Stain

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
14/20
Nom du groupe Cinnamun Beloved
Nom de l'album Stain
Type Album
Date de parution 17 Janvier 2018
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Symbols of Beginnig
 01:35
2.
 So Far
 04:14
3.
 Ride the Night
 04:02
4.
 I Don't Wanna Be
 03:28
5.
 Together
 04:38
6.
 Furious as the Wind
 01:17
7.
 Storyline
 03:43
8.
 The scent
 04:34
9.
 Without Your Caress
 03:53
10.
 Another Day
 03:44
11.
 Symbols of Beginnig II
 01:14

Durée totale : 36:22

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Cinnamun Beloved


Chronique @ ericb4

03 Fevrier 2018

Dans l'ombre de son aîné, ce sensible opus est toutefois loin d'être désarmé...

Depuis ses débuts, en 2011, le groupe argentin n'a eu de cesse de se produire sur la scène metal locale ; entreprise couronnée, en 2013, par un pléthorique dvd intitulé « The Live Moments 2012 ». Fort de ses expériences scéniques et riche de ses compositions savamment élaborées, ayant rapidement posé ses jalons à l'instar de son premier et galvanisant effort « The Weird Moment » (2012), le combo sud-américain souhaite désormais embrasser une carrière à l'international. Aussi s'est-il donné le temps d'accoucher de son second album full length « Stain » ; auto-production succédant à son aînée six longues années plus tard et où s'agrainent 11 titres sur un ruban auditif ne dépassant guère les 36 minutes. Une première pour nos acolytes. L'heure serait-elle venue pour ces natifs de Buenos Aires de se démarquer de leurs compatriotes, tels Daemon Lost, Abrasantia, Enigmatica, Escapist, Lumine Criptica, ou encore Forget My Pain ?

Le temps pour l'inspiré collectif de faire peau neuve, et ce, dès 2016. Ainsi, mené par la frontwoman et coproductrice Sabrina Filipcic Holm (ex-Beto Vazquez Infinity, ex-Lumine Criptica), le groupe s'est séparé du claviériste Guillermo De Medio et du batteur Jorge Perini, ayant tous deux participé à la production du premier opus, l'un étant remplacé par German Esquedra, le second, par Matias Hernan Sala (Arthois, Insigne, Magnos...). De même, le bassiste Marcelo Bracalente a cédé sa place à Alejandro Guimaraes et David Saavedra, les guitaristes Juan Pablo Kilberg et Rodrigo Gudiña la leur à Leonardo Lukaszewikz (Beto Vazquez Infinity). Succédant au sextet originel, c'est dorénavant à un talentueux quintet auquel nous avons affaire, en réponse aux exigences de l'actuel projet. En témoigne le rendu professionnel dont peuvent se targuer les 11 pistes d'obédience atmosphérique gothique aux accents mélodico-symphoniques de ce second propos. Produit par Martin di Lacio, cet opus accuse un léger sur-mixage de l'instrumentation, toutefois compensé par des enchaînements et des finitions passés au peigne fin.

A l'image de son prédécesseur, ce méfait reste lui aussi influencé par des sources aussi éclectiques que Nightwish (première période), Delain, Xandria, The Murder Of My Sweet, ou encore Unshine. C'est dire que nos cinq mousquetaires ont diversifié et judicieusement distribué les ambiances et les structures rythmiques de chacune des plages de la menue rondelle. Au-delà de son affiliation à son illustre aîné, ce message musical recèle quelques traces d'évolution, à commencer par un supplément d'originalité dont se parent certains harmoniques, qui a pour corollaire la qualité des arrangements dispensés et la finesse d'écriture de leurs auteurs. De quoi attiser notre curiosité et nous intimer d'aller introduire le cd dans le boîtier de la platine...

Si certaines pistes n'ont guère tari d'originalité, la tracklist proposée, quant à elle, reste éminemment classique tant dans son économie-même qu'au regard de ses enchaînements de pistes, tantôt enjouées, voire incisives, tantôt feutrées et romantiques. Pour preuve, comme souvent dans le registre metal symphonique, style dont le collectif se rapproche de plus en plus, l'oeuvre a appelé de ses vœux l'une ou l'autre piste non oralisée, deux brefs instrumentaux de circonstance l'enserrant de part en part. Ainsi, une cinématique et progressive entame instrumentale aux arrangements nightwishiens nous installe confortablement à bord du vaisseau amiral à l'aune de « Symbols of Beginning », que l'on quitte selon le même schéma, avec le laconique mais pénétrant « Symbols of Beginning II ». Une manière certes agréable mais on ne peut plus convenue de boucler la boucle.

