The Weird Moment

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16/20
Nom du groupe Cinnamun Beloved
Nom de l'album The Weird Moment
Type Album
Date de parution 07 Janvier 2012
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Nothing There
 04:18
2.
 Distant Memories
 03:30
3.
 Before the Storm
 01:02
4.
 Hysterical
 03:41
5.
 Never Asleep
 03:43
6.
 Secret Paths (ft. Diego Valdez)
 03:46
7.
 Leaving Myself
 03:59
8.
 Through the Wind
 05:46
9.
 Coming Around
 05:00
10.
 Something to Remember Me by
 04:33
11.
 Through the Wind (Band Version)
 05:25

Durée totale : 44:43

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Cinnamun Beloved


Chronique @ ericb4

27 Novembre 2016

Premier effort et première pépite à mettre à l'actif du combo sud-américain...

A l'image de nombre de ses compatriotes venus progressivement grossir les rangs du registre metal gothique à chant féminin local, et pour certains depuis plus d'une décennie déjà, à l'instar de Daemon Lost, Abrasantia, Enigmatica, Escapist, Lumine Criptica, Forget My Pain, cette jeune formation argentine originaire de Buenos Aires entend bien s'en démarquer pour imposer à son tour un propos susceptible de lui ouvrir la porte d'accès à une scène metal internationale appelée de ses vœux.

Créé en 2011, le combo sud-américain mené par la frontwoman et coproductrice Sabrina Filipcic Holm (Beto Vazquez Infinity, ex-Lumine Criptica) a vu son line up consolidé par le recours à la patte experte du claviériste Guillermo De Medio et de celle du batteur Jorge Perini, tous deux ayant participé à la production, au demeurant de bonne facture logistique et technique, de ce premier effort. La valeureuse équipe s'est également dotée des talents du bassiste Marcelo Bracalente et surtout de ceux des guitaristes Juan Pablo Kilberg et Rodrigo Gudiña. Et ce, pour un rendu quasi professionnel dont peuvent s'enorgueillir les 11 pistes d'obédience électro gothique aux accents mélodico-symphoniques de cet initial méfait. Flirtant avec les vibes aussi hétéroclites qu'alternées de Nightwish, Delain, Amaranthe, The Murder Of My Sweet, on comprend que les 45 minutes de la galette ont diversifié et savamment distribué les ambiances, les rythmiques et les structures de chacune des plages. De quoi attiser notre curiosité et donc presser le pas pour introduire le cd dans le boîtier de la platine...

Pour ouvrir les hostilités, le groupe a enfilé quelques perles à l'instar de pléthore de passages susceptibles de figurer dans les charts, jouant leur va-tout sur notre fibre émotionnelle qui, le plus souvent, résiste malaisément à leurs assauts. Et le spectacle ne tarde pas à commencer à l'aune de l'entraînant et organique « Nothing There », titre électro-gothique déployant ses riffs corrosifs adossés à une rythmique effilée, dans la veine atmosphérique d'un Nightwish des premiers émois avec un zeste de The Murder Of My Sweet quant à la captatrice ligne mélodique empruntée. Enjolivé par le gracieux filet de voix de la belle, usant de subtiles variations, d'effets bien distribués et livrant un refrain qu'on entonnerait à tue-tête, ce titre fringant plante déjà le décor de ce qui va s'ensuivre. Puis, un interlude d'inspiration nipponne nous parvient à la lueur de l'apaisant « Before the Storm », finement interprété par la maîtresse de cérémonie. Un enchaînement serein nous ouvre la voie sur le tubesque et symphonisant « Hysterical » à la sauce nightwishienne qui, au fil d'une sente mélodique imparable, tel Elessär, ne tarde pas à venir nous chercher dans notre for intérieur. Puissant, altier et enivrant jusqu'au bout des ongles, ce brûlot aux habiles accords pousse invariablement à l'addiction. Enfin, typé électro gothique, l'énergisant et aérien « Through the Wind », à la façon d'Amaranthe, nous propulse dans un univers fantasmagorique où des choeurs se font ouïr, en doublure d'une déesse jouant sur les contrastes et ainsi muée en dangereuse prédatrice de nos âmes. Dans ce tourbillon ascensionnel, des arrangements de bon aloi autorisent une heureuse juxtaposition de sonorités urbaines à l'asphalte orchestral estampé metal. Difficile de résister à cette jubilatoire ronde des saveurs, une fois de plus. Une version alternative plus rock qu'électro est également dispensée, mais dont on aurait pu faire l'économie, celle-ci n'apportant pas réellement de plus-value par rapport à l'originale.

