L'idéal pour accompagner l'arrivée d'un été qui s'annonce torride, c'est une bonne limonade, un bouquin et pour ceux que ça ne perturbe pas, un album de
Duff McKagan's
Loaded en fond sonore. Deux ans après la machine à tubes
Sick, c'est au tour de
The Taking de débarquer dans les bacs pour le plus grand bonheur des rockers qui aiment la musique sans prise de tête. Excellent bassiste soit-il au sein d'une des plus grandes (et prétentieuses) formations de hard rock de tous les temps, à savoir les Guns'n'Roses, ainsi que chez les
Velvet Revolver actuellement en stand-by, McKagan officie en tant que chanteur/guitariste rythmique, épaulé par Jeff Rouse à la basse, Mike Squires à la guitare lead et occasionnellement par Isaac Carpenter à la batterie.
Sans révolutionner quoique ce soit, DuffMcKagan n'est pourtant que rarement à court d'idées pour mettre l'ambiance. De plus en plus électrique, le rock du combo de Seattle flirte désormais entre le groove des Velvet et quelque chose de (post) grunge que l'on peut identifier entre autre chez les Foo Fighters. Et ne cachons pas que
The Taking est plutôt bien foutu dans l'ensemble avec un paquet de chansons taillées aussi bien pour la détente que pour les road-trips. En témoigne le riff énervé de l'ouverture «Lords of
Abaddon» dont le refrain en choeur risque fort de résonner encore quelques temps dans l'esprit, ainsi que «
Dead Skin» formatée pour les ondes mais pas forcément à écarter ou «We Win» et «
Indian Summer», morceaux tranquilles que l'on croirait sortis de l'esprit de Dave Grohl époque In Your Honnor. Dans la continuité de
Sick, c'est toujours un plaisir d'entendre le timbre écorché de McKagan, appuyant efficacement ses propres riffs incisifs ainsi que les mélodies de Squires sur la presque stoner «
Executioner's Song» ou «
King of the World».
The Taking laisse néanmoins entrevoir des ratés qui nuisent quelque peu à la fougue de l'album (pas de ballades, mais on se serait passé volontiers de la mollassonne «Easier Lying» et de «She's An
Anchor», où le chant de Duff est en demi-teinte, surtout sur le refrain).
Attendu par les intéressés, cet album prouve une fois de plus que
Loaded est bien plus qu'un projet «bouche-trou», et ce n'est pas un certain Terry Date à la production qui nous fera changer d'avis. Toujours aussi bon en somme, une petite oeuvre qui joint habilement la simplicité du punk avec la force du hard rock de la côte Ouest.
SF.
A voir si je reste sur cette impression après plusieurs écoutes.
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