux. « Human » est assurément une valeur sûre pour les concerts de « Valor ».

Il n’est pas facile de prendre cette modeste formation grecque à défaut. C’est au fur et à mesure des écoutes, qu’on la découvre dans sa timidité cachée. Le chant éloquent est apparemment là pour combler ou pour masquer des instruments qui ne seraient pas en pleine confiance, en pleine possession de leurs moyens. Lorsqu’ils sortent de leurs gonds, ils sont capables de nous bluffer, mais uniquement quand ils sortent de leurs gonds. On devine aisément que « Valor » peut faire encore mieux, surtout qu’ils sont pratiquement arrivés à se délester de leurs influences et à adopter leur propre personnalité. Quand on parlera désormais de la scène power metal grecque, on songera certainement à parler de « Valor ». Ils devront néanmoins méditer aux mots de Jean Cocteau : « La frivolité est la plus jolie réponse à l’angoisse. »

14/20

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