The Somberlain

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18/20
Nom du groupe Dissection (SWE)
Nom de l'album The Somberlain
Type Album
Date de parution 03 Décembre 1993
Enregistré à Unisound Studio
Membres possèdant cet album603

Tracklist

Re-Issue in 2006 by The End Records
1.
 Black Horizons
 08:12
2.
 The Somberlain
 07:08
3.
 Crimson Towers
 00:50
4.
 A Land Forlorn
 06:40
5.
 Heaven's Damnation
 04:42
6.
 Frozen
 03:48
7.
 Into Infinite Obscurity
 01:06
8.
 In the Cold Winds of Nowhere
 04:22
9.
 The Grief Prophecy / Shadows Over a Lost Kingdom
 03:32
10.
 Mistress of the Bleeding Sorrow
 04:37
11.
 Feathers Fell
 00:41

Durée totale : 45:38

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Dissection (SWE)


Chronique @ eulmatt

05 Mai 2008
Il ne faut certainement pas s’étonner si bien souvent, les groupes inclassables le sont avant tout parce qu’ils se sont eux-mêmes créés leur univers. Cette capacité créatrice n’étant pas à la portée de tous les combos, les quelques artistes qui en sont pourvus sont rarement les plus médiocres.
Dissection apparaît immédiatement de cette trempe dès le début des années 90, et son premier album, The Somberlain, en est la première démonstration.

A l’écoute du disque, on comprend facilement le débat sans fin qui a animé les metalheads des années 90. Black, death, dark metal, tout y est passé, avec un soupçon de mélodique à accoler quelque part. Certes.
Ce qui est certain, c’est que l’œuvre de Jon Nödtveidt et de sa bande est scandinave jusqu’au bout des ongles. Et en disant cela, on a réponse à tout. Viscéralement captivé par la jeune vague black metal norvégienne, Dissection en intègre non seulement les valeurs idéologiques, mais aussi la froideur mystique de ses ambiances les plus glaciales. A ce titre, The Somberlain révèle par moments une atmosphère captivante et envoûtante, d’une intensité mystique et d’une élégante noirceur que des milliers de groupes de black metal ne pourront jamais approcher, même de très loin. Techniquement parlant, le groupe est bien suédois, et son jeu léché, basé sur des riffs riches et ciselés, ainsi que ses constructions soignées et variées sont autant de parallèles évidents avec la scène death mélodique suédoise, alors tout juste balbutiante à cette époque.

L’amalgame paraît tellement naturel que la musique de Dissection semble vraiment couler de source. Les morceaux cultes sont pléthore, et c’est une véritable gageure de ressortir quelques titres du lot. The Somberlain est un terrifiant voyage, d’autant plus mortel que la beauté mystique de ses notes exerce son terrible pouvoir d’attraction, tel le chant des sirènes.

Du riff initial de Black Horizons, vicieux et tourmenté qui sent le black metal à plein nez, au titre éponyme, tuerie de sept minutes à vous faire trembler l’échine, en passant par le subtil A Land Forlorn, oscillant entre tourmente et mélancolie, jusqu’aux enlevés Frozen et Heaven’s Damnation (et sa touche acoustique finale), et au final échevelé du superbe The Somberlain Of Bleeding Sorrow, le temps passe trop vite et la magie se fait toujours plus présente.

L’ensemble bénéficie d’ailleurs d’une remarquable finition qui donne un peu plus de relief encore à son contenu. Cela passe par exemple par les subtils intermèdes acoustiques disposés à bon escient. On peut également mettre en exergue la superbe prestation conjointe et complémentaire des guitares. Aucun riff n’est à jeter, tout est ciselé avec la précision d’un orfèvre, jusque dans l’exécution des soli.

Bref, aucune faiblesse, la qualité remarquable de l’ensemble de l’album est d’une homogénéité sans faille. Tout au plus peut-on noter l’indigence d’une production modeste, mais le travail des guitares dans les effluves mélodiques est tel que cela relève de l’anecdote.

The Somberlain marque l’acte de naissance du mythe Dissection. Comment ne pas entrer dans la légende après avoir créé cette œuvre surhumaine de par sa magie et sa beauté lugubre, et qui surtout semble sortir de nulle part, d’aucun référentiel stylistique connu et éprouvé ?
Oui, il y a une forme de magie qui émane violemment de The Somberlain, une magie propre à cet album, et un génie que Dissection confirmera deux ans plus tard.

A Jon.

