The Withering of the Blue Flower

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16/20
Nom du groupe Silent Revenants
Nom de l'album The Withering of the Blue Flower
Type Album
Date de parution 13 Octobre 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Withering of the Blue Flower
 05:36
2.
 Searching for Eden
 05:41
3.
 Flesh Golem
 05:08
4.
 Embers
 05:03
5.
 Will-O'-the-Wisp
 05:42
6.
 Siren
 05:10
7.
 Storm Witches
 05:08
8.
 Horizons
 05:11
9.
 Let the Dragons Fly Forever
 06:26
10.
 Orphaned Angels
 06:13

Durée totale : 55:18

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Silent Revenants


Chronique @ ericb4

27 Décembre 2023

Doublé gagnant pour le combo teuton à l'aune de ce sensible et rayonnant effort...

Prudence est mère de sûreté, dit-on ! Un adage suivi à la lettre par ce collectif allemand fondé en 2012 à Gescher, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Père d'un introductif EP 5 titres intitulé « Every Dream », réalisé un an plus tard, et d'un jovial et élégant album full length répondant au nom de « Walk with Fire », sorti, lui, en 2017, le groupe nous fera alors patienter quelque six années supplémentaires pour revenir dans les rangs. Un éternité pour sa fanbase ! Le temps pour lui de multiplier ses apparitions scéniques à l'échelle locale, de parfaire ses gammes et ses arpèges, d'affiner le trait de sa plume, d'affûter sa production d'ensemble et d'accoucher de deux singles (« Storm Witches » en 2019 suivi de « Searching for Eden » en 2020).

Le voici dès lors père d'un second opus de longue durée, « The Wuthering of the Blue Flower », signé chez le puissant label italien WormHoleDeath, où 10 pistes se dispatchent sur un ruban auditif généreux de ses 55 minutes. Aux fins d'un travail de longue haleine et des plus minutieux en studio, l'opulente galette bénéficie d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut et d'un mix équilibrant lignes de chant et instrumentation à parités égales. Ce faisant, cette fraîche offrande serait-elle à même de porter la troupe teutonne parmi les valeurs montantes d'un registre metal symphonique à chant féminin aujourd'hui surinvesti en formations de tous poils, dont de jeunes loups aux dents longues ?

Dans cette nouvelle aventure, nous embarquent de concert : Denise Schlahn, à la fois chanteuse aux puissantes et enivrantes inflexions, flûtiste et joueuse de cornemuse écossaise ; Julian Kirschbaum, auteur/compositeur, guitariste et choriste de son état ; Hermann Remmers à la basse et aux growls ; Marina Grave aux claviers ; Elora Dönnebrink au violon ; Julien Buchholz à la batterie. Fidèle à ses fondamentaux stylistiques, le combo nous octroie un effort de nature rock'n'metal mélodico-symphonique mâtiné de folk et aux relents heavy, dont les sources d'influence seraient à chercher, là encore, du côté de Nightwish, Eluveitie, Mayan, Lyriel et de feu Gwyllion. Un bis répétita à l'exclusion de toute autre alternative qui, précisément, conférerait au propos son originalité, serait-il alors au bout du chemin ?

A l'instar de son devancier, ce manifeste se fait volontiers saillant, non sans disséminer quelques gemmes dans son sillage. Ainsi, c'est sans ambages que le refrain catchy nourrissant le théâtralisant et ''eluveitien'' single « Searching for Eden » happera le tympan du chaland. Pourvu de riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique, d'enchaînements intra piste ultra sécurisés et d'un fringant solo de guitare, l'échevelant propos ne se quittera qu'à regret. Dans cette dynamique, on pourra non moins se voir happé tant par les orientalisantes sonorités que par les sémillants arpèges d'accords inondant l'entraînant et ''mayanien'' « Siren ». Dans cette mouvance, et bien que moins directement orientés vers les charts, l'endiablé « Embers » comme le pimpant « Horizons » ne généreront pas moins une énergie aisément communicative ; et ce ne sont ni les fréquentes apparitions d'une ensorcelante cornemuse ni les cristallines impulsions de la sirène qui nous débouteront de ces deux joviales ritournelles, loin s'en faut. Mais le magicien aurait encore quelques tours dans sa manche en réserve...

