The Sun Collapse

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15/20
Nom du groupe Stigmhate
Nom de l'album The Sun Collapse
Type Album
Date de parution 26 Mars 2012
Enregistré à The Outer Sound Studios
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Throne of Eternal Flame
2. Charon
3. Gathered of Isolation
4. Sinless Progeny
5. Architects of Fate
6. Plenary Repulsion
7. In the Last Wake
8. Sun Collapse
9. Luce

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Stigmhate


Chronique @ Eternalis

22 Mars 2012

Sans inventer, Stigmhate parvient à créer.

Désert de désolation, chaos mortuaire, ténèbres éternelles et néant infini seront les prochains cardinaux d’une apocalypse à venir. L’effondrement de l’humanité, l’échec d’une civilisation et la victoire de la spirale interminable du temps sur celui de la limitation et de la rigidité de la vie.
L’effondrement de notre soleil intérieur…de notre vie, notre lumière…le chaos interne à chacun résumant la chute d’un empire sombrant dans l’obscurité.

Autant littéralement que métaphoriquement, les italiens de Stigmhate nous ouvrent les portes d’un monde en perdition ; le nôtre. Si les terres italiennes n’ont jamais été un pays d’exil pour l’art blasphématoire et obscur du black metal, on ne pourra passer sous silence les œuvres d’Evol, Forgotten Tomb, Death Dies ou Aborym, dans des registres pour le moins expérimentaux, des plus traditionalistes aux extrémistes de l’expérimentation et de la recherche sonore.
Stigmhate entend bien faire souffler la flamme ardente et implacable d’un black metal brutal et sans concession, dans l’antinomie complète d’un Aborym ou d’un Forgotten Tomb, allant puiser son inspiration dans les contrées gelées de la Suède ou de la Norvège avec, comme influence principale, Marduk. Impossible en effet de ne pas penser à Morgan et le chant incroyablement noir et tranchant de Mortuus en écoutant les compositions de "The Sun Collapse".

Armé d’une production incroyablement puissante et directe, l’offensive des italiens œuvre avec furie, rapidité, technicité et une brutalité ne s’embarassant d’aucunes fioritures ou ambiances atmosphériques : Stigmhate est sur le champ de bataille, l’arme à la main, le sang à la commissure des lèvres et la rage dans les veines. Chaque composition est une parcelle de combat, de violence et de destruction, peignant la dévastation d’un monde rongé par la perversion et revenue à son état naturel.

Dans ce contexte, extraire des morceaux de cet album devient un exercice périlleux puisque chaque titre provient d’un ensemble tellement cohérent et compact que c’est dans sa globalité que "The Sun Collapse" pourra s’apprécier, dans son entièreté. Les riffs attaquent les chairs et cisaillent la peau de part en part, la batterie n’est que rapidité, blast et agression perpétuelle tandis que les vocaux infernaux déclament une litanie apocalyptique avec un timbre écorché, rugueux et haineux tellement proche de la scène suédoise qu’il devient difficile d’imaginer que ces mercenaires sont bels et bien transalpins.
"Charon" dépaillera par son agression encore plus forte, son atmosphère étouffante et sa violence extrême, marquée par des riffs tournoyants inlassablement, et qui, à la seule force du poignet, forment un monde de souffrance et de cruauté, parfaitement conté par les hurlements de Marco, véritables déclamations de destruction et de déshumanisation. "Architects of Fate" continuera sur cette lancée de rapidité tranchant dans le vif, empalant les cadavres les uns après les autres, ne se permettant que quelques petites pauses mid tempo pour repartir de plus belle les secondes suivantes. Pendant ces instants, Stigmhate parvient à assoir sa domination, se montrer conquérant et impérial, avant de repartir à l’assaut de la charogne qui se dresse devant elle.

"Luce", le dernier morceau, pose une ambiance plus froide, comme si le combat se terminait, et que l’auditeur se trouvait désormais face aux décombres, face à ce paysage ravagé par la violence et la haine. Le tempo y est plus lourd, l’intensité monte progressivement, à l’aide d’une double pédale montant en puissance et de ces râles dérangés, bientôt secondés par un chant black beaucoup plus présent, impérieux et grave, impressionnant même. Les italiens assoient leur domination et se montrent plein de charisme, imposant une complète maitrise de leur art noir et sacrificateur.

Certes, Stigmhate ne démontre pas une originalité ou une créativité abyssale, mais ils dévoilent un contrôle et une cohérence de propos très grande, pouvant aussi bien convaincre les puristes que plonger les autres dans cet océan de tourments. "The Sun Collapse" est une excellente production marquée par un superbe artwork, plus métaphoriquement que directement violent, et témoignant d’une certaine intelligence stylistique qui empêche de les noyer dans un conformisme ambiant. Sans inventer, Stigmhate parvient à créer. C’est déjà une réussite notoire.

2 Commentaires

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Dromedario - 22 Mars 2012: Je sais pas pourquoi, ta chronique m'a fait pensé à l'album "Varjoina Kuljemme Kuolleiden Maassa" de Moonsorrow.

Je sais pas du tout si c'est le même style, mais si ça l'est, faut absolument que j'aille voir ça, l'album des finlandais étant tout simplement quasi parfait ! Et si c'est pas le cas bah... Tant pis !

En tout cas bonne chronique :)
Eternalis - 23 Mars 2012: Oulà non, ça n'a absolument rien à voir avec Moonsorrow. Il n'y a absolument rien de pagan ici, on est dans un pur black metal à la suédoise...d'ailleurs, l'appellation "black/death" ne correspond pas vraiment à cet album.
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