Après quatre ans d’absence, les Charlottéens (Caroline du Nord) de
Seventh Epic nous présentent leur nouvel album nommé “
The Robots Are Dreaming Again”. Le nom peut non seulement nous faire penser à la nouvelle de Philip K. Dick « Do
Androids Dream of Electronic Sheep » mais aussi nous indiquer une orientation plus électronique. Et ce n’est pas faux, puisque contrairement à un «
On the Edge » déjà très expérimental tant au niveau des guitares qu’au niveau des atmosphères et des sons,
Seventh Epic met davantage le paquet sur les bidouilles et samples, pour un rendu complètement inclassable.
Il faut dire que le groupe a une forte personnalité et qu’il est difficile d’émettre des comparaisons. Dès le premier album, il avait montré une grande maturité en fournissant des titres à la fois romantiques et poétiques, très travaillés, avec des paroles très prenantes et un mélange des styles très cohérent. Avec «
The Robots Are Dreaming Again » monte un cran au-dessus avec une variété et une créativité nouvelle.
Seventh Epic va au bout de ses idées et nous délivre un océan de mélodies et de sonorités riches et « accroche-oreilles ».
C’est le cas du premier morceau, « Sublime », qui ouvre très bien l’album avec sa basse et son groove prédominants, sans oublier les refrains atmosphériques et les guitares souvent très tranchantes et punchy. L’électronique, c’est ce qui marque au fer rouge l’empreinte des Américains comme sur un « Three Rings » plutôt barré avec son ambiance pas loin d’un Tim Burton ou «
Divide by
Zero ». Mais aussi la voix de Sarah Queen, chanteuse et bassiste, qui semble mieux maîtriser son organe comme sur le dramatique « String Theory » mené par le piano et les violons. Une voix mieux modulée puisqu’elle n’hésite plus à monter dans les aigus comme sur « Fireflies ». Petit bémol concernant les vocaux (et sans doute la production), les aigus font grésiller le son, ce qui gâche un peu le plaisir.
La plupart des morceaux ont leur identité et leur style, on peut alors tous les distinguer, que ce soit un « Inescapable » plutôt atmosphérique, dont le rythme est créé par des claquements de main ou « Trap ! » dans un style plutôt slammé, un « Black
Out » plus lourd et incisif ou le progressif et barré « The Gamble ».
Seventh Epic joue clairement avec les atmosphères, en laissant parfois les guitares de côté, et base sa musique sur les mélodies envoûtantes et recherchées. Il y a par contre quelques longueurs et un morceau dispensable comme « Odyssey ».
Malgré tout, le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe a été loin dans l’espace pour chercher ses idées et nous concocter des morceaux aussi fouillés et immersifs. Il nous emmène dans son petit monde, un monde où sa créativité n’a pas de limite et où l’expérimentation n’est jamais suffisante.
Seventh Epic impressionne avec son rock/metal expérimental mais a, sans aucun doute, encore de quoi nous surprendre à l’avenir.
Par contre, "Do Androids Dream of Electronic Sheep" est un roman, mais je chipote.
Merci Matai pour la découverte.
Je ne sais pas, disons que je trouve ça extrêmement bien foutu, qu'il y a un réel univers et non pas une envie de copier sur quelqu'un en essayant de bricoler pour pas que ça sonne identique. Ils se démarquent avec leur propre touche et ont une musique assez captivante. Après, j'aurais peut-être dû le préciser, c'est surtout un groupe qui s'apprécie avec le temps. Ne serait-ce qu'"On the Edge" qui m'a plus émerveillée avec le recul. Bref, après l'appréciation de chacun est différente...mais je trouve qu'ils ont fait un très beau boulot.
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