Quand le rythme de ses frappes se fait un poil moins véloce, la troupe parvient non moins à nous prendre dans ses filets. Ce qu'atteste, d'une part, « The Withering of the Blue Flower », rayonnant mid tempo progressif à la confluence de Nightwish et de Lyriel ; octroyant un fondant refrain mis en exergue par les fluides inflexions de la déesse, investi d'un délicat coup d'archet et, par contraste, de puissants et métronomiques coups de tambour, tout en finissant crescendo, ce ''tubesque'' méfait poussera assurément à une remise en selle en fin de parcours. Sur un même modus operandi mais plus ''mayanien'' en l'âme, le félin et intrigant « Flesh Golem » recèle une cornemuse libertaire et bien amenée, elle-même précédant une saisissante gradation du corps orchestral. Et la sauce prend, in fine. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses insufflées par l'''eluveitien'' « Storm Witches » ? Investi à la fois d'une flûte gracile, d'un violon enjoué, de sensibles gammes pianistiques et des chatoyantes modulations de la belle, ce hit en puissance ne saurait davantage rater sa cible.

Au moment où les lumières se font plus tamisées, nos compères se muent dès lors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre, en premier chef, « Will-O'-The Wisp », ballade romantique jusqu'au bout des ongles, infiltrée d'une savoureuse touche jazzy. Recelant une basse délicieusement ronronnante et offrant de grisantes variations, et pourvue de fringants gimmicks guitaristiques, la tendre aubade inscrit également dans sa trame un violon résolument mélancolique et de délicats arpèges au piano. A la maîtresse de cérémonie, eu égard à ses limpides et magnétiques volutes, d'achever de nous convaincre de ne pas quitter prématurément le navire. Bref, un instant privilégié pétri d'élégance et fortement chargé en émotion que l'aficionado du genre intimiste ne saurait éluder. La magie opérera non moins sous le joug du seyant paysage de notes dont se pare la ''nightwishienne'' ballade « Orphaned Angels » ; magnifiée à la fois par les sensibles gammes échappées du maître instrument à touches et par un fin legato à la lead guitare, et témoignant de finitions passées au crible, l'émouvante aubade fera à son tour plier l'échine à plus d'une âme rétive.

Mais ce serait à la lecture de leur espace d'expression symphonico-progressif que nos acolytes révèlent, à nouveau, leurs plus séduisants atours. Ainsi, l'effervescente fresque « Let the Dragons Fly Forever » déverse ses quelque 6:26 minutes d'un parcours à la fois épique et romanesque ; s'écoulant le long d'une sente mélodique éminemment avenante tout en variant ses phases rythmiques à l'envi et faisant montre d'une technicité instrumentale et oratoire éprouvée, cette luxuriante et ''lyrielienne'' offrande s'avère génératrice d'un headbang bien senti et quasi ininterrompu. Peut-être bien le masterpiece de l'opus.

Arrivé au terme d'un palpitant périple, un doux sentiment de plénitude étreint votre humble serviteur. Plus diversifié que son prédécesseur sur les plans atmosphérique et oratoire, témoignant parallèlement d'exercices de style variés et rondement menés, inscrivant un zeste d'originalité dans sa trame, disposant également d'une ingénierie du son aux petits oignons. ce second et émouvant mouvement marquerait une étape décisive pour ses concepteurs dans leur carrière. Ainsi s'esquissent des armes d'une efficacité redoutable, susceptibles de porter dès lors le collectif allemand parmi les valeurs montantes de cet espace metal. Bref, doublé gagnant pour le combo teuton à l'aune de ce sensible et rayonnant effort...




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