The Thirst World War

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14/20
Nom du groupe Hemoragy
Nom de l'album The Thirst World War
Type Album
Date de parution 07 Mai 2013
Labels Misantrof
Style MusicalHeavy Thrash
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. The Crazy Race 02:35
2. The Cockroach Man 03:26
3. Machination 03:27
4. The Coffin Trap 04:43
5. 1518 03:43
6. Gallia Comata 04:35
7. Los Mariachis de la Muerte 03:30
8. Turning into a Lush 03:57
9. Evil Sausage 04:17
10. The Thirst World War 05:15
Total playing time 39:28

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Hemoragy


Chronique @ AlonewithL

14 Juillet 2013

Heineken du heavy/thrash.

En tant que sobre parmi les plus sobres de tous, je ne suis pas le plus enclin à vous parler de l’alcool. Fléau, produit délectable, ami, ennemi. Beaucoup aborderaient le sujet pour vous faire la morale et je sais bien que ça vous agace. Pour ma part, je ne serai pas juge et encore moins partie. Je préfère vous renvoyer à Boris Vian, à Gainsbourg ou à « Tankard ». Eux ont un avis de connaisseurs. D’ailleurs, en évoquant « Tankard », un autre groupe assez similaire pourrait allonger la liste des alcooliques non-anonymes. Il est français celui-là et a déjà quelques albums à son actif. Quatre en tout et pour tout au moment où sort « The Thirst World War », la cuvée 2012 des frères Musslin et de la blonde Lynda Siewicz. Plus qu’une guerre, une beuverie. Mais s’il faut se saouler, autant prendre du bon. Certains s’en contenteront, d’autres auraient souhaité un breuvage de prestige. « Hemoragy » est une sorte de Heineken du heavy/thrash.

A première lapée, il y aurait effectivement un léger arrière-goût assez dérangeant dès le premier titre en écoute. « The Crazy Race » offre un rythme bourriné, une technique irréprochable du côté de la guitare de Johannes, affichant sa pleine dextérité sur le solo. Il en est en revanche différemment pour son chant, pas en pleine maîtrise de la langue anglaise. Un peu en yaourt dirait-on, et se camouflant en plus de cela derrière le gros son produit par les instruments. Un autre inconvénient, des plus persistants chez nos amis, prendra pleine mesure avec « The Cockroach ». Le titre use de paroles très amusantes. Le groupe s’appuie avant tout, à l’écriture, sur un humour ravageur. Cependant, on les sent moins inspirés quand on se tient à la composition musicale. Hormis d’étonnantes sorties de guitare, « Hemoragy » se perd dans la monotonie. Pour le morceau en question, elle s’illustre par un riffing mitraillé, sec et nerveux particulièrement répétitif. Les structures des différentes pistes ne varient pas vraiment. Leur relative durée donnerait une impression d’être soit pas assez ou trop développé. C’est le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein.

Ils auraient la manie de présenter des entames oppressantes du meilleur effet avant de s’enliser dans un heavy thrash certes de bonne facture, mais assez peu vivant, comme nous pourrons notamment nous rendre compte avec « The Coffin Trap ». Attention ! Les sorties guitare sont en toute efficacité et le refrain bien que simpliste est quant à lui très accrocheur. Mais tout ça ballote dans un flux très redondant. Le plus frustrant est sans nul doute « Evil Sausage » qui proposait un début à la fois enfantin et hanté, une ambiance délirante qui trouvait son point d’orgue avec une bonne mise sous pression. La charge écrasante fait ensuite place à quelque chose de bien plus convenu et de quasi ridicule. Le chant n’est pas crédible. Allant trop loin dans la caricature, ira-t-on dire. Musicalement, il n’y a pas non plus grand-chose de proposé. C’est plat et étriqué. Le titre éponyme qui le suit fait lui aussi pâle figure. Pourtant, il se découvre plus riche, osant même un peu de country en beau milieu de piste. Mais voilà ! Il est difficile de se réjouir d’un rythme aussi saccadé et bordélique, d’un chant aussi imbuvable. Rien n’a ici de sens et de saveur. C’est clairement un gros ratage.

On pourra faire preuve de plus d’indulgence pour le sympathique « Machination », qui prend une très légère influence « Judas Priest », avant que les riffs ne s’élancent dans une tournure amusée. C’est aussi la voix par à-coups qui nous pousse à cette impression. Le solo contenu est quant à lui magistral. On regrettera la courte durée de ce morceau, qui ne semblait présenter que des avantages, tout comme « Turning into a Lush » où rien ne semble être non plus lâché. « 1518 » s’inscrit également dans les chansons à retenir de l’album. Plus thrash metal celui-là. Il affiche un mordant très prononcé, une nervosité et une déferlante peu rencontrées au sein de l’opus. Il n’y aurait que le refrain qui s’avèrerait discutable avec ses « dance, dance » entonnées à chaque phrase. On se situe encore une fois dans le sérieux avec « Gallia Colata ». « Hemoragy » nous fait le choix judicieux du français pour nous rapporter l’Histoire de nos ancêtres les gaulois. Encore des textes bien trouvés et un refrain très attachant. Le groupe embraille sur l’espagouin pour la suivante, celle-là ne fait aucunement dans le détail. Elle est survoltée, extrêmement réactive. On retiendra volontiers et avec grand plaisir ce « Los Mariachis de la Muerte ».

Si tout pouvait être aussi talentueux et frais que ces solos de guitare. Ce « Thirst World War » ne nous fera pas rouler sous la table, c’est une certitude. Il aurait fallu des compositions osées et moins redondantes. Une durée adéquate, permettant à chacun de bien s’exprimer et de ne pas tomber dans la bête répétition. Un album de metal, c’est comme un alcool. Tout est question de dosage, de macération et d’expérience. Ce qui est fâcheux, c’est que « Hemoragy » n’est pas privé d’expérience. Il se comporte pourtant comme un bleu en la matière. Néanmoins, l’album autoproduit n’a rien de comparable à une Tsingtao. On pourra dire qu’il est tout à fait consommable, juste saoulant à la longue.

13/20

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