Dans les contrées sèches du
Texas sévissent 5 hommes hargneux prêts à en découdre, prêts à tout donner jusqu’à la dernière goutte de sang, prêt à conquérir le monde! Ces hommes, ce sont C.J (oubliez celui de GeuTâ Sans André As), Danny (oubliez aussi celui de Shaïningeu), Sal, Ruben et Ramon (la cheminée?). Après ce savoureux déluge de jeux de mots plus lamentables les un les autres, il serait temps de découvrir ce groupe assez méconnu. UABB est assez énigmatique dans son ensemble, certains points encore obscurs à propos de son passé, enfin pour moi. Ce qu’on sait, c’est que ce groupe a intégré l’ex-vocaliste de «
As Blood Runs Black», enfin l’un d’eux.
Pas beaucoup d’infos donc pour le moment.
Après avoir réalisé un EP intitul «
Genocide», sortit en 2005, il faut attendre 5 ans pour que les membres se décident à se lancer en studio pour l’enregistrement de leur premier album, on a déjà eu un vague aperçu de ce que peuvent nous servir cette joyeuse bande de cinglés, balançant des titres assassins avec un certain punch, mais ne partons jamais avec un certain à priori même positif, 5 années c’est tout de même pas rien, il y a-t-il eu une évolution? Une régression? Un changement radical? Les oreilles sont prêtes, c’est partit on se lance!
Première impression, l’ambiance est déjà mise en place, on peux entendre des extraits de reportage qui laissent vite place à un diabolique enchaînement qui est une preuve que le groupe a beaucoup évolué, ne soyons donc pas si hâtif et voyons donc ce qui suit cette petite intro...
Le choc est vif, l’album a réellement démarré, en trombe qui plus est, grâce à «Carlito’s Way», qui, pour les cinéastes avertis, est bien évidemment une piste en référence au film du même nom («L’impasse» chez les frenchies). Riffs entrecoupés, batterie déchaînée, et un Danny qui hurle comme un dingue. C’est violent, très violent, un petit côté «
Job For A Cowboy» se fait sentir sans être trop copié, plaisant en somme...
La recette fait son effet, et ce dès le premier véritable morceau, on a envie de se défouler un bon coup. Que dire aussi des deux pistes suivantes? De la brutalité pure bien dosée avec de bons breakdowns placés vicieusement mais parfois un poil trop prévisible. Référence cinématographique oblige, les titres et les lyrics en son la preuve irréfutable. C’est bien, c’est même vraiment sympa de la part d’un groupe de cette trempe de nous servir un son aussi puissant qui n’en fait pas trop, mais il y a un petit problème... «
Born Of Osiris» et son «New Reign» nous avait collé un claque monumentale au niveau musical, non pas que «
The World Is Ours» soit révolutionnaire, mais c’était...
Pas assez... C’était beaucoup trop court, et bien nous rencontrons le même problème, les titres sont tout de même déjà bien courts. Il y a de la hargne, de la technicité, ça défoule, mais c’est trop court, et c’est un défaut qui s’avère un poil décevant tant le contenu de cette galette est plaisant au bout de 4 morceaux.
Malgré ce regrettable bémol, qui s’étend sur le reste de l’album, on a droit à de très bonnes surprises, exemple avec «Scarface», qui, après 2 minutes de violence intensive, s’achève par un final mélodique, presque mélancolique, complété par «Intermission», une bonne petite pause pour éviter de chopper une crampe ou une tendinite. On se pause quelques minutes, on reprend notre souffle sans perdre le fil grâce à une ambiance toujours présente, teintée de noirceur et de grandeur, on s’y croirais presque...
Autre bonne surprise, le morceau «Heat» affiche un groupe au top de sa forme qui, gardant la composante qui forme désormais l’épine dorsale de sa musique, nous offre des riffs aériens et des parties vocales clean qui ajoutent une ambiance unique au titre.
Retour aux hostilités jusqu’à «City Hall», dernière étape de cette traversée de ce monde criminel. Là aussi, l’ambiance mélancolique est au rendez-vous, et contrairement à ses prédécesseur, c’est le morceau le plus long de l’album (6 minutes et 37 secondes pour une moyenne de 2 à 3 minutes). On ressent l’inspiration metalcore, loin d’être déplaisant, au contraire. L’album se conclu par un magnifique final au piano, on a presque l’impression d’avoir traversé une longue épreuve qui marque les esprits.
Si le fait de signer chez Sumerian est un gage de qualité, je suis d’accord, on a droit à de magnifiques perles et «
Upon a Burning Body» ne déroge pas à la règle, malgré le fait que les morceaux soient beaucoup trop courts, le premier album s’affiche comme une très belle offrande bénéficiant d’une production à la auteur du talent des membres du groupe, qui nous affichent une prestation remarquable.
Et pour finir, j'aime beaucoup lire tes chroniques sur les groupes deathcore et metalcore, tes chroniques sont toujours bien écrites.
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