L'idée de fonder
The Royal Arch Blaspheme remonte à l'année 2008 lorsque Paul Ledney décide de mettre un peu de côté
Profanatica pour retravailler sur son autre projet
Havohej. Son partenaire de
Profanatica, John Gelso, va en profiter de son côté pour remettre à plat des idées qu'il avait eu mais qu'il ne jugeait pas adapté pour le groupe.
Il décide donc de fonder
The Royal Arch Blaspheme début 2009. Le nom du groupe vient d'un texte d'Aleister
Crowley écrit en 1913, Energized Enthusiasm : A Note On Theurgy. Ce nom de groupe n'a pas été choisi au hasard puisque tous les textes de cet album sont inspirés par l'oeuvre de
Crowley ou par des textes liés à sa pensée. On a donc affaire à une sorte de satanisme occulte mettant en avant la profanation et le blasphème.
L'idée de départ c'était de faire appel à Ledney pour le chant. Mais Gelso y renonce bien vite de peur que
The Royal Arch Blaspheme ne soit considéré que comme un
Profanatica bis. Ledney va néanmoins apporter sa contribution au projet puisque c'est lui qui va concevoir la pochette de l'album.
En fait, Gelso va de suite penser à
Imperial de
Krieg qu'il avait rencontré à un festival. Ce dernier lui avait passé une copie de l'album de March Into The Sea, son dernier projet doom /crust. Les parties vocales sur cet album avaient réellement impressionnées Gelso.
L'enregistrement de l'album s'est avèré un peu compliqué puisque Gelso et
Imperial n'ont pas bossé ensemble; Gelso envoyait les parties à
Imperial qui plaçait son chant dessus. Ce n'était pas évident à gérer parce que les morceaux de
The Royal Arch Blaspheme sont, pour la plupart, improvisés à partir d'un riff; et quand on fait de la semi improvisation vaut mieux être ensemble dans la même pièce. Mais bon, ils ont quand même réussi à s'en sortir et le résultat est à la hauteur des efforts fournis.
Même si pour Gelso,
The Royal Arch Blaspheme est un projet 100 % personnel, on reste vraiment dans l'Univers de
Profanatica. Musicalement, c'est complètement ça avec en plus un
Imperial qui chante vraiment comme Ledney.
Du
Profanatica certes, mais du grand
Profanatica. Cet album nous offre 40 minutes d'un grand black metal occulte et blasphématoire avec des moments qui touchent carrément à l'excellence, notamment le terrifiant "Jahbulon" qui nous plonge dans les ténèbres les plus noirs d'un
Bathory. Gelso est un fan absolue de la période satanique de
Bathory et dans
The Royal Arch Blaspheme, il va rendre beaucoup d'hommages discrets à son groupe fétiche, notamment sur ce morceau. Parmi les moments forts de l'album, citons "
Seven Devils Of Ejaculation" avec son riff de tueur et surtout le final "
Kingdom Of Perversions" à l'atmosphère complètement occulte et possédé.
Un grand disque donc mais qui aura la mauvaise idée de sortir pratiquement en même temps (à 2 ou 3 mois près) que le deuxième album de
Profanatica. Avec en plus le
Pandemonic Ululations Of Vesperic Palpitations de
Prosanctus Inferi, on s'est retrouvé en cette milieu d'année 2010 avec trois albums qui nous jouaient du
Profanatica. Alors bien entendu, les gens ont préféré se concentrer sur le vrai que sur les copies. Ce premier album de
The Royal Arch Blaspheme est donc passé un peu inaperçu. C'est vraiment dommage, parce que ce disque c'est vraiment du black metal de haute volée.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire