The Visit

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18/20
Nom du groupe Pergana
Nom de l'album The Visit
Type EP
Date de parution 05 Novembre 2015
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Return to Innocence
 04:09
2.
 The Visit
 03:37
3.
 The Whisper
 03:43

Bonus
4.
 Redemption (ft. Alex Holzwarth & Oliver Holzwarth)
 05:04

Durée totale : 16:33

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Pergana


Chronique @ ericb4

14 Octobre 2016

Une seconde offrande susceptible de marquer plus fort les esprits...

La scène metal symphonique gothique sud-américaine se développe d'année en année, souvent inspirée par les grandes pointures européennes dans le sillage de Nightwish et consorts, parfois avec une touche locale dont est affecté le message musical de certaines formations. Et Pergana fait partie de ces rares combos uruguayens, avec Crystal Gates et Fallen Symphony, à tenter d'imposer leur luxuriant et romantique paysage de notes, inspiré par Delain, Within Temptation, Epica ou encore Blackmore's Night. Déjà remarqués sur leur premier EP « The Mirror of Silence », nos acolytes remettent le couvert, 4 ans plus tard, avec un second effort de même envergure, « The Visit » n'exploitant pas plus de 17 minutes de leurs talents distribuées sur 4 pistes énergiques, chatoyantes et captatrices d'émotions. Cette humble livraison, de bonne facture logistique et mélodique, témoigne d'un souhait manifeste d'élargissement de leur auditoire au-delà des frontières locales au sein desquelles s'agrège un public encore disparate. Ils en auraient acquis l'étoffe aux fins de ces 4 années d'un travail dantesque en studio et d'une maturité perceptible eu égard à la qualité de leurs compositions et à la finesse de la plume dont se nourrissent leurs paroles.

Dans un premier élan, le collectif a octroyé deux plages fringantes, vitaminées, sans prise de risques mais aptes à tenir la dragée haute à la concurrence. D'entrée de jeu, l'entraînant « Return to Innocence » impose sa luminescente ligne mélodique, non sans rappeler un Delain des premiers émois. Livrant des arrangements nightwishiens surmontés d'une rythmique enjouée et d'une régularité quasi métronomique dans le sillage d'Epica, ce titre réjouit le tympan par ses refrains catchy dans la lignée de Blackmore's Night. On comprend que cet introductif et diablement efficace propos aux harmoniques effilées joue dans la catégorie des hits en puissance, au cours duquel la belle se plait à nous câliner le pavillon pour nous convier à une délectable et magnétique ronde des saveurs. Et ce n'est pas son voisin et dynamique éponyme « The Visit » qui nous fera davantage lâcher prise, bien au contraire, lui aussi dévoilant quelques trésors dont le combo sud-américain semble détenir le secret. Se calant dans la veine atmosphérique et mélodique conjointe de Delain et Within Temptation, première période, cet incandescent et captateur instant ne manque ni de grâce, ni de subtiles nuances harmoniques, entretenu par les fines et célestes ondulations d'une sirène voguant allègrement sur un océan synthétique outremer. Carton plein donc pour nos compères.

Autre énergie rythmique, autre logique de construction de ses portées, à l'aune du progressif « Redemption », celui-ci s'offrant comme un moment de félicité qu'on ne quittera qu'à regrets, entamé et enjolivé par de délicats arpèges au piano corroborés à une soie synthétique. La déesse laisse alors entrevoir un délicat vibrato tout en élevant d'un cran ses volutes oratoires qui ne manqueront pas de requérir l'adhésion. Soudain, le drakkar orchestral décide de lever les voiles, se montrant alors plus vivifiant, serti d'un riffing acéré et égrainé de growls en background, tout en maintenant le cap mélodique de départ, avec l'indicible espoir de nous retenir. Mission accomplie.

Lorsqu'il ralentit la cadence, à l'instar de ses mots bleus disséminés sur une toile romantique, le combo uruguayen ne tarit nullement d'inspiration. Ainsi, « The Whisper » se pose comme une délicieuse ballade a-rythmique, instant fragile qu'on parcourt en frissonnant, au gré d'accords exigeants, d'une sente mélodique douce et nuancée, à la fois élégante et profondément intimiste. Sans pour autant céder à une sirupeuse enfilade de notes, on est séduit par l'atmosphère apaisante prodiguée par un ensemble éminemment harmonieux, humble, d'une sensibilité à fleur de peau. Tenter de résister à la prégnance de ce paysage de notes pastel dont s'est armée cette féérique onde vibratoire serait, ici également, une entreprise bien vaine.

Au final, force est de constater que la troupe a progressé dans sa technique et a su opérer un choix judicieux dans son répertoire pour ne garder que 4 pistes parmi les plus impactantes, afin de nous donner un second aperçu de son potentiel. Ce qui nous fait observer que le groupe n'a manqué ni d'inspiration, ni de talent, ni de courage pour s'attaquer aux valeurs montantes, déjà nombreuses, de ce registre metal. Nul doute qu'à l'instar de ce deuxième essai, il a l'armature générale requise pour en faire partie, même si l'on aurait souhaité davantage de diversité atmosphérique et rythmique pour véritablement l'emporter ainsi qu'un soupçon d'originalité pour se démarquer un peu plus de leurs sources d'influence. Paradoxalement, cette proximité stylistique et harmonique pourrait permettre aux fans des groupes sus-cités d'y trouver des repères identificatoires stables auxquels se fixer. L'accessibilité mélodique des compositions fera le reste. On attend dès lors un album full length où ils ouvriront le champ des possibles et, à n'en pas douter, pour le plaisir ultime de nos sens...


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