Le premier album de
The Royal Arch Blaspheme est avant tout le fruit d'un projet personnel de John Gelso. C'est lui qui a composé toute la musique, enregistré tous les instruments. La participation d'
Imperial pour les parties de chant et quelques textes ne s'est faite qu'à distance.
Pour ce second album Gelso a voulu procéder autrement. L'idée est que
The Royal Arch Blaspheme ne soit plus un projet solo mais devienne un vrai groupe. Cette envie lui est venu de l'enregistrement du triple 45 tours de
Profanatica, The Grand Masters Session, qui est un enregistrement live en studio des classiques du groupe avec deux musiciens de session pour la batterie et la basse. La symbiose entre les musiciens a été tellement forte que Gelso a absolument voulu renouveler cette expérience sur ce second disque de
The Royal Arch Blaspheme.
Pour cela, il va bien entendu refaire appel à ces fameux deux musiciens de sessions : Alex Coxe et
Blake Jones. Ces deux musiciens, outre leur expérience studio - et live pour le second- avec
Profanatica, sont surtout connus pour avoir fait partie du fameux groupe de death metal Avulsion.
Au niveau de la composition,
Blake Jones a participé à l'écriture de deux morceaux et
Imperial a écrit pratiquement tous les textes. Même si bien entendu, John Gelso reste la pierre angulaire de
The Royal Arch Blaspheme, on a vraiment ici un travail de groupe.
Cela va bien entendu se ressentir au niveau musical, puisqu'ici
The Royal Arch Blaspheme va un peu prendre ses distances avec son influence principal,
Profanatica.
Déjà au niveau du chant,
Imperial n'essaie plus de chanter comme Ledney mais pose vraiment son style à lui, à la
Krieg. D'ailleurs, sur certaines mélodies, notamment sur "When The Cruel
Nails Pierced Thy Tender
Hands And Feet" et "Psalm 39" on y retrouve vraiment le côté poignant d'un
Krieg.
Cependant, l'influence qui se démarque le plus sur ce second album est réellement celle de
Bathory. Déjà le morceau "
Resurrection Of
Depravity" a été écrit en hommage à
Quorthon sur la base d'un "Call From The Grave". De plus, on trouve beaucoup de riffs sur cet album très fortement inspirés par l'oeuvre de
Bathory dont notamment un sur "
Profane Rite" qui est piqué à une note près sur "Father To Son".
L'influence de
Profanatica n'a pas pour autant disparu et on la retrouve surtout sur les morceaux entièrement composés par Gelso, notamment "Broken Word Of
God" et "
Ashes Of The Holy
Ghost". Mais il s'agit d'une influence bien digéré et qui se ressent bien plus au niveau de l'esprit que musicalement.
Mais Gelso s'est également influencé de ses anciennes expériences. Ainsi le premier riff de "Vama-Marga" a été composé en 1987 à l'époque où il jouait dans
Toten.
Ce sont toutes ces influences qui vont apporter à
The Royal Arch Blaspheme son identité propre sur ce second album que je classe parmi les trois meilleures sorties de l'année
2012 en black metal.
Par contre, il y a une chose que je trouve pas super c'est de mettre des morceaux différents sur les versions CD et LP. Ainsi, "
Resurrection Of
Depravity" et "Vama-Marga" ne sont que sur la version CD et sont remplacés sur la version vinyl par "I Am The Way" et "Above The Lamb" qui, bien entendu, ne figurent pas sur le CD. En gros, c'est une incitation à acheter les deux versions pour avoir tous les morceaux.
Pas génial comme démarche.
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