Liste des groupes Heavy Rock The Devil's Blood The Time of No Time Evermore

The Devil's Blood ou l'invention de la machine à remonter le temps. Sortez les pattes d'eph, les vinyles et les acides : Welcome to the 70's !

La magnifique pochette rougeâtre vous mettra d'ailleurs vite dans l'ambiance de l'époque, mais attendez .... QUOI l'album date de 2009 ! D'où viennent les mélodies barrées à la Ericksson alors ? et les plans de guitare que même le Dieu Hendrix ne renierait pas ? encore un coup de Doc et Marty ça ...

Trêves de plaisanteries : The Devil's Blood a été en 2007 aux pays du fromage et des tulipes. Au menu, un rock psyché comme on en fait plus. Particularité ? le satanisme affiché du groupe et son visuel scénique pour le moins sanguinolent, le groupe est d'ailleurs signé sur un label très orienté black metal.

Néanmoins on a ici affaire à une musique d'une pureté incroyable : la voix (féminine) de F.Mouth of Satan nous plonge directement en pleine trance : généralement médium mais capable de montées dignes d'un King Diamond : on plane. Les riffs sont accrocheurs, les mélodies rentrent directement dans la tête (Christ or Cocaïne...). Les titres sont généralement courts (environ 3 minutes pour la plupart) à l'exception de l'ultime piste : The Anti-Kosmik Magick, véritable chef d'œuvre de 11 minutes 11 (comme par hasard).

Autre gros points fort : les solos lumineux décrochés par S.l : j'ai cité plus haut Hendrix et je persiste en rajoutant Led Zep ! Ultra mélodique, et d'un feeling incroyable ! Le tout parfaitement appuyé par une basse ronflante et en parfait accord avec les mélodies. la batterie n'est pas en reste avec son rythme binaire : effet percutant et hypnotique.

Le son de l'album est quant à lui vintage à souhait, influences 70's oblige ! Je pense d'ailleurs que l'album a été enregistré en analogique (pour chopper un son pareil en même temps).

Malgré tout cela confrère metalleux, n'ai pas peur : à mesure que tu écouteras d'une traite (oui fais moi confiance d'une traite) ce No Time of No Time Evermore te paraitra l'aspect profond et malsain de ce groupe. Malsain car pernicieux : on t'attire à l'aide de ces belles mélodies dont je t'ai parlé plus haut pour te trainer dans le monde de l'occulte. L'album révèle petit à petit sa richesse.

J'ai déjà utilisé le mot trance : c'est en effet un véritable effet hallucinogène qu'à la voix de F.Mouth of Satan sur nous, pauvres profanes. Charmant et riche à la fois, le timbre de la demoiselle nous fait voyager tout au long des 11 titres de l'album.
Bref, tout est à la fois lumineux et sombre, accrocheur et profond. C'est là la force de cet album !

En espérant vous inciter à l'écoute pour ma toute première chronique (merci d'ailleurs de donner votre avis !). Ouvrez vos oreilles et votre cerveau pour moins d'une heure et vous aurez une belle découverte sur les bras !

Défauts ? Personnellement je n'en trouve pas. Peut être une marge de progression encore palpable (si si !) et certains morceaux un peu en dedans (Rack Your Nails Across The Firmament).

Note : 18/20

PS : Faites gaffe cet album incite à la consommation de substances illicites ... 70's oblige !

Ce groupe et cet album sont tout simplement renversants ! Se revendiquant ouvertement d’une philosophie sataniste et arborant un look scénique très sanguinolent, les Bataves de DEVIL’S BLOOD n’ont musicalement pourtant aucun rapport avec le black metal. Pas plus que l’artwork de Time of No Time Evermore, très typé stoner et psyché, ne doit vous induire en erreur. Nous avons affaire à une synthèse absolument parfaite d’éléments hard rock et heavy metal relevant des années 80, voire 70. Pas de riffs ultra-graisseux, mais des guitares qui envoient des rythmiques sèches, alternent avec des passages acoustiques ou en son clair, avec à la clef des soli limpides, très bien construits et mélodiques avant tout. Pas de voix haineuse mais une chanteuse qui évolue entre deux registres, l’un medium assez chaud, l’autre haut perché à la KING DIAMOND), ses lignes de chant s’avérant systématiquement très construites, très lisibles et évidentes. Les compositions, parfois courtes, parfois nettement plus longues (Anti Cosmik Magick culmine à plus de onze minutes), recèlent toutes des structures et des mélodies qui les rendent forcément mémorisables et irrémédiablement attirantes. Surtout, l’ambiance générale s’avère assez oppressante, voire lyrique, sans que le groupe n’ait recours à des bruitages ou aux ambiances lourdes du doom. Le morceau Christ or Cocaine (ce titre !) illustre à merveille la formule : il est bâti autour d’un petit riff sec et simple à la Princess of the Dawn d’ACCEPT, posé sur une rythmique binaire et hypnotique au possible ; la chanteuse mêle constamment ses deux registres. Les ingrédients sont très simples mais le groupe parvient à instaurer un climat presque sinistre. Comment faire glauque quand on use d’éléments si lumineux ? C’est toute la magie de DEVIL’S BLOOD, c’est tout son génie. Achat indispensable pour tous les vrais amoureux de hard et de heavy car il s’agit tout simplement d’un des meilleurs albums de 2009.