Parfois, l'énergie déployée monte d'un cran, tout en sauvegardant une mélodicité et de jolis effets de contrastes. Ainsi, le diluvien « Distant Memories » laisse perler les cristallines et magnétiques volutes oratoires de la sirène sur un titre électro typiquement amaranthien, où pleuvent les tirs en rafale de riffs colériques accolés à un tapping sanguin. Un break inattendu calme le jeu avant de se faire balayer par un véritable cyclone sur la crête d'un refrain immersif à souhait susceptible de donner quelques frissons aux infiltrants. Pour sa part, le vrombissant "Secret Paths" octroie un duo mixte en voix claire où les serpes oratoires de Diego Valdez viennent donner le change aux limpides inflexions de Sabine. Un échange en voix pleines tenant le cap jusqu'au bout, placé sous haute tension eu égard au champ miné de riffs en cascades surmontant une rythmique incandescente où il se plait à se mouvoir. Quant à l'offensif « Coming Around », il déploie des trésors d'ingéniosité pour nous assigner à résidence, stimulant un headbang à chaque mesure esquissée, répondant en écho aux gimmicks d'une lead guitare habitée, dans le sillage de Beto Vazquez Infinity. De ce champ de pression émerge l'hypnotique timbre de voix de la belle pour une ritournelle douce-amère renforcée par un riffing acéré et une rythmique resserrée. Pas sûr que l'on en ressorte indemne...

Le groupe s'est aussi investi plus en touche, livrant trois moments au tempo ralenti, dont deux tamisés de pure jouissance auditive. Tout d'abord, une lead guitare grésillante nous accueille sur l'invitatoire mid tempo « Something to Remember Me by », titre gothique symphonique dans le sillage de Escapist, où la mélodicité d'ensemble fait mouche. Comment alors échapper à l'emprise des célestes et ondulantes patines de la douce au gré de ses pérégrinations parallèlement aux avancées d'une solide instrumentation ? Soufflant instant de félicité, s'il en est. Mais la sauce prend également, et peut-être plus encore, sur les plages plus langoureuses. Ainsi, une douce lumière nous parvient de l'apaisant et sensible « Never Asleep », ballade atmosphérique gothique dans la veine d'Abrasantia, que pourraient bien lui envier Delain ou Diabulus In Musica. Oscillant avec originalité entre envolées semi-lyriques et récitatif, la douce envoûte autant que le sillon mélodique qu'elle emprunte. L'alternance couplets/refrains fonctionne à plein et nous arrache littéralement aux contingences du monde matériel pour un voyage en apesanteur qu'on souhaite ne jamais avoir à interrompre. Magique... D'autre part, la touchante ballade progressive « Leaving Myself » s'offre telle une élégante et mélancolique aubade en un fondant piano/voix parfaitement harmonisé. Inscrit sur une ligne mélodique exigeante où affluent les nuances d'accords, cet intimiste moment n'aura pas à forcer le trait pour nous rallier à sa cause, la larme à l'oeil.

Ainsi, le combo argentin aurait une belle carte à jouer à l'aune de cette première et solaire livraison en ce que celle-ci témoigne d'un potentiel technique et artistique inaliénable, ayant déjà exploré nombre d'arcanes inhérents au registre metal gothique auquel il est affilié. A la différence de ses homologues et compatriotes, il ne s'est pas tant calé dans un metal symphonique classique que dans un metal gothique à la fois électro et mélodico-symphonique, démarche lui ayant conféré une certaine originalité stylistique et une signature artistique à part entière. Un enregistrement laissant filtrer peu de notes parasites et un mixage bien équilibré autorisent une écoute prolongée par le confort auditif qu'ils prodiguent. Aussi, pour les amateurs du genre et des sources sus-citées, ils y trouveront de quoi retenir le tympan, même si quelques effets de compression n'offrent pas toujours le relief acoustique escompté. Cela dit, on découvre une œuvre lumineuse et émouvante placée sous le signe de l'inspiration féconde et rigoureuse dans son principe d'émission. Une formation à suivre de près, donc...

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