9 Commentaires

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morgothduverdon - 07 Mai 2008: Excellent hommage pour un excellent album, que j'ai moins écouté que le suivant pourtant.

Mais le riff de The Grief Prophecy/Shadows over a lost kingdom, qui commence à 40 secondes, juste de la guitare, pas de batterie, est un MYTHE pour moi (il rappelle vite fait le riff du début de The Somberlain, la façon de faire est similaire).
En fait, c'est le riff du début de Shadows over a lost kingdom. La partie d'avant, c'est the grif prophecy (l'intro).

À quand une chronique de Storm of the light bane?
ArchEvil - 08 Mai 2008: Je pense que Sombrelain reste maintenant dans l'ombre de Storm of the Light's Bane. Ces deux oeuvres sont la majesté de l'art noir, le talent de retranscrire les mêmes émotions mais en jouant davantage la carte de l'élégance que du produit brut et sans fioritures. Il n'en reste pas moins une oeuvre sincère. Excellente chronique, l'ami eulmatt.
alester - 25 Août 2010: je l'ai écouter en boucle et si c'était un vinyl il serait mort.
mais je trouve quand meme le second un poil supérieur.
mechant - 14 Mai 2019:

Mais quel album ...! A la croisée des styles extremes avec 1 sens subtil de la melodie donnant 1 certaine légereté à la noirceur ambiante et enveloppante de l' oeuvre.

Magique!

 

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Chronique @ Metzly

08 Août 2005
La Suède a toujours eu une grande présence dans la scène métal et avec seulement 2 albums à leur actif, Dissection est devenu un des plus grands groupes de Black/Death de nos jours.
Leur musique peut être décrite comme un genre de Black mélodique avec des influences de Death, les riffs heavy mariés avec la voix démoniaque du frontman Jon Nödtveidt (chant, guitare) créent une unité sombre et parfaite.
Une des spécificités de Dissection sont les interludes à la guitare acoustique qui donnent naissance à une atmosphère obscure et inquiétante en contraste avec les autres morceaux plus violents...

Sur « The Somberlain » Messieurs Nödtveidt, Zwetsloot (guitare), Palmdahl (basse) et Ohman (batterie) jouent un Death/Black Metal atmosphérique, voire maléfique !
J'oserai même dire que Dissection a été le groupe pionnier à mélanger les deux ennemis du métal...
L'album commence avec un « Black Horizons » atmosphérique aux riffs dévastateurs, et dont les 8 minutes ne laissent que destruction sur leur chemin.
Beaucoup de magnifiques et effrayantes mélodies se mêlent au riffs heavy et au rythme effréné de la batterie donnant au morceau toute sa violence et son tranchant.
De même, la seconde chanson éponyme de l'album "The Somberlain", nous plonge dans une descente sans fin au domaine divin du mal (cf. paroles) pendant 7 minutes de fureur, c'est incontestablement la chanson phare de l'album...
Avec "Crimson Towers", "Into Infinite Obscurity" et "Feathers Fell" le changement se veut radical, la brutalité laisse place à la pureté de quelques secondes acoustiques et envoûtantes.
Simples démonstrations techniques ou réel désire de rendre l'ambiance plus troublante et déstabilisante ?... Les deux sont sans doute vrai... et malgré leur courte durée, ces interludes font bel et bien partie de la personnalité de cet album et ne pourraient en être dissociées.

En conclusion, je pourrais dire que Dissection a créé les fondations de leur succès avec The Somberlain. Peu de groupes du genre arrivent à combiner rapidité, brutalité, froideur, violence, technicité et mélodies avec autant de brio.
Mais ceci n'était que le prémisse de ce qui deviendra par la suite « Storm of the Light's Bane », album sur lequel les morceaux gagnent en maturité et en qualité de son et qui reste encore à ce jour le chef-d’œuvre incontesté dans le genre Black/Death .

3 Commentaires

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nodtveidjon - 01 Octobre 2007: bien évidement cet album est un chef-d'oeuvre! Mais, en voulant le noter, j'ai malencontreusement cliqué trop tôt ce qui a donné un horrible 0. Je rectifie donc ma note : 19/20. RIP jon
Krypt - 26 Mai 2008: Des trois albums de Dissection, The Somberlain est celui qui m'a le plus marqué. C'est vrai que lorsqu'on parle de Dissection, Storm of the light's bane nous vient immédiatement en tête mais je trouve que The Somberlain est vraiment magique.
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