Au-delà de ce constat, la troupe a su se montrer à la fois créative, dynamisante, fine mélodiste, humblement technique, flirtant parfois avec les charts. Ainsi, sans attendre, on pénètre dans l'atmosphère brûlante du tempétueux, tubesque et un tantinet orientalisant « So Far ». Dans le sillage mélodique de The Murder Of My Sweet, à l'instar de leur dernier effort « Echoes of the Aftermath », le propos sympho-gothique aux riffs effilés et doté de refrains catchy, mis en exergue par les claires inflexions de la déesse, encensera le tympan du chaland de bout en bout de son parcours auditif. De même, on ne pourra que malaisément se soustraire à la déferlante sur les xandriens « The Scent » et « Another Day » ; palpitants titres heavy symphonique aux rampes synthétiques un poil surannées mais surmontés de couplets entêtants, relayés par des refrains fondants. Et la magie opère, une fois encore.

Dans une visée atmosphérique gothique, aux relents pop rock, le collectif parvient non moins à nous happer, et ce, sans avoir à forcer le trait. Ainsi, calés sur un tapping martelant, un riffing grésillant et un subtil jeu d'harmoniques, dans la veine mélodique d'Unshine, aussi bien « Ride the Night » que « Storyline » recèlent de redoutables armes de séduction pour nous retenir, à commencer par les sensuelles volutes de la belle. Déployant chacun un bref mais grisant solo de guitare, interrompus par de subtiles variations rythmiques, ces deux efforts nous plongent dans un bain orchestral aux eaux bouillonnantes, propices à un headbang subreptice, voire au chavirement de nos âmes. Enfin, comment ne pas succomber aux fringantes nuances mélodiques de l'enivrant mid tempo « Without Your Caress » ? En outre, de sensibles arpèges au piano corroborent les magnétiques harmoniques de l'offrande, contribuant dès lors au désamorçage de toute tentative de résistance.

Lorsqu'il s'adonne aux moments tamisés, comme il nous l'a déjà démontré par le passé, le combo n'a tari ni de délicatesse, ni d'élégance, nous livrant des mots bleus d'une profondeur d'âme insoupçonnée, que pourraient bien lui envier Delain ou Nightwish. Ainsi, la ballade atmosphérique « I Don't Wanna Be » est une frissonnante invitation au voyage, fortement chargée en émotion et qu'il serait illusoire d'éluder sans éprouver quelques remords. Dans la lignée d'un Nightwish à l'époque de « Oceanborn », avec un soupçon d'Unsine, la ballade progressive « Together », pour sa part, recèle de fondants refrains qu'alternent des couplets finement ciselés. Lorsque le corps orchestral amorce une intensification de ses frappes et une légère accélération de sa tendre rythmique, le doux propos gagne en impact ce qu'il ne perd ni en charisme mélodique, ni en technicité vocale. Mémorable proposition...

On ressort de l'écoute du skeud avec l'agréable sentiment de détenir une pépite, la seconde du combo argentin, sans toutefois atteindre le niveau de composition de son illustre aînée. Ce faisant, bien souvent, et malgré un mix flottant, nos compères ont su trouver les clés pour nous retenir plus que de raison. De quoi autoriser à nos cinq gladiateurs l'accès au rang de valeur montante du metal gothique à chant féminin. C'est dire que la menace serait bien réelle pour leurs compatriotes et concurrents sus-mentionnés.

Cependant, en dépit de cet enfilage de perles, le méfait accuse de petites faiblesses. Ainsi, on ne retiendra pas « Furious as the Wind », dispensable interlude oralisé à la pâle mélodicité et en proie à la répétibilité de son schéma harmonique, dont un synthé peu loquace s'en fait l'écho. De plus, en raison de leur caractère prévisible et de leur brièveté, bien que ne trahissant pas de défauts majeurs, les instrumentaux dispensés ne constituent pas, loin s'en faut, une plus-value pour nos acolytes. Autant d'instants fébriles égrainés çà et là mais qui ne sauraient entraver notre progression, et ce, jusqu'à la note ultime de l'opus. Bref, une œuvre prégnante, aussi sensible que charismatique, mais non sans jambage, qui devrait trouver un écho favorable auprès des aficionados du genre, et surtout parmi les partisans fervents de l'inspirée formation argentine.


0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Cinnamun Beloved