On avait laissé les Belges de Reject The
Sickness en 2015 avec leur premier album «
Chains of Solitude ». A cette époque ils avaient décidé de nous parler des abus faits aux enfants, en prenant comme exemple l'expérience professionnelle de leur vocaliste. Ils remettent le couvert cette année avec un «
The Weight of Silence » masterisé par Jacob Hansen, sur les traumatismes infligés aux enfants par des adultes La thématique est toujours aussi lourde de sens, portée par un death/thrash mélodique expressif.
« My
Ire » démarre avec une ambiance pesante, un côté dark véhiculé par un piano opprimant et des violons menaçant. La déflagration metallique vient ensuite avec des riffs assez classiques, dans une optique old school, mais dynamique et un poil technique. Le growl est sans retenu et possède un feeling particulier, transmettant des paroles débordant de peur, de colère et de peine. C'est une des forces de Reject The
Sickness, qui arrive à créer un death mélodique imagé en lien avec l'histoire qu'il nous raconte. C'est direct, avec une approche moderne, mais aussi sombre et psychologiquement touchant, comme sur « Face the Storm » ou «
Saviour » avec ses claviers inquiétants.
Les Belges auraient pu se contenter du minimum avec un death mélodique old school mais malgré des influences
At The Gates /
Dark Tranquility, ils se forgent une personnalité et une ambiance. Les petites doses de thrash et de -core apportent un plus, mais l'expressivité des guitares fait toute la différence, à l'image de «
Wilted Flowers » ou de « Reclaim the Throne ». Que dire aussi d'un «
Never Trust a
Liar » dérangeant avec ses tonalité black et ses voix claires perturbées. Ou de «
Awakening » avec son piano émotif et son riffing à la fois lourd et mélodique.
Reject The
Sickness essaie de nous montrer en musique ce que c'est de tout garder pour soi après une expérience traumatisante. C'est pesant, angoissant et perturbant. « Weight of
Silence » le réussit plutôt bien avec un death mélodique abrupte. Ses mélodies sont bien choisies, loin du côté mielleux de nombreux combos du genre. Le chant clair, lorsqu'il est présent, se veut désespéré, plaintif. Et le growl représente cette colère intérieure qui finit par resurgir après tant d'années de silence. Du bon boulot en perspective.
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