The Scythe of Cosmic Chaos

Liste des groupes Death Metal Sulphur Aeon The Scythe of Cosmic Chaos
Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Sulphur Aeon
Nom de l'album The Scythe of Cosmic Chaos
Type Album
Date de parution 21 Décembre 2018
Labels Van Records
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album58

Tracklist

1.
 Cult of Starry Wisdom
Ecouter06:02
2.
 Yuggothian Spell
Ecouter05:11
3.
 The Summoning of Nyarlathotep
Ecouter06:14
4.
 Veneration of the Lunar Orb
Ecouter05:13
5.
 Sinister Sea Sabbath
Ecouter09:25
6.
 The Oneironaut - Haunting Visions Within the Starlit Chambers of Seven Gates
Ecouter06:34
7.
 Lungs into Gills
Ecouter05:54
8.
 Thou Shalt Not Speak His Name (the Scythe of Cosmic Chaos)
Ecouter06:53

Durée totale : 51:26

Acheter cet album

 $30.58  23,49 €  23,74 €  £17.25  $39.05  23,96 €  25,63 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Sulphur Aeon



Chronique @ LeMoustre

14 Janvier 2019

Cthulhu Rising

Cap du troisième album pour le groupe de deathmetal allemand Sulphur Aeon. Révélé par le monstrueux Swallowed by the Ocean's Tide en 2012, le trio germanique s'est depuis agrandi en accueillant deux nouveaux musiciens, un second guitariste et un bassiste, de manière quasiment anonyme, les patronymes se résumant sur le livret à des initiales, succombant un peu aux tendances actuelles présentes ça et là dans le milieu extrême. Toujours magnifiquement illustré par les travaux du dessinateur Ola Larsson et encore dans l'écurie Van Records, le quintet accouche en cette fin d'année 2018 du successeur du moins remarqué Gateway to the Antisphere, pourtant bien furieux également, mais doté d'un son plus clair et perdant un peu de la singularité développée sur leur premier méfait. Imprégnés par le mythe Lovecraftien de Chtulhu, auquel les paroles font toujours référence, les Allemands ont bénéficié d'une promotion notable et de packagings superbes de la part de leur label historique.

Les attentes étant énormes pour ce groupe considéré comme un futur géant de la scène par nombre de deathsters fans du premier album, les 51 minutes de ce nouvel essai seront donc impatiemment disséquées. A ce titre, les premiers instants de l'introductif "Cult Of Starry Wisdom", déclamatoires, font vite place au riffing caractéristique de la formation, et déjà, la production pourra faire débat. Bien plus claire que par le passé, même si sur le précédent album c'était déjà remarqué, elle pourra diviser, tant le groupe se complaisait idéalement dans le côté boueux dès son premier album. Ici, la musique est mise ne valeur par une production limpide, claire et puissante. Les coups de boutoir du batteur sont à ce titre énormes, et le lead qui habille ce premier morceau, magnifique, alléchera l'auditeur dès la première écoute. L'enchaînement avec un "Yuggothian Spell", bien furieux constitue sans doute un des gros moments de l'album (avec le furieux "Lungs Into Gills"), blasts beats et rythmiques entêtantes à l'appui. Ajoutons à cela une vraie recherche de refrains qui s'impriment dans le crâne et aptes à faire lever le poing en concert ("The Summoning Of Nyarlanthotep", "Lungs Into Gills") couplés à des moments tapageurs ("Veneration Of The Lunar Orb") sans jamais oublier l'alternance mélodique au cours d'un même morceau. Le cahier des charges est donc rempli avec classe, le groupe ayant suffisamment de métier pour avoir son identité propre, avec mélodies sombres typiques à l'appui (l'intense "The Oneironaut", aux mélodies orientales, qui aurait quand même gagné à être un poil raccourci vers sa fin).

Rapidement, on se rend toutefois compte que Sulphur Aeon met en avant son aura mélodique peut-être plus que de raison. Avec en sus de nombreux passages en voix claires par forcément toujours utiles, et nonobstant une certaine redondance parfois à remplir exagérément ses morceaux de longueurs, ce Scythe of Cosmic Chaos devient un peu pompeux, suivant en cela quelques congénères ayant tendance à trop aseptiser leurs dernières productions (Deserted Fear, Chapel Of Disease). Prenons "Sinister Sea Sabbath", par exemple, le morceau est parsemé de plages de toute beauté alternant avec des accélérations brutales de bon aloi, presque épiques, et dégage une furie à la limite du black parfois, mais avec ses 10 minutes au compteur pourra finir par lasser un peu. Ainsi, Scythe of Cosmic Sea, s'il possède une vraie identité et suffisamment de personnalité pour convaincre sur nombre de passages, pêche un peu par son côté boulimique et a un peu perdu le côté abyssal du groupe et gagné en clarté. Suite logique de Gateway to the Antisphere finalement. Notons une recherche d'ambiances permanente qui enrichit le propos musical, mais casse parfois aussi le rythme du disque (la fin prenante du dernier morceau "Thou Shalt Not Speak His Name" restant, elle, remarquable).

Construit à base de titres touffus, alternants passages plombés déclamatoires, mélodies propres au groupe et rafales rapides, l'album résume les trois facettes actuelles de Sulphur Aeon. Aérant le propos tout naturellement par ces choix de compositions, la formation allemande délaisse l'aspect étouffant de ses premiers émois. Certains le regretteront. Sans que tout ceci ne fasse tâche dans la discographie du désormais quintet, l'album, solide, est un pavé digeste, mais qui nécessite d'abord un état d'esprit susceptible d'accepter l'évolution de plus en plus mélodique du groupe, mais aussi une oreille attentive pour apprécier le deathmetal imposant de nos Allemands. Fini les abysses de Swallowed by the Ocean's Tide, place à l'aération, le Cthulhu de la pochette s'élevant, à l'image des trois dessins de la discographie du groupe, petit à petit dans les airs. Cosmiques peut-être les airs, mais dans les airs quand même.

4 Commentaires

20 J'aime

Partager
Denael - 16 Janvier 2019:

Merci pour la chronique. Beaucoup aimé le morceau en écoute , plus qu'a écouter le reste de l'album !

mechant - 18 Janvier 2019:

Cet album est vraiment excellent et s'ecoute d'une traite sans ecoeurmant....

Effectivement la remarque du moustre sur le cote clair et limpide de la prod est on peut plus juste. Elle n entache en rien la qualite de l'oeuvre et aurait tendance a rendre l ensemble plus digeste.

Merci pour cette belle chronique.

Le vinyle est juste magnifique!

samolice - 08 Fevrier 2019:

Merci pour la chro Jérome. J'ai vraiment apprécié ma découverte du groupe avec ce disque. J'étais pourtant mitigé au départ mais il se révèle à moi avec les écoutes. L'alternance du growl et de quelques passages en chant clair ne m'a pas du tout dérangé, c'est fait intelligemment je trouve. Au passage, j'aime beaucoup ce chanteur, son growl bien articulé et gutural est excellent.

Je vais donc remonter le temps puisque tu sembles placer le précédent un peu au dessus de celui-ci si j'ai bien compris.

LeMoustre - 08 Fevrier 2019:

L'album précédent a divisé, mais contient des moments plus furieux et reste moins ambiancé aussi. Le premier album possède un son différent et constitue l'oeuvre la plus sombre du groupe à ce jour. 

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire