Depuis 1997 les tympans de nos chers "glameurs" ont subitement ressuscité avec l'arrivée d'une troisième vague glam rock/metal. Si de nombreux anciens groupes ont revêti leurs paillettes, et ont ressorti bombe de laque ou encore mascara ( à l’instar de
Kiss,
Twisted Sister ou encore Mötley Crue ), de nouveaux groupes s'installent en tête des chart. C'est le cas des finlandais de
Crashdïet qui, après un passé douloureux, ont sorti le 10 janvier dernier, un nouvel opus signé Frontiers Record :
The Savage Playground.
Côté artwork, c'est plutôt sombre, sans dessus dessous et ça promet !
The Savage Playground, une nouvelle scene de crime : la planète terre et attention ça va secouer !!
Côté musique l'album s'ouvre sur le titre Change The World, un morceau aux paroles rebelles, aux back vocals insistants et aux guitares saturées 100% glam qui illustrent parfaitement la pochette de l'album. Mon premier constat est sur l'introduction en "voix off" qui ressemble fortement aux F.E.A.R du dernier opus des
Black Veil Brides ( Wretched
And Divine ). Bref ça s'annonce bien !
Très vite il y a un petit détail qui saute aux yeux, enfin aux oreilles, c'est la voix de Cruz ! Grave, posée, écorchée comme jamais, l'album nous livre une nouvelle facette du charismatique chanteur.
Sur cet opus les nouveautés sont bien présentes ! Le groupe s'est mis au service de cette nouvelle phase vocale et allie gros riffs et morceaux pur glam pour donner naissance à des titres bien plus heavy que d'ordinaire. Parmis les perles de l'album dans cette veine on retrouve les morceaux Cocaine Cowboy avec ses guitares poussées et catchy, toutes synchronisées et alignées, qui donnent un effet lourd au titre, gommé par la voix de Cruz qui mise en avant et plus énervée que d'ordinaire ( ça sentirait presque le
Skid Row ).
Toujours dans cette veine on retrouve aussi des titres tels que circus (guitares puissantes, rythme saccadé, back vocals discrets, moins présents que sur certains titres mais qui trouvent ici un intérêt et apporte à la gravité du morceau et des paroles travaillées et chargées d'émotions « defect but i'm still standing, eject the poison in me, respect in time of reckoning, let in the dark so i can see » ), snakes in paradise ou encore damaged kid (du hair metal qui donne envie de se bouger les cheveux d'avant en arrière !! sans doute un des meilleurs morceaux de l'album, une véritable perle !), sans oublier l'excellent final
Garden Of
Babylon avec ses guitares pratiquement orientales mixées à des riffs saccadés.
En face on retrouve des morceaux bien plus glam, qui s'encrent dans les codes du genre sans ciller, guitares saturées, back vocals, etc...
Si certains titres rappellent l'ancien album ( notamment Anarchy qui possède même un faux air de
The Wicked Men d'Iron Maiden, Drinkin' Without You, la power ballade de l'effort, ou encore
Sin City ), l'album se renouvelle et nous offre un univers différent de celui de
Generation Wild.
Mais la véritable claque de l'album, à mon humble avis, c'est le titre Liquid Jesus ! Titre glam qui sonne complètement old school ! Une voix quasiment rockabilly sur un instru saturé bien glam ! Mais quelle idée de génie !
Mais bon, aucun album n'est parfait pas même celui-ci. Pour ma part, il y a trop de riffs ainsi que de rythmes un peu bateau qui font que de nombreux titres finissent par se ressembler. Pourtant doté de nombreuses perles, elles se sont comme égarées au milieu de titres répétitifs qui font perdre un peu de relief à l'album. Mais rien de catastrophique non plus !
On retiendra cependant deux titres dont la parution sur l'album ne s'avère pas franchement existentielle.
Tout d'abord Lickin' Dog, un morceau qui se laisse écouter mais sans grand intérêt d'autant plus que les paroles sont plutôt violentes.
De l'autre côté le titre California, une entrée posée qui s'ouvre sur des riffs bateaux mais sympathiques. Malgré une superposition de voix de Cruz ( qui donne un bon effet ), le rythme un peu « déjà vu » rend vite le morceau répétitif.
Au final, nos glameurs finlandais nous ont concocté un bien bel album, riche, travaillé, alternant entre des sons purement glam, purement
Crashdïet et des titres heavy brutaux et efficaces. 7 ans après le décès de Dave Lepard, le groupe semble enfin avoir retrouvé son équilibre. Ne leur souhaitons que du bon pour l'avenir car ils nous réservent encore de nombreuses surprises.
15/20
@exorciste merci !! oui un album vraiment différent ! tant mieux la rengaine c'est chiant ^^
@MikeSlave, oulalah la grosse bourde ! en effet merci pour la correction !
les compos sont sympas (d'ailleurs aucun des disques de Crashdiet n'est mauvais) mais je suis moins fan de la prod, crue, qui manque de relief. "Generation wild" avait trouvé la bonne recette, dommage qu'ils ne l'aient pas gardée, l'impact aurait été bien plus grand.
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