The Widow and The Others

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15/20
Nom du groupe Erei Cross
Nom de l'album The Widow and The Others
Type Album
Date de parution 05 Mai 2023
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Here I Am Far Away
 
2.
 Sorgin Dantza
 
3.
 All In
 
4.
 Lilith Grand Bitch to Queer
 
5.
 The Widow
 
6.
 Ainmosni
 
7.
 Vocero
 
8.
 The King's Death
 
9.
 The Others
 
10.
 Lady Fear
 
11.
 MDCXCII
 

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Erei Cross


Chronique @ Eternalis

04 Juin 2023

La suite de l’histoire reste désormais à écrire ...

“Erei Cross propose un premier ep déjà très personnel et donnant clairement envie de découvrir plus de matériel de leur part. Un second ep est déjà en marche”

Voilà ce que j’écrivais à la sortie de "The Widow" voici deux ans. Le second ep sera finalement la suite d’un disque qui trouve sa complétude avec l’ajout de cinq autres compositions (je ne reviendrai donc pas sur la première partie de l’album, déjà bien détaillée sur la précédente chronique).
Le duo mené par Adrien Grousset (toujours autant occupé avec Carpenter Brut d’ailleurs) et Laetitia Finidori continue ainsi de plonger dans les méandres de ce rock alternatif matiné de metal, sous formes de poésies sacrificielles en hommage aux créatures humaines, à la différence et à une certaine distinction de la sorcellerie. Que dire de l’inquiétant "The Others", véritable pièce maîtresse de l’album et probablement fer de lance de ce vers quoi doit tendre Erei Cross à l’avenir. Une boite à rythme hypnotique, des samples assez glauques, quelques notes de piano au loin et surtout la voix ensorcelante de Laetitia, qui joue à multiplier les lignes vocales, mimant avec une perfection rare la schizophrénie humaine à renforts de nombreux effets. Rires sardoniques, voix qui se mêlent au chant comme si quelqu'un nous murmurait à l’oreille, souffles angoissants … on se retrouve littéralement dans la tête d’un être en proie à ses démons, avec pourtant la voix si posée et maîtrisée d’une vocaliste souhaitant mettre en avant ses idées. Pour ceux ayant vécu l’expérience, on se croirait dans le jeu vidéo Senua’s Sacrifice, où le joueur est constamment harcelé de voix en tous genres, bombardés d’informations à en devenir fou. Erei Cross a mis cette performance en musique, intensifiant son propos sur la fin avec un synthé beaucoup plus lourd (l’influence de Carpenter Brut) et un riff martelé qui agresse l’auditeur pour renforcer le malaise. L’ensemble est parfaitement mis en valeur dans un très beau clip en noir et blanc, qui pour autant fait perdre la sensation d’angoisse au profit du visuel.

Concernant les autres compositions, "The King’s Death" est un rappel à l’introducteur "Here I Am Far Away" dans son attaque initiale (les coups de caisse claire) et son riff plus massif, plus metal quelque part. Erei Cross forge véritablement son identité dans ce métissage des genres, dans cette production metal pour une musique n’en était pas véritablement, dans cette noirceur pourtant empreinte de luminosité et d’espoir, particulièrement dans les passages où les vocaux se font plus suaves et parfois proche de l’heavenly. "Lady Fear" se veut également assez percutant dans ses couplets et son riff principal, avec un grain très rock lourd, presque stoner / revival dans le rendu. "MDCXCII" termine l’album dans une forme plus complexe, plus ouverte, sensiblement plus tordue au niveau des guitares et des multiples effets qui y sont attribués. La composition est un peu plus longue, on ressent une véritable montée en puissance sur la dernière partie, avec ce solo presque ritualiste à la dernière minute et ces claviers qui donnent un côté éthéré à la musique. Une autre pépite pour clôturer l’aventure.
Il faut également rappeler que, deux ans plus tard, des titres comme "Ainmosni"(Insomnia à l’envers) ou "Lilith Grand Bitch to Queer" (ce dernier ayant un côté disco rock assez éclatant à voir en live !) n’ont pas pris de ride et s’intègrent toujours autant à l’ensemble du disque. Il est à noté que cette seconde partie semble plus directe, plus lourde et moins atmosphérique que le premier ep seul.

"The Widow and The Others" est donc le premier témoignage complet de la musicalité et de l’identité de Erei Cross. Il ne reste plus qu’à les voir fouler les planches plus régulièrement ou d’accrocher un wagon de tournée car l’imagerie développée par le groupe mérite totalement d’être exploitée sur scène, particulièrement l’aura que peut dégager Laetitia voilée et fantomatique. La suite de l’histoire reste désormais à écrire.

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